
NUMÉROS D’ORDRE.
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2 2?
P L A N T E S P R O P R E S A U X M A N U F A C T U R E S
E T A U X A R T S .
NOMS
DES VÉGÉTAUX.
Savonnier.
Tanner ( écorces
- propres à ).
T a ro n . . . .
Teinture (plan^ tes pour ia ).
Touak .
REMARQUES.
s'emploie, dans l’ébénîstcrie et ia tabletterie, à une fouie
d’ouvrages précieux. Ii ne paraît.pas que cet arbre devienne
jamais fort gros ; car, parmi les nombreux échantillons que
nous en avons vus dans les magasins des principaux nego—
dans de Timor, il étoit fort rare d'en trouver qui eussent
7 pouces de diamètre au gros bout. A Coupang, les habitans
du pays appellent ce bois tch endàn a : c’est le mot malais.
Scion Crawfurd, a ïk a m e n ilen seroit le nom indigène : nous
n’avons pu vérifier cette assertion.
On l’appelle aussi a rb re à savon- C’est une espèce d’alocs, ou
mieux encore un arbre lie la famille des s a p in d u s , dont le
suc exprimé des fruits sert à laver le linge.
V oye^ Bois de campeche -et Manglier,' 179 et 209.
Nom que les habûtans de Dillé donnent à un arbre dont
. les feuilles, mêlées avec de la chaux, produisent une bonne
teinture bleue. Il ne paraît pas que cet arbre curieux soit
encore connu des naturalistes.
Les Timoriens possèdent plusieurs plantes propres à teindre
- -en rouge,* bleu, noir et jaune. V oye% , plus haut, B o is de
c am p éch e, B o is ro u g e , C u rc u m a , F o l , L o b a k ( n.°* 179,182,
190, 194. et 208). Il est probable qu’il en existe beaucoup
.d'autres qui ne nous sont pas encore connues.
On donne quelquefois au go m o u ti (va/, ce mot, n.° 114), le nom.
d e to u ak, qui appartient plus particulièrement à la liqueur sucrée
qu’on en retire comme des autres palmiers, et qui est appelée
to d d y par les Anglais. 11 existe une grande quantité de ces
arbres dans ia province de Vaïkénos. ( V oy. pianchç, n/ 15.)
N , ° V .- P L A N T E S D A G R E M E N T .
Babamine.. . .
Barleria..........
Cassier.
Champaka. . .
Déras..............
Figuier-banian.
Fleurs odoriférantes.
Fleur cultivée dans quelques jardins paraît être exotique. de Coupang, où elle
Plante révérée des Malabares, des Chinois et, â ce qu’iÉ:
opranroenîtt laeuusrss i,t omdebse apuexu.ples de l’archipel d’Asie, qui en
Les arbres de ce genre sont très-communs à Timor : on les recherche
pour la douceur du parfum de leurs fleurs, dont Jes
uraniesos ns oxnstt jeanu oncetso,b eret leets n aouvtermesb rroes.es ; l’époque de leur floArbre
dont les fleurs ont une-odeur suave,-très-pénétrante.
Les belles couronnes de pourpre dont les branches de cet
ery th rin a sont chargées, font du déras un arbre d’un très-
agréable aspect
La forme pittoresque de cet arbre ,• très-commun à Timor
le fait admirer dans les paysages. Nous en avons vu
d’une' grosseur extraordinaire, dont les branches n’a—
britoient pas moins d’un arpent de terrain.
Elles ne sont pas rares à Timor, et les dames timoriennes
recherchent avidement celles sur-tout qui exhalent l’odeui*
la plus forte. Les couleurs qui dominent sont le rougd-
d’abord , et le jaune ensuite; tandis que le bleu, si fré—;
quent dans les climats tempérés, ainsi que Crawfurd en
. fait la remarque, se trouve fo r t rarement ici. Les fleurs
d’Europe, transportées dans ces climats, diminuent bientôt'
de taille et perdent leur parfum ; circonstance d'autant.
