
Description™' ^ ar^oca (0 > Ajuda et da Lapai « Dans la saison des pluies sur-tout,
Colonie portug. °^ serve encore M. Gabert, toutes ces places, à cause des immondices
dont elles sont remplies et du peu de soin qu’on prend de les nettoyer,
sont autant de réduits infects très-nuisibles à la santé des habitans. »
Le lieu des exécutions des hautes justices est placé au bord de la mer,
dans la partie Nord de la ville, et un peu dans l’Ouest du couvent
de San-Bento ; enfin, il y a encore sur le rivage la praia ou plage de
D. Manoel, où se tient le marché aux légumes, et celle dos Mineiros (2),
affectée au débarquement des marchandises qui viennent de la province
de Minas-Geraes.
La ville est divisée en sept paroisses (3) groupées autour des principales
églises, savoir : la Capella Real, qui est la cathédrale, et réservée à
la famille royale et aux gens attachés au service du Roi; Se' Velha [ancienne
cathédrale], San-Joyé, Nossa Senhora de Candelaria, Santa-Rita ,
N. S. do Rosario, et Santa-Anna, église qui donne son nom à la grande
place dont nous avons parlé plus haut.
Outre ces églises paroissiales, on peut remarquer encore cellesde San-
Francisco de Paula, do Bom-Jesus, de San-Pedro, de N. S. da Boa-Morte,
désignée quelquefois aussi sous le simple nom do Hospicio; de San-Fran-
cisco de Assis; da Cruz, affectée particulièrement aux militaires; de
Santa-Luzia, sur le bord de la mer, et celle de N. S. da Gloria, bâtie
dans un site très-pittoresque sur le penchant du coteau du même nom
(voy. pl. 2). Nous ne parlerons pas des chapelles de moindre importance
que notre plan n.° 3 indique suffisamment; celles qui appartiennent
à des confréries sont sur-tout en assez grand nombre.
Il y a, en outre, plusieurs couvens, dont trois, ceux de San-Bento (4),
de Sant-Antonio et de Santa-Thereza, placés sur des hauteurs, offrent
(1) Carioca, mot indien composé de car; [maison] et de oca [pierre ].
(2) On appelle Mineiros, à Rio de Janeiro, les habitans de Minas-Geraes.
(3) Divers quartiers de la ville ont reçu des noms particuliers : tels sont ceux de Vallongo,
de Ped.ra.da Praina et de Vallonguinho ; c’est dans ce dernier que sont les marchés pour la
vente des nègres.
(4) Ce couvent, qui est très-vaste, a été transformé en caserne depuis notre départ du Brésil;
les moines, en petit nombre, qui l’habitoient, se sont retirés dans une maison qu’ils possèdent sur
1 île do Governador ; mais ils ont conservé leur église.
LIVRE I.er — De F r a n c e a u B r é s i l i n c l u s i v e m e n t . 1 8 5
un coup d’oeil très - agréable et très-pittoresque. « Toutes ces églises,
dit M. Labiche, sont décorées avec plus de profusion que de goût :
cependant la capella real est fort jolie ; les dorures y sont fraîches ,
seulement un peu trop multipliées. Chez les bénédictins (San-Bento )
il y en a encore davantage , mais fort ternies à cause de leur vétusté.
Cette dernière chapelle n’est pas moins remarquable par la
richesse des effets consacrés au culte g dont la plus grande partie est
en argent massif. » •
Le palais du souverain n-est autre chose que l’ancienne demeure des
vice-rois, a laquelle les batimens du couvent do Carmo et ceux du Senado
da cdmara (1) ont été joints par des passages ou galeries'suspendues. La
partie la plus orientale de l’édifice est une maison à un étage seulement,
ayant vingt-quatre fenêtres latérales sur la place do Paço et neuf de
front du cote de la mer : c’est de ce côté qu’est l’entrée principale.
Le rez-de-chaussée,du premier corps de logis est occupé (2) par les
gardes du roi et divers bureaux; au-dessus sont les salles de réception
du prince. Ce palais, ; comme on voit, n’a réellement de remarquable
que son extrême simplicité..
Le plus ancien édifice de Rio de Janeiro est, dit-on, la Casa da M i-
sericordia [maison de là Miséricorde], située au pied d’une colline, à
peu de distance de la pointe do Caihabouço. Un hôpital qui en fait
partie « est ouvert , dit M. Gaimard, aux malades de toutes les races
et des deux sexes, ainsi qu’aux femmes enceintes. Les étrangers n’y sont
admis qu’en payant.
» Les salies de cet hôpital, vaste et mai percé, sont d’une effrayante
(1) En quittant ce local, le Senado da cainara, ou Chambre municipale,. s’installa dans un
taumOTtattenant à l’église paroissiale de N. S. do Rosàrio : 1 est ailé s’établir plus, tard dans un
edince disposé exprès sur le Campo dé Santa-Ànîia;( Voy. pl. 3 ).
(2) Le lecteur ne doit pas perdre de vue.que notre description se rapporte aux années 1 81 8
et 1820. Depuis Iindépendance du Brésil, l'empereur, ayant .fixé sa résidence à sa maison de
campagne de S an-Christoya5 (pl. 2 ) , ne s’est réservé ici que trois ¿ I le s ; le reste a été abandonne
a la grande chancellerie ( placée préalablement èn w , pl. 3 ) :et aux secrétaires d’état.
A l a m e n ie e p o q u e , la p o r t io n ,d u p a la is q u i. ja d i s a v p i t a p p a r t e n u a u S e n a d o d a è a m a r a , fu t
a ffe c te e a la Chambre des députés; t a n d is q u e le S é n a t b r é s i lie n , o u Camara do senado, c o m m e o n
1 a p p e lle , a lla t e n ir se s s é a n c e s d a n s u n h ô t e l q u i , e n 1 8 2 0 , é to it o c c u p é p a r le m in is t r e d e la
m a n n e , c o m t e d o s A r c o s . ( Voy. e n e ' , p l. ^ ,,
Voyage de l’Uranie. — Historique. A cl
Colonie portug