
Ricrtle Janeiro, crainte de fâcheuses rétropulsions. Pour quelques cas rares ils em-
Description. , . , . • j i> r , . ploient les bains de mer et 1 onguent rosat uni à la fleur de soufre Colonie portug. . t °
Lèpre. » Les diverses espèces de lèpres s’observent à Rio de Janeiro,
et sur-tout celle qui a reçu le nom d’è'ie'phantiasis ou lèpre tuberculeuse.
Je n’ai rien à ajouter aux descriptions aussi savantes qu’exactes du
docteur Alibert. J ai vu a 1 hôpital civil les deux variétés appelées par
ce médecin célèbre, lèpre tuberculeuse « le'ontine et lèpre tuberculeuse e'ie'-
phantine.
» Les affections de cette nature sont regardées comme incurables. On se
borne à l’emploi des remèdes palliatifs, tels que les bouillons de reptiles,
les infusions de lierre terrestre, de véronique, les décoctions de salsepareille,
de gaïac, de douce-amère, &c., les bains sulfureux, émoliiens,
aromatiques, les antimoniaux, l’usage des viandes nutritives, l’exercice
modéré, &c. &c.
» On' se sert, dans le pansement des ulcères, des teintures: d’aioës,
de myrrhe, de térébenthine et de succin; de l’onguent styrax, de quinquina
en poudre et en décoction ; d’un mélange d’alcool affoibii, de les sive
de potasse , et d’hydro-chiorate d’ammoniaque, &c.
Ulcères. » Les ulcères atoniques sont d’une difficile guérison dans un
pays où la foiblesse du tissu est extrême. Ceux qui accompagnent leïé-
phantiasis et les diverses affections cutanées, sont regardés comme au-
dessus des ressources de l’art. Les dartres lépreuses dégénèrent en ulcères
à bords calleux, contre lesquels le traitement rationnel est, sans succès.
Syphilis. » Cette maladie est très-commune et d’une nature plus mauvaise
que celle d’Europe. Il est difficile d’en obtenir la cure radicale.
Dans les cas les plus heureux, elle est suivie d’un état de débilité générale
qui est toujours fort long-temps à se dissiper.-»
Lorsque les médecins ne peuvent guérir la syphilis, les malades se
livrent à des charlatans nommés secrétistes, qui ne les guérissent ordinairement
pas davantage.
Phthisie tuberculeuse. La maladie du poumon, connue au Brésil sous
le simple nom de tubercule, enlève beaucoup de personnes à Rio de
Janeiro, et l’on peut assurer qu’un tiers du peuple de cette ville meurt
de cette maladie.
LIVRE I.er — D e F r a n g e a u B r é s i l in c l u s iv e m e n t . i 71
Le docteur Medeiros, auquel nous empruntons cette remarque (1), a
aussi observé que toutes les fois que des symptômes indiquoient qu’il
se fût extravasé des liquides dans la çavité de la poitrine, les malades
mouroient, malgré l’emploi des médicamens les plus puissans prescrits
par les traditions de la médecine.
Dysenterie. « Elle est endémique à Rio de Janeiro, dit M. Gaimard,
et s’y montre constamment en été, saison pluvieuse dans cette partie
du globe; souvent même alors elle règne épidémiquement : mais elle
n’est pas aussi dangereuse qu’à Batavia, à Timor, aux Moluques, &c.
Les causes principales de cette maladie me paraissent être d’abord la
chaleur et l’humidité du climat, qui déterminent une transpiration excessive,
et, par suite, l’atonie des organes cutanés et digestifs ; en second
lieu , les variations de l’atmosphère, les eaux stagnantes, l’usage de
fruits non mûrs, d’alimens indigestes , la malpropreté du, corps et des
vêtemens, &c. &c.
» Cette maladie commence par un flux diarrhéique , précédé, de
borborygmes et de tranchées; le malade éprouve une chaleur âcre et
mordicante à l’anus ; les déjections alvines sont sanguino-muqueuses ; la
fièvre est très-lente; le pouls abattu; un affbiblissement général prive le
malade de tout appétit, et lui inspire une grande aversion pour les médicamens;
la mort ne lui paraît,plus redoutable, il la desire même. On
a remarqué que les dysentériques dont les. selles sont très-fétides n’échappent
jamais. Ceux qui vomissent des matières jaunes ou acides,
guérissent plus facilement que les autres*; mais la convalescence de ces
maladies est ordinairement longue.
» Au. début de. la maladie, on administre des vomitifs avec, le tartre
antimonié de*#potasse et i’ipécacuanha; assez souvent, les médecins
brésiliens emploient, dans la première période, des purgatifs très-âcres
et irritans,.et même des astringens très-énergiques. Lorsque la dysenterie
est devenue chronique (ce qui doit arriver presque constamment
avec de tels moyens), ils font usage de la teinture de. roses,,
selon la pharmacopée de Londres, à la dose de six onces en trois
fois ; de l’infusion d’arnica , de serpentaire , en y joignant un gros
( ï ) Voyez le journal o Patriota.
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Colonie portug.