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B O I S D E C O N S T R U C T IO N E T D E C H A R P E N T E .
0* NOMS
a REMARQUES.
DES VÉGÉTAUX.
P
147 Figuier.. . . . , On en distingue de diverses espèces et de dimensions monstrueuses,
qui pourraient peut-être servir utilement à la
construction des navires. { Voyez n.°‘ 4 4 , 7 4 , 1 1 0 et 230.)
■4« Foula.............. Bois très-dur et propre à fournir des courbes pour de grandes
embarcations.
'49 Jambolana. . . Nommé calyptranthes jambolana par les botanistes. C ’est un
bois très-dur, propre à servir à la charpente.
I JO Kabessak......... Le kabessak offre des bordages excellens pour les oeuvres-
vivçs des vaisseaux, attendu, dit—on , que les vers ne l’attaquent
pas.
’ S ' Kananga. . . . . Arbre propre à fournir des bois de charpente.
I J ! Kapot.. . . . . . C ’est le grand arbre nommé bombax par les botanistes.
'53 Kayou-méra.. Voyez Bois rouge, n.® 139.
.‘54 Kayou-pouti. , Ainsi que nous l'avons dit dans la division précédente de ces
tableaux, n.° 1 1 7 , cet arbre est le melaleuca leucadendron ;
U y en a deux grandes variétés, dont une ne croît que
sur les montagnes. Ce bois étant incorruptible, il est probable
qu’il conviendrait très-bien à la construction navale.
On.distingue aisément -les kayou-poutis, dans les forêts,
par la blancheur de leur écorce, qui a quelque ressemblance
a'vcc celle du bouleau, d’où est venu son nom commercial
et vulgaire de kayou-pouti, qui signifie littéralement
bois blanc.
'55 Latanier. . . . . U y en a de deux espèces, doot nous avons parlé ( n.°58 ) ,
à l'article des plantes alimentaires; leur tige est utilement
employée à la construction des maisons de ces contrées. Leur
bois, à la vérité, est dur, difficile à travailler; mais il
résiste à la pourriture, et les insectes le piquent rare-
156 Manguier.. . . Arbre de-grande dimension, très-propre à l'architecture navale.
On construit ici de grandes pirogues creusées dans uq
seul tronc de manguier.
■57 Mimosa........... Différentes espèces de cet arbre, par leurs dimensions, paraissent
convenir à l’architecture navale.
.58 Mourongue.. . Voyez Ben, n.° 136.
159 Muscadier.. . . Cet arbre, de grande dimension, serait propre à fournir aussi
de fort bon bois de charpente, et peut-être même des pièces
pour l’architecture navale.
I 6 0 Palmiers. . . . . Leurs tiges sont fréquemment employées, à Timor, pour la
construction des maisons.
16.I Pin Quoique plusieurs navigateurs aient cru apercevoir des pins
à Timor, oet arbre n’y existe probablement point ; c’est le
■casuarina qu’oji a pris pour un pin. ( Voyez n.° 142. )
1 6 2 Rima . . . . . . . Voyez Arbre à pain, n.® 133.
163 Sappan............ Voyez Bois rouge^ n.° 139.
i 6 4 Takamahaka. Le takamahaka peut fournir an constructeur de vaisseau des ’
courbes et des bordages.
1 6 5 Tamarinier ^ . Les fortes dimensions auxquelles parvient cet arbre, le rendent
très-propre à la construction navale.
1 6 6 Tambour (bois
de ).
C'est 1 'ambara tambourissa des botanistes.
1 6 7 T e k ................. Bois renommé, et qui tient, sans contredit, le premier rang
parmi les bois de construction et de charpente. On s’eii sert
spécialement, à Timor, pour la confection des cercueils
qui doivent être placés dans les caveaux funéraires.
00
Tsiampaka,.. Espèce de michelia, don tics dimensions annoncent un arbre
propre à fournir de bons bois de charpente.
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1 7 1
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175
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N .° IV. — PLA N TE S PROPRES AUX MANUFACTURES
ET AUX ARTS.
NOMS
DES VÉGÉTAUX.
Abaca !
Acajou ! . . . . . .
Apocynées. . .
Arbre à savou.
Asclépias
Ati....................
Bahou..............
Balaban.
Bambou.
Bananier saiu
yage.
Bois de campêi
chçî
Bois de citron.
Bois de rose . ,
Bois rouge . . .
Bombax.
