mens (1) n’offrent que des fleurons irréguliers et enroulés, dans le genre arabesque.
C ’est dans le milieu de ces arceaux qu’est placée l’inscription Koufique dont
je viens de parler : elle est également gravée en relief sur un champ creux de
o."76 de hauteur sur om, 155 de largeur, dans lequel sont entaillés les caractères,
de manière que leur relief ne saille pas sur les plans de la colonne elle-même
et qu’il est pris dans l’épaisseur.
Cette inscription, qui renferme la désignation numérique de la dernière coudée,
est répétée sur quatre faces de la colonne, et porte en même temps, gravés également
en creux, les doigts qui divisent la coudée Niiométrique; les quatre autres
faces, alternant avec celles-ci, portent seulement la division des doigts de la
coudée.
Au-dessus du fût de la colonne est un chapiteau d’ordre Corinthien, également
en marbre blanc, qui paroît avoir été anciennement doré et y avoir été
placé postérieurement à l’érection de la colonne : il est surmonté d’une poutre
transversale de soutènement, destinée à maintenir la colonne et à en empêcher
l’ébranlement.
Cette poutre s appuie, de chaque côté, sur les faces orientale et occidentale
des parois du bassin, et sa surface supérieure affleure le niveau de la galerie du
péristyle : elle est recouverte, des deux côtés, d’une inscription Arabe peinte sur
ses deux faces méridionale et septentrionale, et dont je donnerai ci-après la
transcription et la traduction (2).
Apres 1 examen de la colonne Niiométrique, les objets les plus prochains sur
lesquels se porte ¡attention, sont les trois aqueducs qui établissent la communication
du Nil avec le bassin du Meqyâs.
L e plus bas de tous est percé dans la face du midi, au niveau du pavé même
du bassin ; il a i " ,io de largeur sur 1 ",34 de hauteur : les deux autres sont situés
dans la face orientale; et, après avoir passé sous l’ancien palais deNegm ed-dyn,
ils ont une issue dans le bras droit du Nil, en face du vieux Kaire. L e premier,
cest-à-dire, 1 inférieur, est placé au bas même de la dernière marche de l’escalier,
et il a environ t ”,20 de largeur; le second, c ’est-à-dire, le supérieur, placé
immédiatement au-dessus de celu i-c i, a un mètre de large, et aboutit, dans
1 intérieur du bassin; à une espèce d arcade au-dessus de laquelle se trouve un
bloc de marbre blanc, sur lequel est sculptée en relief une belle inscription
Koufique dont je donnerai ci-après la lecture et la traduction (3). Cette arcade
est placée elle-même au milieu de l’enfoncement d’une autre arcade plus grande,
et qui se trouve répétée sur les quatre faces du bassin (4).
L a petite arcade intérieure qui sert d’entrée à l’aqueduc supérieur, a i^ o
de largeur, sur environ un mètre de hauteur sous c lef
L e bloc de marbre sur lequel est sculptée l’inscription dont je viens de parler,
a o” ,95 de longueur, sur om,2^ de largeur.
(1) PI. a, n.°* II et IV, E. M. vol. II. (3) Page 172,
(2) Pag. 198 et suiv. (4) Voyez, Ê. M. vol. //', la planche 23 dcjà citét.
Les quatre grandes arcades lateralés sont en ogive. Trois.d’entre elles- sont pratiquées
dans 1 épaisseur meme des murs du bassin, et immédiatement situées au-
dessous des. colonnes qui soutiennent la galerie intérieure ; mais la quatrième
est prise dans le massif de la première portion de l’escalier, au dehors duquel elle*
se trouve placée.
Ces arcades forment quatre especes de niches ou d enfoncemens indiqués sur
le plan par des lignes ponctuées, et qui sont profonds de o ^ o . Elles sont
décorées chacune de deux petits piliers d’environ om, 1 5 de diamètre, qui sont
pris dans l'épaisseur dés angles, et n’affleurent que la superficie du mur.
Le cintre de ces arcades est entoure dune archivolte ou moulure ayant
aussi o”,i5 de largeur, et qui descend jusque sur les deux petits piliers angulaires.
A 0 ,70, immédiatement au- dessus de ces arcades, se trouvent, encastrées
dans Je mur et entourées d une plate-bande, quatre tablettes formées chacune par
deux blocs de marbre blanchâtre. Ces tablettes sont larges de om,30, et ont
des longueurs inégales ; la première, du côté du levant, a celle du côté
du nord, 2 ,yo ; celle du côté de 1 occident, 2,”49 ; et enfin celle du midi,
r,98. Sur ces tablettes sont sculptées en relief quatre inscriptions Koufiques,
dont je donnerai ci-après la transcription et la traduction (1) : la première se”
trouve sur la face orientale, à droite de l’escalier, et au-dessus de i’arçade dans
laquelle est l’entrée de l’aqueduc; les deux suivantes occupent le milieu des faces
septentrionale et occidentale ; et la dernière se trouve sur la face méridionale, au-
dessus de la première partie de l’escalier.
A ¡",32 au-dessus de ces quatre inscriptions, et à i ”, i o au-dessous du
niveau de la galerie, est une frise qui occupe tout le pourtour du bassin : elle
est composée de dix-huit blocs de marbre blanchâtre, d’inégales longueurs,
formant une assise continue, et présente quatre inscriptions qui n’en font réellement
qu’une seule, puisqu’elle se poursuit sans interruption ni intervalle d’une
face à 1 autre du bassin, et que non-seulement les mots qu’elle contient,, mais
encore les lettres dont les mots eux-mêmes sont composés, enjambent d’un côté
à l’autre. .
Cette frise, dont les deux bords offrent également une plate-bande, a 5m,$o
de longueur sur la face orientale, à droite de l’escalier; 5 “ 50 sur chacune
des faces septentrionale et occidentale, et ¿*,20 seulement sur la face méridional
, où elle se termine contre la quatrième et la cinquième marches
de la première partie de l’escalier qui descend le long de cette face : elle
a, y compris les plates-bandes qui la bordent, om,27 de largeur. Je donnerai
ci-après (2) la transcription et la traduction des quatre inscriptions qui la composent.
Au-dessus du bassin, les colonnes qui forment la galerie intérieure ou le péristyle,
soutiennent un dôme ou une coupole en bois, dont l’élévation au-dessuS
de la corniche est d’environ 8m,24 , et qui est éclairée par douze fenêtres larges
( 0 Pag. 173 « suiv. (2) Pag. 177 et suiv.
È .M . TOME I I , a.< partie. . Va