S EC T ION III.
Carte ou T a b lea u d ’assemblage p o u r la Carte topographique de l ’EçyJ
en quarante-sept fe u ille s , et p o u r la Carte géographique en trois feuilles,\
C e t t e carte est à l’échelle d’un millimètre pour 2 y 00 mètres ( — 0'0 — ; s
hauteur est de 48 centimètres; et sa largeur.de 32. Elle est divisée en trois partie]
qui correspondent aux trois feuilles de la carte géographique ; celles-ci son]
cotées à l’angle supérieur de gauche.
O n a tracé sur ce tableau la méridienne et la perpendiculaire qui passent pi
la grande pyramide de Gyzeh ou de Memphis. C ’est sur ces deux coordonnée]
auxquelles sont rapportées toutes les feuilles de la carte topographique, qu’ot]
porté des distances égales et correspondantes à la longueur et à la largeur de et]
feuilles, et qu’on a mené des lignes ponctuées et parallèles aux coordonnée!
formant des parallélogrammes; ceux de ces parallélogrammes qui corresponde!
à des feuilles de la carte, sont circonscrits par un trait plein.
L e but de ce tableau n’étant que de faciliter la réunion et l’assemblage él
feuilles des deux cartes, on s’est borné à graver le trait des grandes masses. On il
a mis que les noms principaux et ceux qui désignent les feuilles de la carte top!
graphique.
Dans le cadre on a coté les distances des lignes qui déterminent les feuill
de la même carte, relativement aux deux coordonnées, e t , dans l’intérieur I
cadre, on a indiqué les degrés de longitude et de latitude. On ne les a pi
tracés dans ce tableau, pour éviter la confusion avec les lignes qui détermine!
les feuilles ; on s’est borné à tracer seulement le tropique du cancer.
En regard de ce tableau, se placent, dans un cadre de même dimension,!
tableau des caractères topographiques .employés dans la carte, et celui de l’alphala
harmonique pour la transcription de l’arabe en français, d’après une méthol
particulière, dont il sera question plus loin. A u bas de ces tableaux on a trai
diverses échelles.
Ici se ternîine le compte que nous avions à rendre de la construction des canl
topographique et géographique de l’Egypte. On va faire connoître maintenaml
mode qui a été employé pour écrire les noms des lieux et des objets divers qu’elll
renferment.
c h a p i t r e I'
CHAPITRE IV.
Des Ecritures de la Carte en caractères Français et en caractères
Arabes.
C h a q u e peuple a son langage, et chaque langage a des sons ou inflexions de
voix qui lui sont propres. Certains signes expriment ces sons qu’il est difficile,
pour ne pas dire impossible, de rendre exactement dans les langues des peuples
auxquels ils sont étrangers. L ’idiome des Arabes vient plus que tout autre à
l’appui de cette assertion : onze des lettres de son alphabet indiquent des sons
tout-à-faitétrangers à la langue Française, qui, n’ayant, pour les représenter, aucun
caractère spécial ni aucun signe équivalent, met les traducteurs dans le cas de
les éxprimer à volonté : ceux-ci, n’étant assujettis à aucun principe fixe, ont rendu
ces lettres, les uns d’une manière, les autres d’une autre, sans suivre d’autres
règles que les idées plus ou moins arbitraires qu’ils s’étoient faites de la manière
de les représenter par des équîvalens. De ce défaut d’accord il devoit nécessairement
résulter, et il est résulté en effet, un véritable chaos. Rien de plus disparate
que l’orthographe des voyageurs comparée à celle des érudits, ou bien celles qui
ont été suivies par les Français, les Anglais, les Allemands, les Italiens, les Danois
et les autres peuples. Il falloit cependant déterminer pour la carte de l’Égypte un
mode qui mît les orientalistes à même de transcrire d’une manière uniforme tous
les noms et autres mots Arabes qui entrent dans cette carte, afin de parvenir à
faire reconnoître ces mots d’une manière sûre. On a cherché en conséquence à
réunir toutes les lumières qui pouvoient éclairer cette question difficile.
M. Delaporte, élève de l’école spéciale des langues Orientales, membre de la
Commission des sciences et arts d’Egypte, et agent du payeur général de l’armée
d’O rient auprès des intendans Qobtes, percepteurs des contributions, étoit, par
sa place, dans le cas d’avoir sans cesse sous les yeux les cahiers Arabes où étoient
consignes les noms des villages de 1 Egypte. Il fut chargé par nous d’en procurer
la nomenclature complété, nécessaire non-seulement pour faire connoître tous
les noms des villages de 1 Égypte, mais encore pour donner le moyen de les
écrire exactement.
On a vu, dans le chapitre I.cr, que les ingénieurs chargés de lever les provinces
et autres pays devoient prendre les noms des lieux qui entroient dans le
cadre de leurs travaux. Ces noms étoient écrits par eux en français, et par la
combinaison des lettres ils tachoient de représenter, autant que possible, leur
prononciation locale ; mais, en outre, des interprètes attachés à ces ingénieurs
traçoient encore ces mots en caractères Arabes. Rien n’a été négligé pour que
tous les noms fussent inscrits de cette manière sur les originaux.
Ces elemens mettoient bien ameme d écrire en caractères Arabes les noms de la
Ê .M . TOME II, a.e partie. |