
Colonie portug.
» Les parens qui desirent donner une éducation très-soignée à leurs
enfans, les envoient à Coimbre, à Paris ou à Londres, »
L’école de la marine ( academia real dos guarda-marinhas ) a été
transportée de Portugal à Rio de Janeiro ep 1808. Il est nécessaire
de savoir la langue française pour y être admis. Le cours complet dure
trois ans (1), et comprend la théorie et la pratique, ainsi qu’il suit;
savoir :
i Arithmétique et algèbre,
Géométrie,
Calcul différentiel et intégral.
'T h éo r ie ./ ( Application de l’aïgèbrq à ia géométrie,
Mécanique,
Astronomie,
Optique,
Navigation,
^ Mathématiques appliquées,^
Cours complet./ I Construction des vaisseaux.
Usage des instrumens d’astronomie et de navigation,
. , Manoeuvre des vaisseaux ,
Pratique/ ^ , .
1 j Orement, arrimage et apparaux,
. Canonnage et maniement du fusil.
Dessin,
\ Beaux-arts
Escrime.
L’établissement, situé à l’angle Nord-Ouest du couvent de San-Ben'to,
a un observatoire qui était, en 18 20 , sous la direciton du chef d’escadre
Maria Telles, mais auquel il manquoit beaucoup de choses utiles.
Vingt-quatre heures avant de subir l’examen, qui a .toujours lieu
à la fin des cours, et avant que les candidats puissent entrer dans
i’armée active, on fait tirer d’une urne, à chaque élève, deux numéros
qui renvoient à pareil nombre de questions sur chaque science,
et on lui laisse ensuite un jour tout entier pour se préparer à y répondre.
Malgré de tels secours, il n’est encore sorti de cette école que peu
de sujets distingués ; ce qu’il faut attribuer sans doute autant à l’inapplication
des jeunes gens qui y sont admis, qu’à la difficulté même de
s’adonner avec fruit à l’étude dans un lieu d’enseignement où ne règne
(1) Les jeunes gens destinés à être pilotes ne sont obligés qu’à suivre les leçons des deux
premières années. ( Voy. A . B a lb i, Essai statistique sur le royaume de Portugal et d’Algarvt, t. II. )
Colonie portug.
LIVRE L cr — D e F r a n c e a u B r é s i l i n c l u s i v e m e n t . 2 0 3
pas l’ordre convenable : les élèves, n’étant pas casernés
en effet presque uniquement à leur guise.
On doit à D. Rodrigo de Souza-Coutinho, comte de Linhares et
ministre delà guerre, la création, en 18 10 , d’une école royale militaire.
Voici le tableau synoptique de l’enseignement qui y est professé, et dont
la durée est au moins de sept ans. ¡ Arithmétique et algèbre,
Géométrie,
Calcul différentiel et intégral.
Application de l’algèbre à la géométrie,
Géométrie descriptive ,
Mécanique,
Astronomie,
Optique,
Géodésie.
/ Mathématiques.
appliquées.. <
Tac-tique, ,
A rt militaire............... ) ¡ I s S l l ’
Enseignement
distribué
ëh 'sèpt aiiriees.
Sciences naturelles..
Attaque et défensê dés pïaîces,
Artillerie.
Physique,
Ghimie,
Zoologie,
Botanique,
SMinéralogie. ' .( de fortifications,
Epures. . . . {
j de machinés.
Paysage.
1 Lâhgù'és française et anglaise.
' Eserifne.
Ces leçons ont pour base lès ouvrages de Bezout, d’Euier, Lacroix,
Legendre, Monge, Bossut, Francoeur, La Caille, Laiande, Biot, Paissant,
Haiiy, Fourcroy, Chaptal, Gay de Vernon, Cuvier, Linnée, Werner, &c.,
ouvrages dus pour la plupart , comme l’on voit, à des auteurs français,
mais traduits en langue portugaise. L’académie de marine puise presque
exclusivement aussi les élémens de ses cours dans les oeuvres de Bezout,
de Lacroix et de La Caille.
Quoique l’école médico-chirurgicale ait encore besoin de grandes
améliorations, elle a cependant, selon M. d’Aimeida, d’assez bons professeurs
; les leçons qu’on y donne sont relatives à l’anatomie, aux opé