
De l’homme
en société.
704 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
Nous terminerons ce paragraphe par le tableau général des valeurs
numériques que nous avons définitivement adoptées.
T a b l e A u général des mesures, poids et monnoies employés sur l ’île Timor.
d e s Me s u r e s . DES MESURES.
Mesures
DE LONGUEUR.'
Doigt î ...........
Pied.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Brasse. ........................
| Jour de marche à pied. . . . . .
Jour de marche à cheval . . . .
Mesures . TchouP*-
DE CAPACITÉ.! Koulah ..
Gantang.
- Bongial, ou tahil.
K a t i . . . . . . . . . . . .
1 Pikol. ...................
I Koyan. .............. ..
] Bahara. ................
Poids.
JGandil... . . . . . . . . .7 . . . . . .
I Last ( de la Compagnie ) ...:..
-Grain de riz ( poids pour l’or J.
Xerafim, ou séraphin.
Piastre espagnole.
Roupie de l’Inde.
M o n n o i e s . . . / .R i v a l e . . ...............
[ Pardaon.
, Duit.. . .
VALEUR
EN MESURES
FRANÇAISES.
R E M A R Q U E S .
6 à 8 lieues,
i o à 12 lieues.
Ces mesures sont à-peu—près égales a celles que
nous connoîssons en France sous la même dénomination.
Valeurs approximatives.
’ litre. centil.
I ,IO. _
4 ,40. '
8
1 0d0
kilog. gram.
O ,0 60 .
-O
60 ,442 *
8 13 ,2 6 0 .
-3 9 2 ,2 I O.
4 6 °
OO
IO O 1
8 13 ,26p.
centig. miili.
2é M l
francs. cent. .
7* ,00.
5 >43-.
2 ,50.
" 2 ,40.
2 ,0.0.
• O " ,01.
^ Servent pour les matières sèches et pour les liquides
; .mais ces valeurs sont sujettes à d’assez
grandes variations, Selon les localités.
Egal ici à la livre hollandaise.
Valeur égale à celle du last, donnée ci-après.
La valeur du bahara est, pour ainsi dire , indéfinie
; nous indiquons approximativement
celle qu’on lui donne à Amboine et à Cou—
pang.
Poids en usage dans les possessions portugaises
- de Timor.
Les Hollandais ont égalisé cette mestwe avec celle
du Jcoyan.
J ’ai trouvé, par plusieurs expériences, que
100 grains de riz de la Caroline pèsent.a grammes
et- 3 <j j millièmes de gramme.
Monnoie employée quelquefois à Dillé et dans
les possessions portugaises de l’Inde, au moins
comme monnoie-dc compte.
Je donne sa valeur moyenne.
J ’ai supposé que c’éloit la roupie sica.
Monnoie dont on ne fait ;guère usage que dans
les établissemens hollandais ; je note ici la.
valeur qu’ elle a a Coupang.
Monnoie de l’Inde, particulièrement connue
â DilÎe.
Rigoureusement ce seroit c5f jot',3- On ne' con—
nott cette petite monnoie que dans les dépendances
hollandaises dc Timor, telles,que C 9U~
pang, &c.
Ile Timor.
De l’homme
-g en société.
Gouvernement.
Nous nous proposons d’examiner dans ce paragraphe, autant du
moins que peuvent le permettre les connoissances restreintes que nous
possédons, la constitution sociale des indigènes de Timor, en ce qui est
relatif à l’autorité souveraine ou à ses délégués; aux lois, aux châtimens,
aux finances, à l’état militaire et politique. Nous jetterons ensuite un
coup-d’oeii rapide sur l’administration coloniale des Portugais et sur
celle des Hollandais dans cette contrée.
Nature du gouvernement.— Le pouvoir suprême à Timor est placé entre les h «ardue
mains d’un assez grand nombre de rajas ou de rois, qui exercent sur leurs
sujets une autorité absolue et presque despotique. Cette dignité, héréditaire
dans la famille de celui qui en est revêtu, est généralement considérée
comme étant de droit divin et indélébile : de là sans doute le respect
extrême que les Timoriens professent pour ces princes. Quand un raja
passe devant quelques-uns de ses sujets, ils doivent s’asseoir par politesse,
et, s’ils veulent lui parler, mettre la main devant leur bouche pour que
leur haleine ne le souille point; il en est qui vont jusqu’à donner à leur
souverain le nom de fils de Dieu. Les Malais de Coupang, quoique fort
attachés aux leurs, sont moins prodigues envers eux de témoignages
d’humilité.
L’ordre de succession à la couronne n’est pas le même pour tous les
royaumes. Dans les uns,.ce soiit les frères du souverain qui régnent après
lui, par ordre de primogéniture ; s’il ne laisse point de frères, c est son fils
aîné qui succède, o.u, à défaut de celui-ci, le fils du frere aine du raja.
Dans d’autres états, le fils aîné du roi défunt hérite de la souveraine puissance;
et s’il est mineur, la reine gouverne en son nom. Mais si le roi est
décédé veuf, ou que la régente vienne à mourir durant la minorité, le
trône passe au membre de la famille royale qui est élu. par le peuple.
Les femmes sont en général exclues de la successibilité à la couronne :
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