
Colonie portug.
ip 4 VOYAGE AUTOUR DU MONDE,
il est vrai, sort un peu du cadre que nous nous sommes tracé; mais
comme elle est importante et que la source d’où elle provient est très-
digne de confiance, nous ne croyons pas devoir en priver le lecteur.
R é s um é de la population (i) des évêchés (2) du B résil, conformément
aux états remis au Desembargo do paço ( Cour souveraine ) , et à la
Meza da consciencia e ordens ( Bureau des affaires ecclésiastiques et
des ordres militaires ), par les prélats, &c.
N O M S D E S D IO C È S E S .
POPUJ
UBRE.
-.ATION
ESCLAVE.
SOMMES. r e m a r q u e s .
Para........................................... ..
; Mâranhaô ( Maragnan ) . . «............
Pernambuco............ ..................» ..
B ah ia ...................... ..............» . . . .
* Rio de Janeiro..................................
San-Pauio............ .............................
*Matto-Grosso................ . ................
*Goiaz. ... «........................................
Minas-Qeraes....................................
T o t a l de ia population connue.
Indiens sauvages. . . « , ...................
T O T A L GÉNÉRAL de ia popuia
1 2 1 2 8 6 .
2 6 1 2 2 0 .
45 i 2 4S-
4 1 9 4 8 2 . f¡¡543*
' 2 6 0 3 7 9 .
3 3 8 0 6 .
2 1 2 5 9 .
4J Í Ä7J -
1 3 3 4 , 8 8 9 ,
8 0 0 0 0 0 !
tion du Bré.
p i 8 4 0 .
2 0 1 1 7 6 .
1 9 2 5 5 9 .
" >73 47ô -
2 0 0 y o d .
Í 2 2 6 2 2 .
1 3 2 8 0 .
1 6 OOO.
I ¿ 5 2 1 0 .
i 1 3 6 6 6 y .
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1 7 3 I2Ó.
4Ó 2 3 9 6 .
<547 8 0 7 .
3 9 2 9 j 8 .
7 0 6 0 4 9 .
L 3 8 3 0 0 I .
4 7 0 8 4 .
3 7 2 5 ° .
6 2 1 8 8 y .
} 6 7 1 5 5 8 .
8 0 0 000?
4 47' Í Í 8 -
La ville de Todos os S antos, chef-lieu
de ia province de Bahia, contient à— j
peu—près 80 000 habitans. .
En 17^6, ia population de ia province
de San-Pau.Io, les .Indiens civilisés
compris, étoit à peine de 6 2 000 ames.
II est impossible de,rien dire de précis
à ce sujet; je crois cependant que
l'estimation que je donne n’a ricni
d'exagéré (3). :
(1) Un tableau presque identique m’a été remis , plus tard, par M. d’AImeida; il contenoit
de plus cependant la population de Matto-Grosso, celle de Goiaz, et quelques remarques que
j’ ai cru devoir ajouter au tableau ci-dessus, sans être bien sûr- toutefois que Matto-Grosso et
Goiaz forment réellement des diocèses particuliers. II est, au reste, évident que la province
Cisplatine, qui n’a été réunie au Brésil que postérieurement à 1 820, n’est pas comprise dans ce
dénombrement. M. Balbi, d’après un tableau officiel rédigé, dit-il, lors du retour du roi à Lisbonne
èn 18 2 1 , porte la population générale du Brésil, moins toutefois celle de la province
Cisplatine, seulement à 3 617500 individus, dont 843 000 blancs, 426000 de sang mêlé,
1 728 000 nègres esclaves, &c. &c.
(2) Il resterait sans doute à circonscrire les limites de ces diocèses ; mais je ne possède aucun
document précis à cet égard.
(3) MM. Spix et Martius, dans la note manuscrite citée plus haut, estiment le nombre des
sauvages du Brésil à 1 000 000.
Pour terminer ce qui regarde plus particulièrement la province qui
nous occupe, nous n’avons que bien peu de chose à ajouter à ce qui
précède. Selon la Corografa brayilica, et d’après un dénombrement
fait peut-être en 18 0 8 , le bouïg de Marica contiendroit environ 800
ames; Macacu, y compris ses faubourgs, 8 10 ; Angra dos Reis, au
rapport de M. Eschewege (1), en avoit 10 0 0 0 en 1 8 1 0 ; Mangara-
tiba, 3 000; Campos, au dire de Southey (2), avoit (en 1808I) 1 1 39
familles (3) qui, en les supposant composées, l’une dans l’autre', de
cinq personnes, font 5 dp y individus. D’après la même autorité, il y
auroit 3 000 habitans sur l’Ilha-Grande; enfin, au rapport de M. Quoy,
on comptoit, en 18 20 , de 1 600 à 1 700 ames dans le Nouveau-Fri-
bourg.
Détails particuliers. Le mélange des castes nègres et indiennes avec
les Européens, très-fréquent dans les premières années de l’établissement
de la colonie, est aujourd’hui plus rare. Le nombre des gens
de couleur des deux sexes l’emporte cependant toujours beaucoup sur
celui des blancs.
Les hommes, sous le rapport de la constitution physique, ne nous
ont oftèrt aucune particularité digne de fixer l’attention. A l’égard des
.Brésiliemines créoles, « elles sont en général petites, dit M. Gabert,
ont peu d’expression dans les traits, et point du tout cette vivacité
qu’on aime tant à rencontrer chez les femmes- des parties méridionales
de la France. Les négresses, à la couleur près, sont beaucoup plus
jolies : elles ont presque toujours des formes régulières , une taille fine
et dégagée, un port agréable, des yeux beaux et vifs, une démarche
assurée et gracieuse. Parmi les métisses , on trouve aussi des femmes
très-bien faites. >*
L’espèce de nègres esclaves dont on rencontre le plus à Rio de Ja-
(1) Journal von Brazilien.
(2) Hist. oF Brazil.
(3) La Cûrogràfa braziliea , au lieu de i 139 familles, indique 1 139 ames, quantité bien
foible comparée à l'étendue de ia ville de Campos. D'ailleurs, le prince de Neuwied
dans la relation de son voyage au Brésil (en 1 B15 ) , dit positivement que la population
de Campos est à-peu-près de 5 000 habitans; il ajoute qu’il y en a 24000 dans tout
le district.
Bb*
•Colonie portug.