Brésiilet. . . .
Calebassier..
Camphre,.. ,
REMARQUES.
Sorte de bananier sauvage, fournissant une substance "textile
fort estimée pour la confection des cordages. Il existe des
bananiers sauvages à Timor; mais nous ne sommes pas bien
sûrs que celui qui se nomme abaca aux Philippines soit du
nombre.
Il y a ici plusieurs bois rougeâtres: l’acajou,.'comme on
l’assure, est-il de ce nombre l c’est ce qui nous a parudou-l
teux. ( Voyez ri.°* 1 82 et 2 1 8, les mots Bois rouge et Sappan, j|
Deux espèces de lianes, de cette famille se trouvent abondamment
près de Coupang; ce sont le dischidiabengalens'u et I
le ci. numrnuluria; leurs racines servent à faire une boisson
agréable et .estimée. L ’une de cc.s lianes a la feuille large]
1 autre l’a étroite; toutes les deux sont laiteuses, ont une tige
grimpante, une écorce épaisse, crevassée et tendre à-peu-
près comme celle du liège.
Voyez S a v o n n ie r , n .° 2 2 0 .
Une espèce d’asclépias, dont les feuilles sont cotonneuses,!
fournit un duvet dont on fait, dans le p a y s , des oreillers
et parfois aussi des matelas.
Voyez Pistache de ti °
On donne. ee nom à Vhibiscus tiliaceus, espèce d’arbre qui
arrive jusqu’à la hauteur de 30 à 40 pieds, et dont l’écorce
fournit une substance textile précieuse pour la confection
des cordages ; elle a beaucoup de rapport avec le chanvre
de nos climats, quoique peut-être elle ait un -peu moins de
force. Cet arbre est nommé balibago à Manille, et pago aux
îles Mariannes ; quelques naturalistes l’ont désigné sous-
celui de balimbago.
Voyez Kayou-pouri , n.®’ 1 1 7 et 15 4 .
Nous avons déjà parlé du bambou, n .° 13 5 , dans ses rapports
avec l’architecture navale et la construction des maisons;
les habitans de Timor l’emploient aussi'à une foule
d'autres usages,- relatifs soit à l’économie domestique, soit a
la guerre.
Voyez Abaca, n.® 169.
II est douteux que le véritable bois de campêche soit à Timor;
mais .on y trouve un bois dont la couleur, d’un brun
rougeâtre, a de grands rapports avec celui-là, et s emploie
comme lui à la teinture : son écorce sert encore»
tanner les cuirs.
On doit faire une différence entre le bois de citron et celui
citronnier ; le premier, d’une couleur jaune, est
fort joli b o is d’ébénisterie.
Bois susceptible de recevoir un beau poli, d’une couleur
agréable, très-propre à être employé dans l’ebénistertc r
on l’appelle à Dillé iayou-djatan, et pâo
tugáis); on assure qi
Ainsi .q.uc nous J’avons dit dons notre n.° 139, le bois roup
ou kayou-mira , de Timor, est une espèce de brésiilet)
ou peut-être le bois de sappan lui-même: on s’en sertic«
pour la teinture ; mais il peut utilement aus
i ( nom porti
transporte beaucoup en Chine.
être employ«
s l ’éLv nisterie.
Cet arbre n’'eesstt ppaass llee ccoottoonnnniieerr,, mais bien Varbre à «w»J
on le nomme kapot à Coupang. C ’est un grand arbre, et
le même probablement qui donne la ouate.
Voyez Bois rouge , n.” 182.
Arbre assez, multiplié dans l'île: son fruit est petit, et ne sert
guère qu’à renfermer la chaux en poudre qui entre. dans a
composition du masticatoire nommé bête! ( voyci n. i° j
Péron ( Voy. aux T.. austr, ) dit qu’on recueille le campi
dans ¿’intérieur de Timor ; mais qu’il y est d’une qualité
fericurc à celui de Bornéo.
1
0 {
-PLA N TES PROPRES AUX M A N U FA C TU RES
ET AUX ARTS.
0 NOMS -j
0 REMARQUES. .
S DES VÉGÉTAUX.
187: Canne à sucre; On cultive des cannes à .sucre à Coupang, et plus encore à Dillé.
