
bassms sont à-peu-près circulaires, taillés en entonnoir, et d’un diamètre
&c. de 3 oo toises. Le sel dont nous les avons vus tapissés, se trouvoit mélangé
avec beaucoup de terré qui se boursoufloit et s’écailloit par l’action
du soleil. Par-tout à leur circonférence, et çà et là sur le sol desséché
de leur lit, croissoient des sodas, isolés des autres végétaux, auxquels ce
sol ne convient point.
Ces étangs sont situés a peu de distance du havre Montbazin, dont
MM. Gaimard et Gabert firent si péniblement la découverte ; mais ,
leur niveau étant plus élevé, ils ne communiquent point avec. lui.
« M. Duperrey, qui seul des personnes de notre état-major a pénétré
dans le havre Hamelin, situé à l’Est delà presqu’île Péron (voyez i’Atl.
hydiogr. ) , rend compte ainsi qui! suit de ses observations géologiques
sur 1 île Faure : « La base de cette île m’a paru être un com-
» posé de grès rougeâtre, incrusté de débris de coquilles semblables à
» celles qu’on voit sur le rivage voisin. Sa surface est revêtue d’un
» mélange de grès et de sable calcaire; mais ce sable seul affecte.la
» couleur de la base de l’île, car celui de la grève est gris, et même assez
» blanc dans toutes les parties que la mer submerge périodiquement.
» Aux pointes les plus escarpées, des éboulemens ont déposé sur, le
» sable du rivage des roches assez volumineuses, dont la couleur noi-
» râtre me fit penser d’abord qu’elles étoient des produits volcaniques ;
» mais, en les brisant, je m’assurai bientôt qu’elles n’étoient, comme le
» reste, quun compose de gres rougpatre uni à d’autres substances
» calcaires. »
» L’île Dirck-Hatichs, à l’entrée de la baie (voyez l’Atl. hydrogr.),
a été aussi le sujet de nos recherches. Nous n’avons visité que sa
partie septentrionale, que nous abordâmes près du cap'Levillain, où
la cote est basse et formée de petites dunes de sable. La grève se compose
, à la superficie, de coquilles brisées, très-atténuées et mélangées
de quartz blanc. Lorsqu’on creuse un peu le sol, on s’aperçoit que les
iragmens de coquilles diminuent, et que ceux de quartz augmentent.
" A une lieue plus a 1 Ouest, la cote présente des falaises de grès
de 1 5 0 a 200 pieds de hauteur ; et à mesure qu’on avance, on aperçoit
que la mer recouvre, pendant un assez grand espace, des bancs de
grès durs, tirant sur le noir, dans lesquels On trouve quelques fragmens Observation:
T i« T . r . >\ de physique, ■ de coquilles. Sur ces couches s en elevent d autres horizontalement jusqu a &c.
plus de 100 pieds de hauteur : celles-ci, formées d’un grès peu consistant,
mélangé d’argile • tantôt rouge et tantôt jaunâtre, font varier aussi la
couleur de la roche.
» Le grès du cap de l’Inscription, qui forme l’extrémité Nord de l’île
Dirck-Hatichs, est beaucoup moins friable. C’est là qu’on voit des globules
de calcaire tuberculeux, variant de grosseur, depuis celle d’un noyau
de cerise jusqu’à celle du poing, et susceptibles de recevoir un poli assez
agréable : on les prendroit pour des pouddings ; mais, à mon avis, celui
qui croiroit que ces globules oeillés ont été roulés, se tromperoit beaucoup ;
j’attribue leur formation à une sorte de cristallisation.
» Les parties les- plus basses de la côte sont composées de dunes de
sable blanc qui s’étendent fort avant dans les terres : je les ai observées ï»
avec soin , et je n’ai pas vu qu’elles affectassent de direction particulière.
Recouvertes en partie de grands végétaux ligneux, elles sont peu susceptibles
de varier de formes, à l’exception peut-être de celles qui sont tout-
à-faif près du bord de la mer. »
M. Ferrand dit avoir observé sur Dirck-Hatichs, dans les vallées et sur
des hauteurs, à 2 5 toises au-dessus du niveau de la mer, des coquilles
marines et des madrépores fossiles.
Pour compléter, autant qu’il dépend de nous, le tableau des connois-
sances géologiques recueillies jusqu’à ce.jour sur la baie des Chiens-Marins,
nous ajouterons à l’esquisse qui précède, l’aperçu, donné par Péron, de
ses observations sur l’île Bernier, située à l’extrémité occidentale de cet
enfoncement.
« Sur cette île , dit ce savant voyageur, le sable du rivage est quarfzeux,
» mêlé d’une grande quantité de débris calcaires fortement atténués. La
» substance de l’île elle-même se compose, dans ses couches inférieures,
» d’un grès coquilieux, tantôt blanchâtre, tantôt rougeâtre, déposé par
*> couches horizontales, dont l’épaisseur varie de 7 à 1 1 pouces, et qui
» toutes, étant très-uniformes, pottrroient offrir à l’architecture civile des
» pierres de taille en partie ébauchées.
» Les coquilles incrustées dans ces massifs de roches sont presque
A