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P L A N T E S D A G R E M E N T .
NOMS
DES VÉGÉTAUX.
REMARQUES.
Frangipanier.
Cirofïier. . . .
Kamouni..
Kananga..
Lianes.
2 37; Magouri..........
238 Médicinier... .
239: Mogorium . . .
240 Négasari.........
241 Oranger.........
242 Poincillade. . .
243 Tsiampaka....
plus singulière, que quelques-unes de celles qui sont indigènes
fournissent des parfums suaves fort intenses. (Voy«
C h a m p a k a , F r a n g ip a n ie r , G iro flie r, K a m o u n i, K anangi,
M a g o u r i, M o g o r iu m , N ig a s a r i, n.°‘ 228, 232, 233 , 23^
237 > 239 et 240.
Les femmes-de Cpupang se servent ordinairement des fleurs,
parfumées du frangipanier pour orner leurs cheveux ou
se. faire des. guirlandes qu’elles portent eh'écharpe.
La fleur de cet arbuste, lorsqu’elle est épanouie, n’est pas.
moins propre qui: celle dit m a g o u ri, d vL jn o g o riu m , & c .,à, parfumer la coiffure des dames timoriennes.
Les fleurs de cet arbre sont aussi employées à la parure des? dames timoriennes,
On extrait des fleurs odoriférantes du kananga, et même,! dit-on, de ses feuilles, une essence des plifl agréables,; Les Timoriennes se servent de cette fleur pour l'ornement] ' -de leurs cheveux.
Considérées comme-objet d’agrément, les lianes offrent à] Timor un grand nombre de plantes d’un effet très—pitto-, resque; les Chinois en placent^ ordinairement quelques- unes autour de leurs tombeaux.
Fleur-charmante, qui exhale le plus doux parfum.
Cet arbre, d’un aspect agréable, courbe jusqu’à terre scs ta-]
meaux couverts de larges feuilles.
Espèce de jasmin d'une odeur délicieuse ; les femmes iiino-j riennes en font un usage fréquent dans leurs parures. !
Fleur non’ moins parfumée qu’agréable à la vue.
Des fleurs odorantes de cet arbuste servent aussi à la parure,
On en distingue içi de detix variétés, dont l’une a la fleurj jaune, et l’autre l’a rouge.
Espèce de m ich elia , donnant une fleur, d’une odeur suave.
F O U R R A G E S ’E T P L A N T E S P O U R LA
N O U R R I T U R E D E S B E S T I A U X .
Bananier..
Canne à sucre*
Mahé;.
Maïs..
Pâturages
Sa tige fournit un aliment herbacé fort propre à la nourriture! des bestiaux; les marins en embarquent souvent pour cet J
usage.
Les moutons, les chèvres, les chevaux et les boeufs la man-j
gent avec avidité.
Nous $vons parlé de la racine vénéneuse de cette planteti
après une macération convenable, elle devient une nour-j
riturc excellente pour les porcs. Probablement on pourrait l’employer avec un égal succès, à la nourriture des autres
bestiaux. ( Voye^, n.0’ 62'çt 120.)
Les chevaux, les moutons et les boeufs mangent avec plaisifj
la graine de cette graminée, qui est pour eux un aliinentl
salubre. ( V o y e i n.° 63. )
Ils sont très-multipliés à Timor, et ne conviennent p**j moins à la nourriture des chevaux qu'à celle des autre»!
bestiaux herbivores. Les plantes dont ils sc compose" !
nous sont encore pour la plupart inconnues.
LIVRE II. — Du B r é s i l X T im o r - i n c l u s i v e m e n t . 585
Nous renfermerons dans des -tableaux semblables a ceux qui pré- ? ■
W . t- ?K. ii , Æ y rroduettons
cèdent, les remarques que nous ayons à présenter sur le petit nombre animales.
d’anipraux de Timor qui, par leur importance dans l’économie domestique,
le commerce, ou seulement par leurs qualités malfaisantes,
peuvent intéresser -les habitans. Il auroit été facile de grossir beaucoup
cette liste, relativement sur-tout aux poissons , aux crustacés , aux
coquillages et aux insectes ; mais c’eût été commettre un empig|ement
sur le domaine de l’histoire naturelle proprement dite, et nous avons
dû nous l’interdire.