Peut-être ces cspcceit particulières sont-elles exotiques ¿il ne
paraît pas douteux cependant que l’île n’en fournisse;aussi
quelques-unes d’indigènes. Jusqu’ici les habitans se sont,
bornés à mâcher la tige de cette plante, et je ne sache pas
qu’ils se soicnt'liyrés jamais à aucune manipulation pour en '
extraire du sucre; mais les Portugais dcDilléalIoiënt le tenter.
|i8¿ Coryphe ! . . . Dampier donne, dans ses Voyages, la description d’un palmier
qu’il a vu à Timor,' et qui est singulier en ce qu’il
. perd toutes ses fouillés à un certain âge. M. Gaüdiçhaud
; pense que ce n’est autre chose que-le coryphe du Malabar
(corypha ùmbraculifera, Linn. ), Ses fruits, disent les naturalistes,
sont environ 14 mois à,mûrir, et un seul arbre en
produit plus de'20 000; mais une fois seulement, vers l’âge
de 35 à 40. ans;:v:il dépérit ensuite-peu à peu.-On emploie,
ses fouilles>. comme celles des autres palmiers, pour la;confection
de divers ouvrages d’économie domestique. 184) C otonnier.. . . Le coton est indigène à Timor, et même on y en distingue
de plusieurs sortes: l’une d’elles, selon Crawfurd, forme une î
variété particulière. On le récolté presque par-tout sur cette
île, et particulièrement dans l’intérieur.
'190 Curcuma......... 'Ou safran d’Inde ; sert, dans ie%arts, à donner une belle cou-
191. D am ar............. C'est peut-être le damar-inai, ou ricin. Le fruithuileux dé cette"!
plantcsèrt à enduire les petites baguettes en bambou, entourées
de coton, qu’on emploie à Timor pour i’éclairage des ■
maisons. Le fruit du koussambi sert au même usage.
HÓ2 Ebène................ Les habitans de Coupang ùomment cet arbre kayou-arang
[bois de charbon4 ; on le dit /commun ’dans les forêts
de l ’intérieur de l’île. Entre les mains des Chinois, il
forme un utile objet d'exportation.
193 Faiona.............. Grand arbre ainsi nommé par les habitans de Coupang! Son !
e.cbrge est blanchâtre*,- ses feuilles en coeur et ses fruits
'capsulaircs ; il sécrète une gomme blanche, transparente,,
sans saveur, très—dissoluble dans l’eau, et pouvantjrem-
placër avec avantage la gomme arabique. Les graines qu'il
produiront le goût de la noisette.
194 Fok.................... Arbrisseau qui croît naturellement à /Timor, mais que .;
M. Gaudichaud réputé exotique : c’est un indigotier.* Les 8 i
habitans en retirent une teinturc bleue ou noire, selon le
• degré d’inténsité qu’ils donnen« a la couleur.
Ì 9/ Giroflier........... On peut, comme otî sait, extraire du girofle une huile essen- ■
tielle fort agréable. 196 Kayou-amboin. Oh appelle ainsi, à Coupang, un arbre dont les racines servent ; j
à faire uhe espèce de-bière nommée larou.
197 Gourde............ Cetté cûcurbitacée est cultivée à/Coupang, où son fruit
desséché sert à divers usages domestiques.
198 ‘Indigotier........ Fok, n.° ’194.
'99 Jonc................. Voyéz Rotin; n,° 2 17.
,200 Kamouni. . . . Petite espèce d’oranger, dont les fruits, rouges et gros j !
comme des avelines, ont le goût aromatique de l’écorce
d’orange. Cet arbuste ne croît, .dit—on , que dans Tinté- • :
rieur de l’île. Son bois, extrêmement dur, servoit autrefois
à faire des massues et même certains outils, à une époque
- où lés habitans ne connoissoient pas le fer. Sa couleur est
noire; mais l’aubier, qui est très-épais, affecte à-peu-
pïès celle du buis : les couches'en sont minces , et si serrées
qu’à peine peut-on les .distinguer. 11 paraît que le ka- 1
jnouni ne dévient, jamais très-gros, et que sa croissance
est extrêmement lente ; quoique grclc, son tronc est sou—5
YcnUcrevassé et tortueux.
201 Kançui.............. Arbre indigène, croissant ordinairement dans les mêmes pays j
que le sagoutier: on létrouve à Timor. Crawfurd (op. cit.) j
assure qu’il ne vient point dans les îles occidentales de l’ar- j
i P à ¡1 3 PLA N TE S PROPRES AUX M A N U FA C TU RES
ET A.UX ARTS.
