
exactitude ; on y verra d’ailleurs une nouvelle preuve du zèle dont tous
les officiers de l’expédition étoient animés, même pour les objets qui
occupoient dans le voyage une place secondaire.
En suivant l’ordre des relâches , nous trouvons d’abord dix-sep t séries
de distances du soleil à la lune, qui fourniront une nouvelle détermina-
. tion de la longitude de Rio de Janeiro, et six séries de hauteurs circum-
„méridiennes du soleil pour la latitude. Nous ne parlerons ici, ni des
observations du Cap, ni de celles de l’Ile-de-France, la position de ces
deux points étant bien connue depuis long-temps. La longitude de la
baie des Chiens-Marins pourra se calculer, indépendamment du transport
du temps, par vingt-quatre séries de distances du soleil à la lune:
on n a pu obtenir à terre, dans cette baie, que deux séries de hauteurs
du soleil ; mais les journaux renferment un grand nombre d’observations
faites sur le bâtiment à l’ancre, et qui compléteroient, s’il étoit nécessaire
, la détermination de la latitude.
La position de la ville d’Agagna, aux Mariannes, a été déterminée
par vingt - trois séries de hauteurs circumméridiennes d’étoiles, et par
vingt-deux séries de distances; la latitude du fort Santa-Cruz dans le
port San-Luis, se déduira de neuf séries de hauteurs circumméridiennes
d’étoiles; celle de l’île aux Chèvres, de deux séries du soleil.
A Owhyhi, la seule des îles Sandwich où M. de Freycinet ait séjourné
assez long-temps pour s’y livrer à des observations astronomiques,
nous trouvons trois séries de hauteurs du soleil pour la latitude, et cinquante
six séries de distances de cet astre à la lune.
Au Port-Jackson, dans la Nouvelle-Hollande, nos navigateurs ont
déterminé la hauteur du pôle austral par dix étoiles différentes, et la longitude
par dix séries de distancés de la lune au soleil.
La position de la baie Française, aux Malouines, résultera de douze
séries de hauteurs circumméridiennes du soleil, et de cinq séries de distances.
Enfin Montévidéo, à l’embouchure du Rio de la Plata, a été détermine
par dix-neuf séries de distances lunaires, et par onze séries de hauteurs
méridiennes du soleil.
Les observateurs qui ont pris part au travail dont nous venons, pour
ainsi dire, de présenter le catalogue, sous l’inspection immédiate du
capitaine Freycinet, sont MM. Duperrey, Railliard , Bérard, Fabré,
Pellion, Dubaut, Guérin, Lamarche, Labiche et Ferrand. On remarquera
ici, comme on a déjà pu le faire précédemment, que l’ordre dans
lequel les noms sont placés n’indique pas celui des grades, et qu’il a été
uniquement déterminé par une participation plus ou moins fréquente au
genre particulier d’observations dont il est question dans chaque paragraphe
du rapport.
Hydrographie.
M. de Freycinet, et les officiers qui ont servi sous ses ordres , se sont
livrés avec le plus grand zèle, durant la campagne de ï Uranie, aux observations
hydrographiques ; leurs opérations compléteront nos conrioissances
sur plusieurs g ro u p e s d’îles du grand Océan, dont, malgré leur importance
, il paroît que, jusqu’à présent, on ne s etoit pas suffisamment occupé.
Les travaux de ce genre ont commencé sur la côte occidentale de la
Nouvelle-Hollande, par la baie des Chiens-Marins, dont on a complété
la reconnoissance que M. de Freycinet avoit faite lui-même pendant le
voyage de Baudin. Ce travail a donné lieu à la découverte d’un banc de
sable : son gisement a été déterminé avec précision. La connoissance de
ce danger sera fort importante pour la sûreté des bâtimens qui fréquentent
la baie.
Dans la traversée de ïUranie de la Nouvelle-Hollande à Vaigiou, plusieurs
parties de la côte de Timor et de quelques petites îles environnantes
ont été relevées avec soin.
En passant entre l ’île Bourou et les îles Amboine et Céram, M. de
Freycinet a eu l’occasion de reconnoître l’exactitude de la carte de ce détroit,
levée pendant le voyage du contre-amiral d’Entrecasteaùx ; quelques
détails dont cet officier n’avoit pas eu connoissance, ont été explorés par
lés géographes de ïUranie. En suivant toujours la même route, M. de
Freycinet a eu l’occasion de déterminer les îles situées au Sud de. Gilolo ,
et d’examiner, au Nord de l’île Rouib, un archipel très-dangereux qu’aucun
navigateur n’avoit encore visité. Parvenu à Vaigiou, M. de Freycinet a fait