
44 degrés. Les lacs, quant à leur position respective, sont à peu près dans le même
sens que la vallée.
Après avoir tracé sur la carte la vallée, les lacs, et les diverses routes suivies
pour y arriver, nous avons soumis notre travail à M. le général Andréossy , et
nous avons profité des conseils qu’il a bien voulu nous donner sur la forme des
lacs, sur celle des montagnes qui les environnent et sur les vallées des lacs et du
fleuve sans eau, connu sous le nom de Balir Belâ-mâ, et où l’on trouve beaucoup
de bois pétrifiés. MM. Redouté et Duchanoy, qui ont accompagné M. le général
Andréossy dans ce voyage intéressant, dont M. Berthollet, M. Fourier et
M. Regnault faisoient aussi partie, nous ont également fait part de leurs observations.
On a tracé sur cette feuille, sur la précédente et sur la suivante, les routes
suivies par les voyageurs qui ont parcouru ce pays, ainsi que celles que fréquentent
les caravanes qui vont des côtes de Barbarie à la Mecque, et qui passent par
le Kaire.
F ." t 2 7 .'
C e t t e feuille renferme, i.° la continuation des deux chaînes de monticules
qui, dans la feuille 3 7 , séparent la mer du lac Maréotis; 2 ° celle des montagnes
de grès calcaire qui sont percées de plusieurs carrières. On y trouve aussi quelques
ruines et les routes qui conduisent de Tripoli de Barbarie au Kaire et à
Alexandrie. O n rendra compte, à la feuille 3 7 , de la manière dont elle a été
construite.
F ."' 2 8 .', F l e u v e s a n s e a u .
L a feuille 28.' n’offre pas un plus grand intérêt que la précédente, à laquelle
elle se rattache; mais, comme elle se trouve placée entre les feuilles 26 et 3 7 , qui
en présentent beaucoup, on ne pouvoit sé dispenser de la graver. Elle renferme,
comme la précédente, quelques ruines qui ont été reconnues par MM. Legentil
et Gratien L e Père. On y a tracé la continuation de la route de T r ip oli et celles
que les Français suivoient pour aller d’Alexandrie au Kaire, après l’inondation du
lac Maréotis. Elle contient aussi une petite partie de l’ancien canal d’e l-A ’sarah,
qui conduisoit les eaux du Nil à la ville de Marea.
Les montagnes que l’on voit figurer sur cette feuille ont été exprimées
d’après les rapports des voyageurs qui ont traversé ce désert, ët d’après les
cartes de Sicard, de d’Anville et de L a Rochette.
¡ ü i 29.', M e n o u f , T a n t .
O n a indiqué, feuille 24, comment la branche de Rosette a été levée et
tracée sur la carte : pour ne point se répéter ic i , on renvoie à cette feuille
relativement à la partie de cette branche qui traverse la feuille 29.
Les canaux de Baheyreh ou d’e l-A ’sarah et de Châbour, les villages situes
sur leurs bords, les autres canaux et villages compris dans l'espace qui les séparé,
ont été puisés sur une carte communiquée par M. le général Sanson, que Ion
fera connoître plus particulièrement à la feuille 37 ; mais les villages et toute
la partie de la province de Baheyreh que comporte cette.feuille entre le Nil
et le canal de Châbour, à la distance de 3 à 4 kilomètres, ont été tracés
d’après une carte faite à vue, où cependant les positions ont été placées avec
assez d’exactitude.
Les montagnes qui bordent la rive gauche de la branche de Rosette, et
les vestiges du canal que l’on voit au bord du désert, ont été figurés par
M. Schouani.
Les routes qui vont de la province de Baheyreh aux lacs de Natroun, on t
été suivies par M. Sonnini en 17 78, et par M. Gratien L e Père, qui accom-
pagnoit M. le général Menou. Ils ont bien voulu donner, à ce sujet, tous les
renseignemens qui leur ont été demandés.
T e l est l’emploi des matériaux que l’on a pu réunir sur la rive gauche de
la branche de Rosette ; on va passer à ceux de la rive droite.
M. Lathuille, à son arrivée en Égypte, fut attaché au général Lanusse en
qualité d’ingénieur-géographe, et il suivit cet infatigable général dans toutes les
courses qu’il fit pour maintenir l’ordre et la tranquillité dans le Delta. Il mit
à profit quelques instans de repos pour faire la carte de la partie méridionale ;
mais, manquant d’instrumejis, il ne put figurer que les deux branches de Rosette
et de Damietté, les principaux canaux et les villages qui sont à leur proximité.
C e travail, utile dans les premiers momens, étoit loin d’atteindre le but qu’on
se proposoit. En attendant une circonstance plus favorable pour lever régulièrement
l’intérieur du Delta, on saisit l’occasion de M. le général Rampon, qui
alloit le parcourir, pour y envoyer M. Schouani ; il travailla à une reconnois-
sance au pas et à la boussole qui. devoit se rattacher aux deux branches du Nil,
Mais cet ingénieur, forcé de suivre une armée et astreint à tous ses mouvemens
sans pouvoir s’en écarter, n’a pu que tracer la position des lieux qu’elle par-
couroit ; il en a dressé une carte à une ligne pour 100 toises, dans laquelle il a
ponctué les parties qu’il avoit vues de loin et qu’il n’avoit pu figurer exactement.
On a suivi la même marche en traçant cette reconnoissance sur la carte ;
elle se lie aux branches de Rosette et de Damiette, avec lesquelles elle a plusieurs
points communs. O n a été forcé, pour remplir quelques lacunes, d’avoir
recours à la reconnoissance de M. Lathuille, dont il vient d’être question.-
M. Girard, qui a parcouru le Delta, nous a donné les itinéraires de Menouf
à Chybyn el-Koum et à Tant, et de Tan t à Rahmânyeh, à Mehallet e l-Keby r
et à Semennoud. On a fait usage de ces itinéraires, quoique les lieux qu’ils
renferment se trouvent sur la carte du Delta de M. Schouani, dont nous
venons de parler ; et ils ont servi à rectifier quelques positions.
L e canal de Menouf a été tracé, comme il a été dit feuille 2 5 , par MM. Joliois
et dû Bois-Aymé ; ces messièurs ont bien voulu donner divers renseignemens,
notamment sur un canal d.'rivé de celui de Melyg à Birket el-Châreb, qui