
commerciale * * <P * f tka' de 1>ile- une cargaison entière | et recharger ie navire,
sans qu'il fût nécessaire de le faire venir à ce port, facilité qui nexistoit
pas lors de la prise de l’île. Jusque-là, en effet, des vaisseaux mouillés au
Port-Bourbon étoient obligés d’attendre la levée d’une croisière, ou d’exposer
dans des péniches leur cargaison par parties, ce qui occasionnoit
des frais énormes.
De petites embarcations, de i 5 à 80 tonneaux, font les transports par
mer le long de la côte : beaucoup d’habitans riverains ont des bateaux à
eux; les autres paient un fret. II n’y a guère que les cantons de la Savanne,
du Port-Bourbon, de la Rivière Noire, de Fiacq et de la Grande Baie, qui
fassent leurs transports par eau; car je ne dis rien du service d’exportation
au loin. Quant à la navigation intérieure, la rivière du Grand-Port est
praticable pour les bâtimens dé 15 à 20 tonneaux ,: qui peuvént la remonter
jusqu’au bel établissement de M. Frappier. Pour les, voyages de
la Rivière Noire, de la Grande Baie, de la Grande Rivière, &c„ où se
trouvent des moulins, on emploie de larges bateaux non pontés ; ils
apportent du bois, de la chaux et les farines de l’arsenal. Les pirogues
. ne servent que pour la pêche ou pour des transports peu importans, à de
petites distances, le long des rivages de la mer.
Monnoies. $ Toute espèce de monnoie est reçue à l’Ile-de-France; mais la seule
piastre d’Espagne y a un cours régulier, qui-varie suivant les besoins. Les
monnoies les plus communes sont les piastres d’Espagne, les écus de
l’empire, les pièces de 5 francs de France, les 'piastres anglo-américaines,
la roupie sica, la roupie de Pondichéry, la roupie d’Arcate, les
fanons, les caches et les petites monnoies appelées marqués, qui valent
3 sous du pays ou 1 sou 1/2 de France, les goldmohurs du Bengale , ceux
de Bombay et de Batavia, les pagodes à l etoile, celles de Porto-Novo, &c.
Aîgcht T jt ':-. Argepi., T r. . /La piastre ( 1 |\ repré, sente ____;_____ . .. die0 la« cyo lôilîe. _ de Ftr ance..
L ’écu de l’empire, les pièces de ; f de France, et les
*p iastres an°g lo-américaines.y. ..... .V...:.. ......................... 1.o0.1* - o . . . . y f0Q.
La rourpi. e sica ................ ....................... 5. - o.. . . 2 ,50.
La roupie de Pondichéry et la roupie d’Arcate 4. 10 ...'. 2,25.
^ ] Va^6Ur moyenns de la piastre est cependant de 5f,43‘ i ma's l’usage veut qu’on ne la
considéré ici que pour 5 francs.
Les fanons. ...............................
Ancienne pièce appelée marqué
Cache nouvelle............ ........................................-,............ |
La valeur du goldmohur du Bengale est fixée h
Le goldmohur-Bombay, à................................. 7* ! /2 -
La. quadruple, à . ................................................. 1 °
La portugaise, à
La guinée d’Angleterre., à . . . . . . . . . . . . . ! | |
1 24 francs, h . ............................ 4 - i/a.
Le louis de <
Î
Argent
de France.
• ° f, 3° c-
, . O , 6 0 .
É Argent
de la colonie.
o1'" I 2 5 . .
I . 4 . . .
O O
• o^o 7.
. 0 ,05.
^Piastres.
7 - 1/2.
16 .
8-.
4- ' / 2 -
4 - i ü
'4 -
1 6.
13 .
o . .
5--
S ,00.
6,12.
20 francs,à.. ............... 7 |o francs , à ..........................
La pagode.à l’étoile.......................................
La pagode de- Porto-Novo.. . . . . . . . . .
Le ducat et le sequin................................. > • • 2. i/4-
Il s’agit de savoir maintenant- quelles sont les variations qu éprouvent
ces monnoies dans leur circulation journalière. Tant que le gouverneur
Farquhar a administré la colonie, il y a eu peu de différence entre les
espèces monnoyées et ie papier de banque ; mais depuis son départ, les
choses ont bien changé : son successeur n’a vu que le bénéfice du moment
, et a fait monter les traites du gouvernement, soit sur l’Inde, soit
sur l’Europe, à une telle prime , que, pour faire les remises nécessaires,
il a fallu exporter l’argent de la colonie, où la rareté s’en est fait bientôt
sentir. Les valeurs métalliques ont aussitôt monté, les piastres d Espagne
dé 8 à 3 3 p. 0/0, et les autres monnoies de 4 à 5, jusqu’à 22 p. 0/0.
Voilà où l’on en étoit en 1 8 ip.
Les espèces ne sont nullement demandées pour les besoins de la
place; elles ne servent qu’à l’achat des traites, à la solde des troupes,
qui sont toujours payées en argent. A-t-on besoin de faire une remise sur
France, sur Londres ou sur l’Inde, on se procure du numéraire, avec
lequel on achète une lettre de changé sur Londres ou sur 1 Inde, à la
prime de i à 4 p. o/o; d’où il résulte que vous dépensez 24 p. 0/0
environ : 20 à 22 p. 0/0 pour achat d’espèces, 1 à 3 et 4 de prime ;
c’est bien au moins de 24 à 25 p. 0/0 que l’on perd en papier.
M. Farquhar, en maintenant l’argent à bon marché, en donnant des
Hhïi*