
Les bouchers ( i ) vendent y à 6 gedyd le rotl de mouton (cette mesure est
de 14 onces 4 gros 27 grains, poids de marc); ie buffle et ie boeuf, y parâts- J
cent de poules se vend 1300 médins, et à la campagne, 1200;” le cent de
pigeons, 600 médins, et à la campagne, 500. Ce dernier commerce, a lieu dans
l’okei dit el-Ferâhh, ou des Poules (2). L e jour de goumdh, il y a un marché
Souq el Meskeh, pour la vente des moutons, chèvres, poules, oies et pigeons ( ) ’
plusieurs marchés sont approvisionnés de poissons du Nil et des deux mers (4)
L huile de sésame se fabrique dans la basse Égypte en plus grande quantité
que dans la haute ; elle vient de Mansourah, d’Abousyr, &c. : le prix est d’environ
9 parâts. L ’huile d’olive se vend 25 parâts le rotl; c’est du Gharb ou de
l’Europe qu’on l’apporte : le vinaigre, fait avec Je vin de Chypre et de Smyrne
10 et 12 parâts. L e vinaigre de dattes se vend 7 médins la mesure équivalente’
à une pinte.
L e sucre, les confitures et toute sorte de sucreries, morabbeh, se vendent dans |
le Soukkâryeh (5), fort belle rue, composée de riches boutiques, très-petites mais |
ornées et d’un aspect agréable. L e plus beau sucre raffiné, qui approche de celui I
de Hambourg, se vend 60 parâts le rotl; il y en a de deux autres qualités, de 40 I
et de 25 parâts : mais, dans le Sa’yd, on en trouve d’assez bon pour 6 médins seu- I
lement. L e meilleur miel blanc de la basse Égypte et du Sa’yd se vend 1 y parâts I
le rotl; le miel commun, 8, 9 et 10 parâts (6 ): le miel noir ou mélasse, dsal I
el-esoued, se vend dans les fabriques de raffinage de sucre (7).
L e café d Arabie est 1 objet d’un très-grand commerce. Dans une seule des sec- I
tions de la ville, j’ai compté vingt-deux okels consacrés à la vente du café; il est I
apporté de Geddah à Qoçeyr, et de là chargé sur des chameaux jusqu'au Nil. Une I
farde de trois qantâr coûte, rendue au Kaire, environ 80 piastres. L e même pays I
envoie de 1 encens, du benjoin, de la gomme, de la myrrhe, &c. L e poivre, le girofle I
1 aloès, i’anis, le tamarin, ie séné, l’opium, la casse, ie musc, le safran, la canelle’ I
le kermes, le cachou et les épiceries remplissent quantité de boutiques et d’okels I
particulièrement destinés au commerce des drogueries. Ce commerce occupe une I
multitude de marchands appelés attâryn ( 8 ). On vend en outre dans les boutiques I
une substance appelée ne’na’ , graine très-odorante, employée comme remède, I
et provenant d’une espèce de menthe.
Les fruits exposés en abondance dans les marchés sont les dattes du Charqyeh, !
du Fayoum, de la haute et de la basse Égypte (9); les dattes de Syouah, celles I
de lHegaz et de la Mecque; les dattes en pâte appelées a ’goueh; le raisin, les 1
amandes, les citrons et limons, les oranges, les bananes; enfin les pistaches, les I
noisettes et autres fruits secs, el-noqâlyeh ( i o j.
