
KDescl“ oen.°- en poudre; de l'opium, à la dos» de deux ou trois
Colonie portug. grauis- ‘
« Dans les diarrhées chroniques opiniâtres , contre lesquelles tous
les autres moyens avoient été infructueux, un médecin italien attaché
à 1 hôpital de la Miséricorde a employé avantageusement, m’a-t-il dit,
la gomme-kino à la dose d’un gros dans l’infusion de petite centaurée,
ou bien des bols dans lesquels il faisoit entrer un gros de gentiane et
autant de gomme-kino. L’usage de tous ces astringens ne peut que
donner lieu plus fréquemment à des hydropisies consécutives.
Hydropisie. » Ainsi que nous venons de le dire, l’hydropisie est
souvent produite par le traitement peu rationnel dont se servent là
plupart des médecins brésiliens dans la première période de la diarrhée
et de la dysenterie. Us mettent d’ailleurs en usage, comme en
Europe, les hydragogues, les diurétiques, les sudorifiques, les stimu-
lans et les toniques. Il seroit peut-être à desirer qu’une sagacité vraiment
médicale présidât , toujours au choix qu’ils font de ces divers moyens.
» Les charlatans vantent beaucoup les frictions sur le bas-ventre
avec l’huile de crapaud; ils prétendent que cette application attire les
eaux au dehors comme l ’aimant attire le fer. Belles explications physiologiques!
-
Hydrocèle. » Dans l’hydrocèle par épanchement, on se borne presque
toujours à la cure palliative. Si quelquefois on tente la guérison râdi-
# caie> c’est en incisant la tunique vaginale, et, dans quelques cas très-
rares, par le procédé de l’injection. L’hydrocèle par infiltration est on
ne peut pas plus fréquente; les fomentations d’eau-de-vie camphrée
sont le remède que les Brésiliens emploient avec le plus de succès.
Sarcocèles. » Les sarcocèles sont réputés incurables ; on en voit d’un
volume extraordinaire.
Manie. » La manie se montre à Rio de Janeiro, sur-tout dans la
saison des chaleurs. On m’a cependant assuré que les causes morales
la produisoient plus souvent encore que l’influence solaire. On voit
une salle de maniaques à l’hôpital de la Miséricorde; les médecins y
emploient le même traitement pour toutes les espèces de manie, presque
sans distinction. On commence par appliquer deux ventouses scarifiées
LIVRE I . " — D e F r à n c e a u B r é s i e in c l u s iv e m e n t . 1 7 3
à la nuque, et, immédiatement après, un large vésicatoire au même endroit.
On donne ensuite une infusion de réglisse avec douze gouttes
de teinture thébaïque; après cela viennent l'es purgatifs, la manne, le
sulfate de soude, le tartrate acidule de potasse, &c., les vomitifs, et
sur-tout la mixture saline composée. On donne le nom de miracles aux
guérisons obtenues à l’aide de ces moyens : on n’a pas tort.
Tétanos. » Sous ce climat brûlant, les blessures faites par des instru-
mens piquans sont fréquemment suivies d’affections tétaniques : une
complication aussi fâcheuse est généralement mortelle. »
Le meilleur remède contre le tétanos est, dans l’opinion des habi-
tans , la térébenthine appliquée extérieurement et très - chaude sur la
blessure; si la plaie étoit petite, il faudrait y introduire un peu de
charpie imprégnée de ce remède.
Coqueluche. On remarqua pour la première fois, en 1 7 7 7 , dit le
docteur Medeiros (1), la. coqueluche ou toux convulsive chez les en-
fans. Jusqu’alors cette maladie avoit été inconnue au Brésil.
Epoques et intensité des maladies. En automne et en été, suivant la
même autorité, régnent les fièvres bilieuses, les dysenteries et la petite
vérole; en hiver et au printemps, les fièvres catarrhales, les hémopty-
sies, les rhumatismes et les affections nerveuses.
« Ces diverses maladies attaquent plus particulièrement les nègres, dit
M. Gaimard, et chez eux elles parviennent à un plus haut degré d’intensité,
qui revêt même un certain caractère de malignité. On n’en est pas
étonné, lorsqu’on sait que les principales causes dé ces affections agissent
presque constamment sur cette classe infortunée : habitations plus
étroites et plus malsaines, plus mauvais alimens, malpropreté encore
plus dégoûtante, débauche excessive et continuelle; en un mot, tout
le cortège de la misère crapuleuse.
” Les femmes et les enfans, à raison de leur vive sensibilité, de la
délicatesse de leur peau et de la foiblesse de leurs organes, sont plus
souvent affectés de tétanos, de maladies cutanées et de scorbut. »
Moyens prophylactiques. Nous avons dit qu’il faut regarder comme
une cause active de débilité l’usage général et quotidien des bains
( i ) Loco cit.
Rio de Janeiro
Description.
Colonie portug