
Rio de Janeiro, ensuite à la nourriture des nègres; mais je n’ai jamais ouï dire ou’ii
Description. r A i ' j a r
Colonie portug. en Sa cote Pour Ie rePan(ire dans & commerce d’exportation.
Pendant l’été, on tourne assez fréquemment sur la rade des tortues de
bonne qualité, du poids de i 5 à 20 kilogrammes [30 à4o livres].
Une compagnie privilégiée a été établie depuis long-temps à Rio de
Janeiro pour la pêche de la haleine ; mais cette entreprise est exploitée
avec tant de maladresse et d’impéritie, que les produits qui en résultent
sont de bien peu de conséquence. Le principal établissement pour cette
peche est a ille Santa-Catharina [Sainte-Catherine]; Rio de Janeiro n’est
quun dépôt. On dit des choses très-incohérentes sur les bénéfices qui
résultent, pour les actionnaires, de ce genre de spéculation.
manûftctules! Emphi des et feesà — A l’origine des colonies du
Brésil, la îecherche des mines dor et leur exploitation offrirent bien
plus d attrait à la cupidité que les richesses éventuelles de l’agriculture.
Quelques fortunes s’étant élevées comme par enchantement, chacun
voulut puiser a cette source d opulence; et le Gouvernement lui-même,
pour prix de la protection qu’il accordoit aux mineurs, exigea sa portion
des bénéfices. De la naquit la fraude, et par suite les moyens coercitifs
quil fallut déployer pour la prévenir.
La province de Rio de Janeiro fut la moins bien partagée en mines
de ce genre ; on ne rencontra de l’or exploitable que dans le district
de Çantagalio (1). Ces mines étoient riches à la vérité; mais elles furent
si vite epuisees, que, d après le rapport de Mawe, le quint appartenant
au Roi suffisoit à peine, en 1 81 o , pour payer les personnes chargées
de le percevoir. C’étoit au reste par le simple lavage des terres qu’on
(1) Quelques-uns des ravins qui, au rapport de Mawe, se rencontrent fréquemment
dans ce district, contenoient jadis de l’o r, dont la découverte fut due à des griinperos
{ gens qui courent le paÿs en cherchant de l’or par contrebande ). La richesse des couches métalliques,
et la fertilité du pays d’alentour, attirèrent une société d’aventuriers qui se mit sous
les ordres d un chef haRile. Ce ne fut qu’ environ trois ans après que le pouvernement,
ayant été informé de ce rassemblement, envoya des .espions pour reconnoître exactement
le heu ou d s’était établi. Ceux-ci, pendant leurs recherchésfurent attirés vers ce lieu par le
chant d’un coq; d’où est venu le nom de Canta-Gallo, que porte cette région.
Les nombreux colons qui affluèrent bientôt sur ce point trouvèrent que les grimperas avoient
enlevé le plus net du minerai, et tournèrent graduellement leur attention vers l’agriculture.
( Voyez le Voyage de John Mawe au Brésil.
obtenoit le minerai ; on le fondoit de suite en lingots, et on le portoit
à la capitale, où.il étoit alors transformé en monnoie. La province de
Minas-Geraes fournissoit et fournit encore cependant la plus grande partie
des métaux employés à ce genre de fabrication ; mais Rio de Janeiro
est la seule ville du Brésil où il y ait un hôtel des monnoies ; les travaux
qui s’y exécutent ne sont guère remarquables que par le peu d’élégance des
poinçons. Je ne dirai rien des procédés métallurgiques, que je n’ai pas
été à portée de connoître.
C’est encore dans la même ville que se trouve réunie la majeure partie
de l’industrie manufacturière de la province. On y comptoit en 1820
beaucoup d’orfévres, plusieurs batteurs et tireurs d’or, une fabrique de
galons et de franges en or et en argent, ainsi qu’un grand nombre de
bijoutiers. « Ces ouvriers, dit M. Lamarche, connoissent assez bien leur
métier; ce qui tient sans doute à ce que quantité d’artisans français,
allemands et anglais, sont venus depuis quelques années se fixer au
Brésil. Un des arts qui m’ont paru le plus avancés est celui du lapidaire
: les pierres précieuses sont presque aussi bien taillées qu’en France,
et le travail ne coûte pas beaucoup plus cher. »
Dans les bâtimens situés à l’angle Sud-Est du fort da ConceicaÔ (voy.
pl. 3 ), existent une fonderie et une fabrique royale d’armes où l’on confectionne
des fusils, des pistolets et des sabres : deux cents ôuvriers y sont
employés.
On trouve ailleurs quelques serruriers - taillandiers , d’assez bons
couteliers, mais qui vendent un peu cher; grand nombre de chaudronniers,
et des fondeurs capables de mouler des pièces de grandes
dimensions.
• Emploi de la pierre et de la chaux. —■ Les maçons sont habiles en générai
; les tailleurs de pierre très-adroits, sur-tout quand on les dirige bien ;
leur intelligence se fait remarquer dans l’appareillage des pièces même
les plus composées et les plus difficiles.
Emploi du verre. — Le verre ne se fabrique point à Rio de Janeiro;
mais il y a beaucoup de vitriers et quelques marchands de miroirs,
dont aucun n’a au reste l’habileté nécessaire pour mettre une glace
au tain.
Colonie portug.