v in .' s e c t i o n . — i.° Maisons de beys : Mohammed-bey el-Manfoukh, Hasan
bey Qasabet el-Radouân, H asan-bey el-Geddâouy, A ’bd el-Rahman, Ayoub, Hasan
bey el-Tahtâouy, A ’iy-bey Hasan, A hm ed , O ’smân-bey el-Cherqâouy ; 2.° Mous
tafa Ketkhoudâ, Moustafa - effendy, Ahmed-aghâ, A ’iy -a g h â ; Ahmed-aghâ
Choueykâr, A'iy Ketkhoudâ, Seyyd Ahmed el-Mahrouqy (le premier des négo
cians du Kaire pour les marchandises de l’Inde et de iArabie ); Chahyn-kâchef-
Moustafâ-kâchef, A ’iy-kykhyeh el-Khourbatly, A ’bd el-Rahman kykhyeh.
Il sera question ailleurs des palais compris dans la citadelle.
7 - ° É C O L E S , C IT E R N E S O U F O N T A IN E S E T A B R E U V O IR S P U B L IC S .
J’ai dit précédemment que les citernes et les écoles publiques du Kaire pro-1
venoient, pour la plupart, de fondations et de legs laissés par des princes et par Je I
riches particuliers pour l’avantage et la commodité des habitans de cette grande |
ville. Aucune ville d’Europe ne renferme peut-être autant de ces fontaines!
publiques. On remarque dans ces édifices des colonnes de marbre, de riches I
sculptures, et des ornemens en pierre et en bronze. L e peuple s’y procure l’eau 1
dont il a besoin en toute saison, et gratuitement. On l’y apporte à grands frais du I
bras du Nil le plus voisin ; sans cesse on rencontre dans les rues des chameaux I
destinés à ce service. En outre des bassins où l’on puise de l’eau en abondance I
il existe à l’extérieur de ces bâtimens des appendices en forme de biberon, ou i
les passans qui veulent se désaltérer, aspirent l’eau par succion. Les colonnes qui |
enrichissent les façades de ces citernes, sont ordinairement des pièces en marbre |
blanc, travaillées en Italie, tantôt lisses et tantôt torses ou cannelées, souvent l’un |
et I autre à-la-fois, et avec des ornemens en bronze doré ; les fenêtres elles-mêmes I
de la citerne sont garnies de grillages en bronze, d’un travail recherché. Des ms-1
criptions gravées sur les murs perpétuent le nom du fondateur. Les citernes ont I
trois étages : l’u n , qui est au-dessous du sol, est un vaste bassin où l’on vide les I
outres d’eau apportées par les chameaux ; quantité de piliers ou de colonnes sup-1
portent l’étage supérieur ( 1 ). Ainsi ces caveaux recèlent une multitude de I
colonnes de granit et de pierre du re , que l’on a recueillies dans les anciens I
monumens ; je ne doute pas qu’en faisant des recherches on n’y trouvât des I
fragmens antiques d’un grand intérêt. L e nombre de ces édifices si utiles est con-1
sidérable ; ils prouvent que l’esprit de bienfaisance est plus répandu en Orient I
qu’on ne le croit d’ordinaire. Il seroit infiniment trop long de les énumérer : je I
vais me borner à citer les principaux et les plus riches sous le rapport de l’archi-1
tecture, en les désignant sous le nom des personnages qui sont regardés comme |
leurs fondateurs.
1." s e c t i o n . On distingue celle qui est appelée Sibyl Ihrâhym-kykhyeh.
i l ' s e c t i o n . Sibyl el-Motouâlly; Qâyd-bey (2) (trois autres citernes de ce nom I
( 1 ) Voyez, dans la planche 48, figures 3 et 4, aussi dans la planche 731 fig. 13, le plan de Sibyl
E. M. vol. I , le dessin de la citerne appelée Sibyl Kykhyeh.
A ’iy-aghâ, et sur le plan le n.° 72, P - n j et voyez (2) Sous-entendu Sibyl.
