
T a b le a u des Températures moyennes (thermomètre centigrade) conclues pour
différens mois des années 18 10 , 18 11 et 18 12 , au Cap de Bonne-Espérance.
ANNÉES
des
OBSERVATIONS.
JANVIER.
FÉVRIER.
3 -
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AVRIL.
"MAI.
JUIN. '
JUILLET.
AOÛT.
SEPTEMBRE.
Oc to b r e .
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DÉCEMBRE.
TEMPÉRATURE
moyenne
de l’année.
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24 ^ 4 8 . 3i d ,66. 19 d ,61 1 3 d,98. ■4d,28. i 5d,09. J4d,97- \6á,j6. 19d ,89. 2 2d,I2 . i 8d,44.
101 I . » .71- 22 , 1 1 . 19 ,29* 1$ ,00. ■4 ,47- ‘ 4 a Ê 1 6 ,02. ’ 7 >à4- 1 8 , 1 7 . 23 , 5 3 . 32 , 42.
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1 8 1 2 . 26 ,11. 33 »93- a i ,66. 1 8 ,9 9 . 1 5 , 6 l . 1 4 , 4 1 . ■4 , ¿ 7 - 16 ,24. ü u Il »33*
Moyenne ¡
générale. 1 24 >39- 23 ,22. 2 1 ,8 1. 1 9 , 3 0 . j | >73* 14 ,29. >4 A 4- l5 .7 ^ l 6 ,30. 17 ,4 6 . 21 ,2 1 . 22 ,27. l8 ,92.
Vents. — C’est une chose assez bizarre, que pourtant l’usage a consacrée,
de ne pas indiquer dans íes journaux météorologiques la direction
vraie des vents, mais seulement l’azimuth apparent dans lequel ils
soufflent, rapporté au méridien magnétique. Si l’erreur qui en résulte
peut être insignifiante dans les lieux où l’aiguille aimantée s’écarte peu
du méridien terrestre, on ne sauroit la regarder comme telle au Cap
de Bonne-Espérance, par exemple, où l’on va voir que sa déclinaison
est de plus de 26 o.
Pendant toute la durée de notre relâche , non-seulement' les vents
du Sud ont régné le plus fréquemment, mais aussi ils ont été les plus
forts ; leur permanence quelquefois s’est prolongée au-delà de deux jours
consécutifs. Après ceux-ci, les vents de Sud-Est et de Sud-Sud-Ouest
ont soufflé avec le plus d’intensité, et se sont fait sentir particulièrement
la nuit; pendant le jour, au contraire, les vents de Nord-Ouest domi-
noient, et généralement ils étoient foibles. Ceux de l’E st, du Nord-Est
et du Sud-Ouest ont été les plus rares.
Magnétisme Magnétisme. — Nous avons trouvé pour la déclinaison de la boussole,
et pendule. à notre ■ observatoire, 2 6° 2 3 ' 3 1 " Nord-Ouest; et pour l’inclinaison,
50° 4 7 ' 3"> hi pointe Nord de l’aiguille étant la pointe élevée.
Oscillations du pendule. — Le pendule, qui, réduit au niveau de lamer
LIVRE II. — Du Bré sil à Timor inclusivement. 353
et à H- 20 de température centigrade, faisoit à Paris 8 é>4 00 oscillations
en vingt-quatre heures moyennes , faisoit au Cap de Bonne-
Espérance, dans les mêmes circonstances, 8ù 343°“ »5 4 7 - La latitude
de l’observatoire étoit de 3 3 0 5 5 ’ 15 " Sud.
« Quelque nombreux que soient les écrits qu’on a publiés sur le Cap
de Bonne-Espérance, il n’est peut-être aucun pays moins connu sous les
rapports géologiques. Malheureusement ce que nous avons à en dire ne
remplira pas cette lacune. Si le temps ne nous eût pas manqué, nous nous
serions sur-tout proposé de faire connoître en détail les hautes éminences
qui couvrent la péninsule du Cap proprement dit; mais, bien loin de là,
nous devons nous borner à décrire succinctement la montagnede iaTable.
» Ce nom lui vient de sa configuration : en effet, coupée presque perpendiculairement
du côté de la ville, elle est en même temps aplatie au
sommet. On estime sa hauteur à 1 163 mètres. Une petite portion de sa base
ayant été mise à découvert par un courant d’eau, laisse apercevoir qu’elle
est formée d’un granit grossier si peu homogène,* qu’en certains endroits
il est presque entièrement décomposé. Cette roche est recouverte de
phyllade bleu foncé, presque noir, à grains fins et serrés avec de larges
veines de quartz très-blanc ; on voit parfois de petits filons de granit
traverser le phyllade.
■» Toute la partie supérieure de la montagne est composée de couches
horizontales et puissantes d’un grès blanc quartzeux très-brillant.
» Les grandes masses du centre sont homogènes ; mais quelques-unes
de celles du sommet ont leurs parties constituantes si peu liées, que le
moindre choc les fait tomber en poussière. C ’est sans doute à de brusques
changemens de température, à l’action des nuages et des eaux pluviales,
que cette roche doit sa friabilité ; et ce principe d’une dissolution assez
active est attesté par le sable qui remplit le ravin par lequel on arrive au
sommet de la montagne,. et par les gros grains de quartz dont elle est
couverte à sa surface.
» Ça et là on rencontre des fragmens de grès ferrugineux. Les dales
de phyllade bleu, susceptibles d’un beau poli, et dont on se sert pour
paver le perron des maisons , proviennent de la petite montagne appelée
Croupe du Lion.
Y y *
Géologie.