§. III.
Inscription Koufique au-dessus de l ’entrée de l ’aqueduc, à l ’extérieur.
E n f i n une dernière inscription Koufique e s t, comme nous l’avons dit ci-
dessus ( t ) , placée au-dessus de l’extrémité extérieure de ce canal supérieur qui
établit la communication entre les eaux du Nil et le bassin du Meqyâs. Elle
renferme la même sentence que celle qui est placée au-dessus de l’issue intérieure
de 1 aqueduc (2), et dont j’ai donné ci-dessus la traduction (3); mais elle
est sculptée en caractères plus massifs et plus-capables de résister aux frottemens
de 1 eau, dont 1 action doit être en effet plus forte à l’extérieur, sur-tout en cet
endroit, qui reçoit la pression de toute la masse du fleuve sur l’île de Roudah
où il se partage en deux branches.
L e commencement et la fin de cette inscription sont engagés et recouverts,
comme je 1 ai déjà dit ci-dessus (4), sous deux arcs-boutans de maçonnerie brute
et peu soignée, dont la construction est bien évidemment moderne et ne se
rattache point aux proportions architecturales de l’ancienne construction. On ne
peut, par cette raison, en lire que les mots et les fragmens de lettres suivans :
Transcription.
a | |
Traduction.
LA VOLONTÉ DE D IEU , IL N ’Y A DE FORCE QUE D AN S DIEU.
CH A P I T R E IV.
Inscrip tions de la quatrième É p oqu e.
%■ I .'
Inscription Karmatique de l ’intérieur du M eqyâs.
C e t t e inscription est, comme nous l’avons dit ci-dessus (5), placée sur le
mur, dans là galerie intérieure qui entoure le bassin du Meqyâs : elle contient
patriarches, des ouvrages de Dieu, de la création, et de la
providence divine.
L islamisme promet pour récompense au lecteur de ce
chapitre _>**,j LiJl J jâ S [l’entrée du Paradis sans
obstacle ni contradiction].
Le mot àel-Fourqân y L j j jJ I , qui Sert-de titre à ce
chapitre, est synonyme de celui d’el-Qoran 9 b j t i il
vient de la racine ÿj>f(iraqa, qui signifie diviser, séparer;
et ce nom a ete donne à ce livre, parce que, suivant
les Musulmans, « il sépare la vraie religion des relq
» fausses, et les vrais croyans des infidèles. »
treize
( ') Page •59-
B Page 123.
(3) Page ■73-
(4) Page •59-
(S) Page • 53-
E R O U D A H .
treize lignes, et elle est une des plus importantes de ce monument, parce qu’elle
renferme des documens historiques qui fixent d’une manière certaine et précise
une des époques de ses reconstructions.
Je vais donner successivement, ligne par ligne, la transcription et la traductio’n
de cette inscription.
La première ligne contient d’abord la formule ordinaire dont nous avons déià
observé que toutes les inscriptions Musulmanes sont précédées :
m lEBO Transcription.
Traduction.
AU NOM DE DIEU CLÉMENT ET MISÉRICORDIEUX.
Le reste de cette ligne renferme le passage suivant, tiré de la fin du verset 00
de la xi. sourate (1), intitulée Sourat Houd [Chapitre de H o u d ] :
Transcription.
(2) h L-;
Traduction.
ÉT JE N’AI p a s d ’a u t r e SECOURS QUE DIEU.
La seconde ligne BP est composée IH du commencement du ÜP verset 18 (3) de la
Pénitence o AS ü [ ChaPitre de la
H " r r i 6 - a ° nv,ersl0n] ’ et *Iui Porte aussi le nom de Sourat el-Bcrâh
W ü y- [Chapitre de 1 Immunité],
(>) Cette sourate, dont le titre entier, tel que l’offrent
1« exemplaires du Qorân , est Sourat Houd aJley-hi el-
«ton rX J j ,* H M [Chapitre de Houd, sur lui
«Ile salut], a été donnée à la Mette; elle est composée
de cent vingt-trois’ versets.
(2) Lecture : Ou-mâ te oufyqy ellâ b-illah.
trel£•ion de R e L T c lT * ■ su™ nt ,a veertV ° Ur“ ’ <l0nné' à Médine’ cent
verttets, suivant l’édition d’Hinctelman et celle
-E- M. TOME II, 2-c partie
de Reineccius : quelques manuscrits cependant ne lui
donnent que cent vingt-neuf versets ; et, suivant Hottin-
ger, elle n’en auroit même que cent vingt-sept.
Une chose assez singulière à remarquer, et qui est
particulière à cette sourate, c’est qu’elle est la seule qui
ne porte pas en tête, comme toutes les autres, la formule,
r f v f ^ “ ' ' f - * [Au nom de Dieu clément et
miséricordieux]. Cette omission a eu lieu peut-être
parce qu’originairement elle ne faisoit qu’une seule et
meme sourate avec la précédente.