
Colonie portug.
T a b l e a u de la composition et de la solde d ’un Régiment d ‘'infanterie
de ligne, au Brésil.
DESIGNATION DES GRADES.
Grand
état-major.
Colonel..................... ..
Lieutenans-coloneis..
2 Majors...,.
2 Adjudans..
Petit
Etat-major.
Composition
1 Payeur................................................
2 Quartiers-maîtres............................
2 Sergens de b r i g a d e . ^ .
2 Sergens Quartiers-maîtres..............
2 Porte-drapeaux.................................
1 Chapelain..........................................
1 Chirurgien-major................
4 Aides-chirurgiens............................
2 Armuriers..........................................
1 Maître de musique............................
8 Musiciens ...............................
1 Tambour-major...............................
1 Caporal-tambour.............................
2 Fifres..................................................
Gratification pour les musiciens.
1 Capitaine............................................
1 Lieutenant...................... .... . .
2 Sous-iieutenans..........
1 Premier sergent.........
4 Seconds sergens.........
1 Fourrier......................
6 Caporaux...................
6 Anspessades................
128 Soldats........................
2 Tambours...................
•#**
MONTANT'DE LA SOLDE,
PAR JOUR OU PAR MOIS ,
65 $60. 4° 4f .7î ' Par mois. 4 917*500°
50 000. 3 12 >5° - idem. ü'-a
RECAPITULATION.
75' 0 ,4 7 . idem s ‘ 171 >55'
Ü 1 0 ,4 4 . idem. I6O y60 .
Grand état-major.................. ......................
Petit état-major.................... ......................
Dix compagnies à 152 hommes chacune.
T o t a l .....................................
en francs. Remarques. en francs.
P
3 2 .
i 520.
1 557'
0O0
3 6 000.
Ÿ 000.
n 28 1 , 2 j . idem. 3 3 7 5 ,0 0 .
15 000. ! ) Ot_ ,I)DC tJim. I i 8oof ,ooc
f 9 000.
1 5 tfOOi 93 ,75 ■ idem.
00
vv
i 5 oôo. . 93 >75- idem. I I2 5 ,00.
14 ° . 0 , 8 7 . Par jour. 3*7 ¿ 5 -
14 ° ._ 0 ,8 7 . idem. 3 >7 >55-
70 , _ 0 ,4 4 . 1 idem. I6O y60 .
12 OOO.
75 i Ü
Par mois. 900 ,0 0 .
1 5 0 0 0 . 93 as- idem. I I2 5 ,00.
mm 0 , 8 4 . Par jour. 306 ,60.
1 35* 0 ,84. ■ , i dem. 30 6 i60.
7 0 - 0 , 4 4 . idem. 160 ,60.
7°* 0 , 4 4 . idem. ■ ■ 16 0 ,6.0,
7°* 0 ,44- Jdem 160 ,6o. 7°‘ ■V. 0 ,4 4 . idem . i60 ,60.
l É É O , I 9 .- . idem.- f Ê ,3s -
48 00.0.,
0
Ö
00ers
20 OOO. I2 5 ,0 0 . Par mois. i 5 ° ° >00.
1 5 OOO. 93 >7 5 - idem. i 12 5 ,00.
12 OOO. ~75 »°0 - • idem. 900 ,00.
*3 5*
0
co
Par jour. 30 6 ,60.
120 . 0 as- . idem. \ *73 >75'
too. 0 ,6 2. ' idem. 2 26 ,3 0 .
00
0
0 ,5 0 . idem.
CO
-'0
k 70 / 0 ,44. idem.
O
vo
O
NO
Des trois régimens brésiliens qui appartenoient à la garnison de Rio
de Janeiro, il n’y restoit, en 1818, que les dépôts; le reste avoit été
envoyé à Pernambuco pour réprimer certains désordres. Ces régimens,
dans leur état le plus florissant, n’ont jamais été au complet et n’ont pu
offrir au-delà de six cents hommes disponibles et tout au plus huit cents
effectifs. La cause principale d’un déficit aussi considérable provient de
deux vices essentiels : le premier, la non-exécution des ordonnances
sur le recrutement; l’autre, l’insuffisance des fonds alloués pour l’habillement
des troupes.
La loi de recrutement veut à la vérité qu’on ne lève aucun individu
au-dessous de l’âge de dix-huit ans, aucun qui ne soit parfaitement sain
et qui n’ait une taille d’au moins cinq pieds deux pouces. Mais les com-
mandans de district chargés du recrutement, ou plutôt de faire paroître
devant les recruteurs les hommes de leur arrondissement que la loi
soumet à être soldats, ont soin d’en écarter, soit par des motifs d’intérêt
personnel, soit par affection ou condescendance, tous ceux qui par leur
fortune ou leur position sociale leur paroissent capables de réconnoître
d’une manière quelconque cette faveur. De pauvres misérables, malingres
pour les trois quarts ou mal conformés, sont seuls jugés dignes de porter
les armes.
Les colonels de régimens reçoivent sans objection ces pitoyables
recrues. Sans doute ils seroient en droit de les refuser; mais il faudroit
prendre la peine d’écrire au*ministre de la guerre, dévoiler la partialité
coupable des commandans f i t districts, et courir par conséquent les
risques de s’attirer le ressentiment de gens plus riches et plus puissans
qu’eux : car, pour le dire en passant, le défaut capital de toutes les
branches de l’administration brésilienne consiste à éviter tout ce qui
peut faire de l’éclat et à ne compromettre personne. D’ailleurs, fidèle
au précepte, naô fa ie r novidade [repousser toute innovation] , un chef
de corps pense que rien n’est plus convenable que de suivre les erre-
mens de ses prédécesseurs, et d’admettre dès-lors comme eux, sans y
regarder de trop près, des hommes qui languissent sous les drapeaux,
qui meurent au bout de quelques mois, ou qui, lorsqu’ils sont un peu
dispo^, désertent à la première occasion.
Colonie portug.