
Colonie portug.
Porcos (pl. 2). La troisième enfin traverse le faubourg du Catete et Bo-
tafogo, puis se rend au jardin des plantes et àt la manufacture à poudre
voisine du lac de Rodrigo de Freitas.
Campos. Ce bourg, chef lieu du district de Goytacazes, est situé
dans un des cantons les plus fertiles du Brésil : son aspect est agréable,
ses rues régulières, ses maisons propres et assez bien bâties. En outre
de la cathédrale, on y remarque une Casa da Misericordia, deux confréries
, un hôpital et plusieurs églises, un séminaire pour l’éducation
des jeunes gens, un palais de justice, auquel tiennent les prisons *
enfin des écoles de plusieurs degrés , dont les maîtres sont payés par le
gouvernement.
C’est un lieu florissant par son commerce, qui est considérable,
ainsi que nous le ferons connoître plus particulièrement dans un autre
paragraphe de cette histoire.
San-JoaO da Praia est un bourg moins grand que Campos. Les maisons,
construites en bois et en terre, sont basses et à un seul étage. On
n y remarque qu’une seule église fondée par les jésuites, qui est bâtie
sur un rocher isolé près de la mer. Les rues ne sont pas pavées. Tous
les navires qui, arrivant de la mer, veulent remonter le Parahyba
jusqu’à Campos, sont obligés, par les réglemens des douanes, de passer
devant San-Joaô da Praia, quoique le bras du fleuve qui baigne ce
banc soit peu profond et que le véritable chenal de navigation se
trouve plus au Nord. Ce bourg est un des points où l’on visite les
marchandises venues de Minas-Geraes, afin de prévenir la contrebande
d exportation de l’or et des pierres précieuses.
Cabo-Frio. Quoique composé de deux quartiers séparés par un assez
grand intervalle, ce bourg n’est cependant pas fort étendu. Le quar-'
tier principal est le plus éloigné de l’Océan; dans son enceinte se trouve
une colline, au sommet de laquelle est la chapelle de N. S. da Guia,
d’où l’on découvre une grande étendue de terre et de mer. L’autre
quartier, nomme Passagem, parce quii est près de l’entrée du goulet
qui conduit au lac Araruama, est défendu par le fort San-Mattheus.
Les maisons de Cabo-Frio, généralement construites en pisé ou en
bois, sont basses, peu élégantes, et placées, l’une par rapporta l’autre,
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sans beaucoup de régularité. Tout s’y ressent un peu de l’origine de
ce bourg, qui n’étoit primitivement qu’une simple aidée de sauvages
convertis.
Les habitans aiment passionnément la pêche, dont ils font leur principale
et leur plus lucrative occupation. Le poisson est leur nourriture
ordinaire.
Macahé. Bourg composé aussi de maisons basses en bois et en
terre, dont quelques-unes cependant sont propres et jolies ; toutes sont
disséminées sans beaucoup d’ordre sur les bords de la rivière et sur la
lisière des forêts voisines. Le commerce des bois et la pêche sont les occupations
principales des habitans. ,
Marica. Les rues de ce bourg sont régulières, mais non pavées; les
maisons n’y ont qu’un seul étage.
Macacu occupe,, en longueur, un fort grand espace sur les bords de
la rivière du même nom; mais la largeur de ce bourg est très-peu
considérable.
Mage n’est qu’un bourg médiocre, érigé en 1 780 avec le titre de
comté. Un pont de bois construit ici sur la rivière facilite les communications
des habitans riverains et des commerçans. Des barques
d’un assez fort tonnage peuvent remonter jusqu’à ce point
Porto da Estrella. Les voyageurs qui vont de Rio de Janeiro à Minas-
Geraes, et réciproquement, ainsi que ceux qui des autres provinces de
l’intérieur apportent leurs denrées à la capitale, s’arrêtent pour se reposer
à ce village, qui d’ailleurs a peu d’étendue.
Parati. Bourg important, et renommé sur-tout par ses eaux-de-vie,
réputées les meilleures de celles qu’on fabrique dans cette partie du Brésil.
Angra dos Reis. Ce bourg est le plus ancien de la province ; l’air y
est pur et salubre. « En 1 596, dit M. Eschewege (a), on posa la pre-
» mière pierre de cette petite ville ; mais les ruines qui portent le nom
» de Villa-Velha doivent faire penser que les Européens avoient plus
» anciennement quelque établissement sur ce point. » On a construit
pour la défense de ce poste, et des deux côtés de la hauteur, des fortifications
qui, en i8oc>, tomboient en ruine.
(1) Voy. Journal von Brazilien.
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