
nus, ,et les ouvriers de la tasse classe, ainsi que la populace des villes, sont à pejj
couverts de quelques mauvais haillons.
A l'instar des autres musulmans, l’Égyptien se rase la tête, et il ne laisse sur IL
crâne qu’une petite touffe de cheveux : cet usage est encore la cause de plusieur-j
infirmités, et contribue notamment à développer l’ophtalmie, parce qu’un honmJ
ne peut se débarrasser des lourds turbans qui lui couvrent la tête sans s’exposer!
gagner des fraîcheurs, causes ordinaires des fluxions qui se portent sur les yeuxj
Pour parer à cet inconvénient, on se charge la tête de bonnets extrêmemenj
chauds; ce qui rend cette partie bien plus sensible au moindre froid. Du reste |]
coiffure des Orientaux, en favorisant la transpiration et en l’entretenant cons
tamment, a peut-être la propriété de les préserver des maux de tête; ils en son]
rarement affectés : il faut dire aussi qu’ils ne sont jamais tenus, comme nous II
sommes en Europe, de rester tête découverte.
L e s ’ femmes Égyptiennes du bon ton sont fort recherchées dans leur parurej
quoiqu’elles ne puissent briller qu’aux yeux de leurs époux, de leurs mères, <M
leurs soeurs ou de leurs amies, elles n’en sont ni moins portées au luxe, ni moin]
disposées à la coquetterie. Elles se couvrent le corps des étoffes les plus riches, sud
lesquelles sont prodigués, sans choix et sans aucune symétrie, les pierreries, les perld
et les métaux précieux. Leur cou est orné de colliers qu’on pourroit nommer de]
chaînes d’or : ces chaînes descendent jusqu’au bas du sein, et portent ordinairei
ment deux petites boîtes, dont l’une contient un verset du Qorân, et l'autre, dcJ
essences. Les dames de distinction se garnissent toujours les deux extrémités infél
rieures de l’avant-bras de chaînettes d’or, qui forment une espèce d’étui de plusdl
quatre ou cinq pouces de longueur, sur une épaisseur plus ou moins considérât!J
elles portent aux pieds de pareils chaînons; mais cet usage n’est pas général. LeuJ
doigts sont surchargés d’anneaux couverts de pierreries ; et lorsqu’elles passent daal
les rues, toutes ces richesses sont ensevelies sous le borqo’ et sous le sa llc l, grand*
chemise de taffetas qui recouvre tous les vetemens et descend jusqu’aux ta lo n f
Les femmes se parent pour aller au bain, en visite, et pour recevoir chez elles !
leurs parentes ou leurs amies.
» dont se servent les principaux habitans d’un villages
. » 9-° U n gilet ou corset de coton;
« io .° Un gebbeh, espèce de robe de chambre ou sou:
» tane en soie et coton ;
» u . ° Un qaftân en drap, en forme de robe court«
» ou spencer ;
» ia .° Enfin un benych, espèce de grande robe en drap.
» 1 1 ne lui manquoit plus.que le châle de cachemire;
» et la pelisse pour ressembler aux grands seigneurs ofl
» son pays.
» Au commencement il alloit à pied ; il fit ensuite sefl
» courses sur un âne, puis sur un cheval d’emprunt, put«
» enfin sur un cheval à lui. Dans le principe, ilétoitfortj j
» a c tif : devenu riche, il se fit aider et ensuite servirpa®
» un autre domestique, qui étoit aussi à mes gages ; enfi«
» il en prit un lui-même, et je vis presque le moment ou, ;
» ce nouveau serviteur en prendroit un à son tour. » ■
» ment graduée, que j’eus de la peine à m’en apercevoir.
» II commença par s’acheter,
» i.° Une chemise de toile bleue à grandes manches,
»> qui est pendant l’été l’unique habillement des gens de
» la campagne;
» 2.0 Un tarbouch neuf avec son châle de toile de
» coton ;
» 3.0 Une paire de inarkoub ou souliers rouges ;
» 4-° Une ceinture de laine ;
» 5.0 Un caleçon de toile;
» 6.° Un anneau de plomb avec un cachet » ( le cachet
donne de l’importance à un homme) ;
« 7.0 Un milâyeh, pièce de toile de coton rayée en
»bleu et en blanc, ayant huit pieds de long sur quatre
w de large, et dont on se sert en forme de manteau ou
» camatl ;
» 8.° Un d ejfÿ eh , grande chemise en bouracan noir,
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Puisque nous avons donné l’état des vetemens des hommes, nous donnerons
aussi celui de la garde-robe des dames; le voici:
L eb à s , , C a le ç o n ou cu lotte d ’é té ( 1 ) en to ile de lin ou de coton.
y L u i Chcntyân, C u lo t te d’h iver.