Fa
NOMS REMARQUES.
r
DES VÉGÉTAUX.
chipel ‘d’Asie. Ce grand et bel arbre produit une noix de
forme oËlôhgue et de la grosseur à-peu-prés de celle de nos >
climats. Sà chair fournit en abondance une des meilleures
huiles à maiigér de l’archipel.
2 0 2 Kapot.............. Voyez Bombax, n.° i 83. .
; ¿ 0 3 Gomouti. . . . . Palmier'dont on retire une filasse noiré ressemblant à du
. crin; on en fait des cordes. 11 produit aussi une substance
fort douce au toucher, q#i sert à calfater les navires, mais
dont IesLChinois .se servent en guise d’amadou.
2 0 4 Kayou-méra. . Voyez Bois rouge, n.° 182.
2 0 5 Kayou-pélé... Fort joli bois veiné, propre à l’ébénisterie; on le trouve,
à Coupang.
2 0 6 Koussambi. . Voyez Damar, n.° 19 1.
'■ 2 0 7 Latanier.. . . . Une multitude de pétits ouvrages utiles se. fabriquent habituellement
-à Timor avec la fouille du latanier; des cha-
peauX, des bonnets, des paniers, des vases de formes variées,
des boîtes de toutes grandeurs, des toitures,
2 0 8 Lobak.. .’V ;'. . L ’écorce de cet arbre, qui croît de préférence sur i île Simao,
sert à teindre en rouge.
; 2 0 9 Manglier......... II existe plusieurs espèces de mangliers à Timor, principalement
dans les marécages qui, sur un grand nombre de ;
points,.bordent les rivages delà mer. L ’écorce peut s’employer
au tannage'des cuirs.
: 2 IO Morinde.......... L a racine de cet arbre, nommé à Coupang, bankoudou, .
sans doute par corruption de mangkoudou, qui est le mol
' malais , sert à teindre en rotige.
2 1 ! Ouatîer.......... Voyez Bombax, n.° 183.
2 1 2 Palétuviers. . . Arbres de la famille des mangliers (voyezce mot, n.® 207). '
2 1 3 Pistache dé terre.. C’est faraems hypogota des botanistes , nommée ati à Coupang.
Crawfurd dit que cette plante a été apportée de Chine dans
l,archipeî*sd'Asïe, où elle est fort utile par l’huile qu’on en !
retire.
2J4 Plantes textiles. Indépendamment du cotonnier, du bombax, du bahou et du gomouti,
dont nous avons parié plus haut, il est probable que j
Vabacà se trouve aussi à Timor ; les fouilles de l’ananas
pourraient fourmr encore une filasse soyeuse très—forte;
le cocotier donne celle qui sert à faire les cordages de kair;
mais tout annonce que Timor, comme la plupart des îles
qui l’avoisinent, possède d’autres richesses végétales du •
même genre.
2 1 7 rRésine (arbresà) Les îlés d’Asie en fournissent de diverses sortes, et il est à
croire *qu’à cet égard Timor n’est pas moins bien partagé,
L ’arbre à pain donne une gomme-résine dont on peut tirer
un-utile parti dans les arts.
2 1 6 Roseau à canne Les habitans de Coupang nomment rotan, avec les Malais,
cette plante, qui n’est pas ejicorc connue des naturalistes ;
nos matelots se sont procuré plusieurs échantillons de sa
tige, connue en France sous le nom de jonc.
■ 2 1 7 Rotin............... II,s’en- trouvé ici de diverses’ grosseurs, portant toutes à
Coupang, de même que le roseau à canne, le nom de
rotan, qui, ainsi que le remarque Crawfurd, ne doit pas
être écrit rotang, comme le font, par erreur, quelques
personnes. Les rotins servent à fabriquer une multitude
d’ouvrages d’art , non moins agréables qu’utiles.
2 1 8 Sappan............ Vtfez Bois rouge, n.° 182.
, 2 1 9 Sandal. . . . . . Trois variétés de bois de sandal existent à Timor : le blanc,
qui eSt le plus recherché dans le commerce, le jaune et j
le rouge ; ce dernier est le moins estimé. On ne trouve le
sandal que dansjcs parties élevées de l’île , où il croît en
abondance et forme Une des principales richesses du pays.
Le sandal étant très-paffumé, on en extrait une huile essentielle
odorante, recherchée sur-tout des Chinois. Son bois 1