dansIamiedeMorâldyeh, près de Roumeyleh, et enfin deux dans la septième et dans
ta h u n e e) Yousef-kykhyeh, Hasan-kykhyeh, MoustafÜ-kykhyeh * ( i ) ; Serkas*-
Saleh-bey efChorafeh; A iy-kykhyeh; Sitty Raqyeh; Qabr el-Taouyl- eJ-Naeâch’
el-Meçyhyeh, Hoch Qadam; Hasan-kykhyeh el-Tablytah ’
m .' s e c t i o n . Sibyl Soultân Mahmoud (belle citerne); el-Habbânyeh *■ A ’Iy-
agha (deux citernes). 1 ’ '
iv .' s e c t i o n Sibyl Yahyâ kâchef Ibrâhym ( très-belle citerne en marbre,
dune riche sculpture, avec quatre colonnes ) ; Eskander ; Hasan-kykhyeh*, belle
citerne, au-dessus de laquelle se trouve suspendue une énorme vertèbre dont la
grosseur est de 26 centimètres [9 pouces].
v . ' s e c t i o n . Sibyl el-Selymânyeh.
el-Kykhyeh ; e l-Danochaiy; e l-B ek ry ; el-Madânyeh ;
Cheykh el-Gouhary; el-Roueyy-; el-Ouâminy; Abou e l-F ou s; e l - A ’rtânyeh,
Ma Hem Neyrous; el-Seyyd Hasan*.
V IL ' s e c t i o n . Sibyl Hamzeh, Beybars; Zou-l-Fiqâr ; A ’bd el-Rahman-kykhyeh
“ “ | " ” v“ ‘ f f i '* “ 1 — I * »
VUE' s e c t i o n Sibyl el-Azhar ( Rouqa’t el-Qamh ) (très-belle citerne) ; el-
Moyed ( deux belles citernes de ce nom); A ’Iy-kykhyeh ; Souq el-Selâh (deux citernes)
; S.tty Bedâouyeh, Khalyl-bey Belefÿeh; el-Deheycheh (Bâb el-Zoueyleh)-
el-Mouristan. j n
Indépendamment de ces citernes, il en existe encore dk-sept autres notables,
qui sont omises dans 1 Explication du plan du Kaire, savoir : Sibyl Souq el-A’sr‘
Qanater el-Sebaa ; Ahmed HoçeyneuMargouch; el-Echrofyeh ; el-Nahhasyn ; Sitty
Nefyseh, el-Ghoury; Aly-aghâ (deux citernes) ; Souq el-E’zzeh; el-Soukkâryelr
el-Zanatyeh ; el-Birkaouÿ ; el-Roukn ; ei-Tabbâneh ; Sitty Zeyneh ; el-Saba’ Souâqy’
L e nomnre total des citernes, ou du moins de celles que j’ai visitées, est de
deux cent quarante-cinq, dont plus de soixante sont d’une construction remar-
quable (2).
Assez souvent les citernes sont surmontées d’un étage où se trouve uhe école
gratuite [kouttab], fondée par le même bienfaiteur qui à fait bâtir la fontaine et
portant aussi son nom (3). Il paroit que ces donations sont religieusement respectées,
et cela n est pas indigne de remarque à l’égard d’une population qu’on croit
condamnée a 1 ignorance par esprit de système. Les notions qu’on apprend dans
ces ecoles, sont, a la vente, très-élémentaires, puisqu’elles se bornent à la lecture
a Iecnture et a 1 arithmétique; mais, d’une part, cet enseignement n’est qu’une’
introduction a celui de l’université, c’est-à-dire, la grande mosquée el-Azhar, et des
autres medreyeh ou Collèges. D ’un autre côté, c’est déjà beaucoup que le peuple
trouve un certain nombre de maisons ouvertes, où il peut toujours acquérir ces Cott-
noissances premières, si indispensables, et que cependant en Europe le cinquième
J é l J S î Z ™ rekvé¡ ‘e nombre ** d,e™s
(3) Voyez p/anc/ie 46, Ê. M. vol. 1.