W æ Ë Ê È !8> ^ le Mémoire de M. Rouyer s„r te drogues
; m ¡ § 1 I n; 'H R É 0 A ¿ ’Egypte, E. M. torn. I , pag. ¡ ¡ g Le principal quartier
m 11'À jjjp 7’ "”*•« n’° 1 fesa'ttâryn «yestm dans la vin . c WsectiotÊn,/Ê;/.Ê 2m<f(nÈ.°È30Ê2,Lm6). I (5) Ibid. (n.° 2 5 7,M-6, et n.® 249, 1-6.) «ailleurs). . I
î 1 | 32’ l ü (»OJ./W. ("■” 66, Q - .o , dans el-Habbânyeh, et
[7) tbid. [n. 30, 1-6, et d autres endroits de la v .e n ° 287 F-n dant Dorh Rîh j r u » 1 • ■ j
et de la v i n e section ■ ') »i a iv .c secu?o* n. ) Cha Tyeh> amsi *ue dans
Les
M O N U M E N S , P O P U L A T I O N , I N D U S T R I E , & C . y t y
Les légumes qui sont mis en vente, ne sont pas très-variés : ce sont les fèves, les
hrncots, les f a ,d i e , , le bâ^yeh, l'o g .on , le p eu p le r, e, le k t o r o u t , lé g „™ Z
peu sucre venant de Chypre. 6
Le fourrage le plus commun sur le marché est le U sym [ Trifolium Alexandrinum ].
M A R C H A N D I S E S D’E U R O P E .
Les principaux articles alimentaires venant d’Europe sont l’huile d’olive et le
vm, qui est a 1 usage des Chrétiens du Levant et des Francs établis en Égypte.
2.* OBJETS DE VÊTEMENT.
M A R C H A N D I S E S D E l ’ Î G Ï P T E E T DE l ’ o R IE N T .
Le coton se vend principalement dans le quartier de Meydân el-Qotn M - il
vient de la basse Egypte, et se vend, brut, de 4z à yy qm h le qantâr ( le qerch
est de 30 parâts) ; le plus beau, y 2 à y y ; le coton de Syrie, 90 qerch ou 30 pataquès
de po parais. Il ne vient point de coton du Sa’yd : au contraire, on en achète ici
pour la haute Egypte; ce qui s’y récolte s’emploie à Esné, et ne s’exporte pas. Les
sacs, portant ordinairement de quatre à cinq cents rotl, se vendent 200 à 2y o qerch.
Le coton bien cardé et parfaitement nettoyé coûte 20 à 22 parâts le rotl
La toile de coton est fabriquée dans toute l’Égypte; elle occupe au Kaire beaucoup
d artisans et de marchands : le pyk se vend 1 o parâts. Les toiles de Syout et
de Girgeh sont estimées. Les milâyeh sont des pièces de toile de coton bleu
rayée, objet d’une grande consommation, tant ceux du Kaire, de la haute et basse
Egypte, que ceux qui se fabriquent à la Mecque et qui se vendent dans el-Ghoury
et a Bâb el-Charm : on vend les milâyeh principalement dans le quartier el-
Margouch.
Le lin se vend brut, tel qu’on l’apporte du Sayd, 3 pataquès la charge de chameau;
battu et peigné, il coûte 8 pataquès ie qantâr. Les jours pour la vente du
lin sont les jours dits el-tâny et el-khamys : elle a lieu le matin, dans le marché
connu sous ie nom de Souq el-A’sr ( ou marché de trois heures après midi : il y en
a deux de ce nom ). Ce marché présente une très-grande affluence (2). L e bazar
du Margouch est consacré à la vente du lin filé et des étoffes de fil.
Les marchandises en laine (autres que les draps d’Europe) consistent en étoffes
assez communes dont il a été question dans le précédent paragraphe. Les étoffes
noires de cette espèce, qui servent de robe à la plupart des habitans, se vendent
300 parais, et s’appellent dbbâyeli; il en faut dix pyk pour babiller un homme.
Cette étoffé a trois quarts de large, et le pyk revient à 30 parâts. Les robes en étoffe
de laine brune [bicht] coûtent 3 pataquès. C ’est toujours le pyk belady, ou coudée
du pays, dont on parle quand on ne spécifie pas la coudée de Constantinople [pyk
Stambouly ] ; sa longueur, mesurée avec soin par M. Costaz, est om,$yy<. Les
(1 ) Voyez planche26, È. AT. vol. / (n .° 128,F - 10). (2) Ibid. ( n.” ,69, N -o , et d » U s F-g )
E. M . T O M E I I , 3 c partie. J r y YYY