
Jle Timor, et 3 0 piastres ie pikol, se vendoit 5 0 piastres à Canton ( 1 ) , c’est-à-dire
De l’homme près du double. En 1 7 0 9 , une cargaison envoyée de Diiié à Macao pro-
6n société. ' , ■
duisit un bénéfice de 2 ~ pour un ; enfin, iors de notre séjour à Coupang,
vers les derniers mois de 18 18 , la première qualité de sandal s’y vendoit
1 5 piastre# le pikoi, la seconde 9 piastres , la troisième 6, et la racine
de ce bois 7 piastres ~ : mais ces prix ne sont pas invariables.
« Le sandal des îles indiennes est regardé comme inférieur à celui
du Malabar.; cependant on n’établit aucune distinction à ce sujet dans
les marchés de Chine. Le bois le plus parfumé est celui qui tient le
plus près à la racine de l’arbre ; -c’est pourquoi les plus grosses billes
se vendent le plus cher. A Timci' et dans les îles plus à l’Est, d’ou,
pour la convenance des trafiquans, le sandal est importé à Java, il coûte,
en raison de sa qualité, depuis 8 jusqu’à 13 piastres le pikoi. A Timor,
sans égard toutefois à l’infériorité de qualité, il est de 45 p. ojo moins
cher que celui du Malabar; mais en Chine, où est le plus grand dépôt
de cet article, on le partage en trois classes, dont les valeurs,respectives
peuvent être représentées par les nombres- 24 , 22 et 17 . La
quantité qu’on en importe chaque année du Malabar en Chine est
d’environ 3 000 pikols [ 18 1 326 kilogrammes]. Nous n’avons eu
jusqu’ici aucun moyen de déterminer la quantité de sandal qui s’exporte
annuellement des îles indiennes ; mais à Timor seul, les produits
n’en sont pas au - dessous de 8 00.0 pikols [483 5 3 6 kilogrammes
] (2). »
Dès aujourd’hui, on peut ranger le riz, le maïs, les haricots, le
tamarin, &c,, parmi les objets d’exportation; cependant le commerce
de ces denrées est fort limité, et se borne presque uniquement à
l’approvisionnement des vaisseaux qui relâchent à Timor. Le coton,
la ouate, les bois d’ébénisterie, le café, le sucre, l’arack, les épices,
le kair, et un petit nombre d’autres produits végétaux dont nous donnerons
bientôt la liste, seroient susceptibles d’offrir déjà d’intéressans
bénéfices, si l’on vouloit se livrer à leur exploitation d’une manière plus
(1) D’après Péron, le bois de sandal ne coûtoit, en 1803, que 25 piastres ie pikol en Chine,
mais il y âuroit vain autrefois jusqu’à 60 et 80 piastres. ( Voyage aux Terres mistrales. )
(2) Crâwfurd, op. cit. t. III.
LIVRE II. — Du B r é s i l à T im o r in c l u s iv e m e n t . 68a
active; la petite quantité qui s’en récolte est absorbée presque entière- Ile
ment par la consommation intérieure. . De
« On peut en dire autant de la plupart des îles d’Asie, en ce qui con- e°
cerne le coton en laine : celles seulement où la culture a fait le plus
de progrès, telles que Java,~Bali, Lombok, Mangaraï ou Floris, Bou-
tong, &c., en exportent chez leurs voisins. Or, on remarquera que ces îles
appartiennent à la grande chaîne qui forme comme la barrière méridionale
de l’archipel, depuis Java jusqu’à Timor-Laot; en un mot, que la production
un peu en grand de cette précieuse substance est confinée dans cette
portion des îles indiennes dont la constitution . géologique se compose
de roches secondaires (i).»
On exporte de Timor au Bengaie-et en Chine de grandes quantités de
cire : son prix, en 1 8 1 8 , étoit à Dillé de 20 , 25 et 30 piastres le pikol
[ 1 8 0 , 225 et 270 francs les cent kilogrammes] : la blânche valoit le
double. Parmi les îles d’Asie, ce-sont Timor et Floris qui en fournissent
le plus; il s’en exporte chaque année, de Diliéseulement, selon Crâwfurd,
20 000 pikols [ 1 208 840 kilogrammes], livrés au bas prix de 5 piastres
le pikol [4 5 francs lés cent kilogrammes] ; tandis que, lorsque les navires
de Célèbes l’apportent vers l’Ouest, elle y est vendue, à cause de
sa pureté, au taux de 2 6 à . 3 6 piastres le pikol [de 234 à 323 francs
les cent kilogrammes]. Au Bengale, le prix courant en est coté à 4 5 roupies
par mautid, c’eÿ-à.-dire , à un peu plus de 36 p. o/ô au-dessus du
prix d’achat.
Pour préserver cette substance de l’attaque des insectes et des souris,
les habitans ont coutume de creuser en terre, dans leurs magasins, des
trous de huit pieds de profondeur et dé forme carrée, dont on a soin
de paver le fond ; les parois en maçonnerie, qui ont dix-huit pouces
d’épaisseur, sont élevées au-dessus du sol d’environ un pied; et lorsque
la cire a été déposée dans ces trous, on finit d’en remplir la capacité
avec de l’eau.
Le commerce des tripangs ,-qui abondent sur les côtes des Timoriens,
seroit pour eux une source importante de richesses, s i, au lieu d’avoir recours
à l’entremise des spéculateurs de Célèbes, ils apportaient eux-mêmes
( i ) Crâwfurd, op. cit. t. III
s s s s *
l’homme
société.