Dekkch, C e in tu re a v e c laq u e lle on serre la cu lot te sur les reins.
Qamys, L a chemise.
i L Y a l 'k , R o b e qui se met sur la chemise; e lle est ouverte p a r-d e v an t , e t a des m anches
lo n g u e s e t étroites.
Foustân, R o b e q ui rempla ce la p réc éd en te; e lle n’es t pas ouverte : [es femmes des Europ
éen s établis en E g y p t e l ’a voient ad o p té e , à l’imitation des femmes d e C o n s -
tan t in o p le , qui la pren n en t quelquefois.
G 'b h h , R o b e qui se met su r le s p ré c éd en te s: e lle a des manches trè s-courtes, e t e s td o u -
b lé e de fourrures en hiver ; alors e lle pren d le n om de ouech farourh \ visa e e
de la pelisse j . l &
f l > H t iâm , C e in tu re . E n é té , e lle es t de soie ou d e mousseline; en h ive r ,c ’e st un châle d e laine de
Tany'h P e “ t em,re- LOrT ’d ' e 6St Carrée ’ elIe retombe B l f en forrae de
^ la q y t h , P e u t bon n et ou ca lo tte :q u . cou vre immédiatement la t ê t e , e t que l ’o n chantre
souvent. 6
U Tarbouch, B o n n e t q ui se m e t sur le premier.
JuS Qamtah, P tè ce de mousseline q u i fait plusieurs tours sur le tarbouch : e lle est en deux
pa ru es ; ce lle qui reste en-dessus est rou g e ou d ’une cou leur très-vive : toute la
coiffure forme autour d e la tê te une espèce d e b ourrelet sa illant, que l ’o n orne
d e pe r le s ou d e pierreries.
J u j R a b ta h , L ’ensemble d e la coiffure.
die O qdeh, C o llie r d e perles.
i l ' DaaZ r ah' T haPefe' dePerfeaT hé P“ ,eS ^ h ch acun des côtés d e la coiffure.
■K u a ja y r , I resses en soie q ui p ro lo n g en t les tresses des cheveux.-
U-W Barq, P e tite s plaques en o r attachées à ce s tre sse s, e t à l ’extrémité desquelles sont
aussi de petits sequins.
* L Sahlch, G rande chemise en taffetas qui cou vre tous les vêtemens e t tombe jusqu’à terre
L e s femmes la mettent lorsqu’elles so r ten t, qu’e lles von t au bain o u en visite '
E lle s n e f ’ôtent qu e lorsque c e lle à q ui elles rendent v is ite les en p r ie , sur-
tou t si e lle est d ’un ran g supérieur.
^ Borqo' V o i le qui cou vre la f igu re depuis la racine du n e z ; i l est attaché à la coiffitre au.’
dessus du fron t e t de ch aque côté. C ’e st une piè ce d e mousseline o u de toile
de 1m blanche e , f in e , qui a la la rg eu r du visage e t p en d jusqu’au x g en o u x .
v o ile est indispensable à un e femme qui sort d e sa maison.
• j - Haharah, G rande p iè c e d e taffetas n o ir qui se je tte sur la t ê te , e t a v e c laq u e lle les femmes
se cou vrent la co iffu re , le s v êtemens e t les mains : elles I’ô ten t en entrant
dans une maison.
I1É0
j TeU rellj L ’ensemble du sableh, du borqo’ et de la habarah.
JUU. Kholkhâl, Bracelet de la jambe.
JJooe.avons parlé des chaussures à l’article des hommes : les femmes n’en ont
I i H H | B B | de SOuI!ers de bois i l l m (2 )> et dont
servent dans I intérieur de leurs maisons.
es femmes du peuple sont bien éloignées d’approcher de cette magnificence
c Î t Ï Ï d entre le^CI ’ Î “ f t “ * ' “ T d“ C“Io,tts ° “ I , gara entre les Chrétiennes, les Juives et les Musulmanes. «•'?>« = ¡1 n’y a pas
‘2/ oüuï
t . M. T O M E I I , . . . panic.
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