Le tableau qui va suivre a été' dressé sur les notes de MM. Quoy,
Gaimard, Lamarche et les miennes.U’ai suivi dans sa disposition l’ordre
que voici : I. Afammifères; II. Oiseaux ; III. Poissons ; l'V. Crustacés ;
V. Testacés, mollusques et polypes; VI. Quadrupèdes ovipares et reptiles;
VIL Insectes. H
T a b le a u d e s principales productions animales de l ’île Timor.'
N.° I. — MAMMIFÈRES; M A M M I F E R E S .
N O MS REMARQUES.
REMARQUES.
NOMS
DBS ANIMAUX.
DES ANIMAUX.
Babi-roussa..
Baleine.........
Ou , mot à mot, coch o n -cerf. Cet animal existe, m’a-t-on dit
dans l’intérieur de Timor.
Celle que nous avons vue le plus communément dans ces pa-
'rages, est le cach alo t b o sse lé , nommé ainsi par nos naturalistes;
elle est plus conflue sous le nom vulgaire de b a le in e
à sp erm a-ceti. On la pêche quelquefois en djghors et en face
de la baie de Coupang.
On sait que l’ambre g r is se trouve parfois dans le corps de
• certains cétacés. Cette substance étant fort rare , ne se vend,
dit-on, pas moins, àLondres, de 18 shillings[22 fr. 50 c. ]
l'once ; il peut arriver que les navires baleiniers fassent deux
ou trois voyages sans en rencontrer. Le second officier du1
navire l'O céa n , que nous vîmes dans le canal d’Ombai,
ayoit ei^i.e bonheur de recueillir, une fois, 50 livres-de
cette précieuse substance, dans un cachalot pris auprès des-:
îles Goulâ^Bessi.
Animal introduit dans l’île par les premiers Européens qui se
sont fixés sur ces rivages ; il y est plus rare que le buffle.,
- mais n’y réussit pas moins "bien.
V oyez Mouton, n.° 16. K
i grand ’ nom b re , TromueVséti qpuaer -,t oet'paraissant i à Tii r. Lorsqu’il - n’est.
pas privé , sa férocité est très—redoutable, quoique moins,
dit M. Lamarchc, que celle du buffle de la presqu’île de-
Malaca. Sa chair, qui a de grands rapports avec celle;
-.du boeuf, est loin cependant de la valoir. On a cru remarquer
qu’elle n’est pas saine pour les Européens n£uvel4-
lement arrivés à Timor.
Cachalot bosselé.
Cerf . .
Chauve-souris.
Vdjye^ Baleine, n.° 2.
D’après M. Ticlman, le cerf seroit assez multiplié à Timor,
quoiqu’il soit - rara aux environs de Coupang : on le dit
plus commun, sur I île Simao.
Les chats, introdûits par les Européens, sont la plupart
redevenus sauvages et ont beaucoup multiplié. On en cite
de deux espèces. J’en ai possédé un Jort privé, dont les
oreilles étoiènt presque aussi longues que. celles d’un i lièvre. 1
11- y en a de plusieurs espèces : les plus communes sont de
la tribu des cép h a lo tes, dont les habitans aiÿaent à manger,
la-chair.
Les chevaux, fort répandus dans l’île, où ia plupart vivent
à l’état sauvage , sont très-petits. J’ignore si leur introduction
est due aux Européens, et même si ce ne seroit
pas le climat qui les auroit fait dégénérer. Les Timoriens
les prennent au lacet; ils les dornptcnt, les montent avec
assurance ,'ef, sans qu’ils soient ferrés, les fon: gravir sur
des montagnes presque inaccessibles -aux hommes eux-
mêmes.
Eeee