
du sud au nord et au nord-ouest (feuilles 23 et 3 1 ) , se porte directement à
l’ouest pour aller au Nil ou dans une de ses branches, au lieu de se diriger à |a
mer par la plus courte distance, c’est-à-dire, à la bouche de Tyneh près de Péluse
point de la côte qui est le plus rapproché du canal.
Cette bouche est déterminée par celle d'O.mm-fâreg, dont la position a été fixée
comme on Je dira à la feuille 34 ; sa distance au point de départ coté 169 pieds'
1 1 pouces 8 lignes s’est trouvée la même que celle qu’avoient assignée MM. les
ingénieurs des ponts et chaussées, en traçant leur ligne de nivellement. On ne
pouvoit espérer une précision aussi grande, d’après des mesures prises sur des
sables mouvans et brûlans, qui présentoient des obstacles de plus d’un genre
On a rattache a cette ligne tous les levés et reconnoissances laits dans les environs,
et il a été très-satisfaisant d e v o ir que la distance de Sâlehyeh au point coté
15 1 pieds 9 pouces 2 lignes ( où la ligne de nivellement coupe la route de J’Égyptc
en Syrie), distance déterminée par notre levé et celui de M. Legentil, se trouvoit
encore la même que celle que la carte donne, et qui est déduite des points qui
lui servent de bases.
L e cours de la branche Pélusiaque que l’on voit sur cette feuille, les deux
canaux qui en dérivent, la limite des hautes eaux du lac jusqu’au pont dit du Trésor,
et la route qui conduit de ce pont à Sâlehyeh, ont été levés par nous à l’échelle d’un
pour 4oooo. T ou te la partie du lac Menzaleh au nord du pont du Trésor, les
lacs Ballâh et les marais qui les environnent à l’ouest, l’ont été par M. Legentil, et
les rives de ce lac au sud et à l’est, par MM. les ingénieurs des ponts et chaussées
lorsqu’ils ont fait leur nivellement.
L a route de Sâlehyeh à Qatyeh, que l’on suit pendant l’inondation du Nil,a
ete levée au pas et à la boussole par M. Legentil et par nous ; nous avons employé
les mêmes moyens pour celle qui va de Qatyeh à Saba’h-byâr et à Belbeys. Les
autres routes que l’on voit tracées sur cette feuille, ont été communiquées par
des officiers et des ingénieurs de l’armée qui ont été dans le ças de les parcourir
attentivement.
O n n’a pu apporter une précision bien rigoureuse dans le levé des montagnes
de sables; ce travail long et pénible eût été sans utilité réelle. Il n’y a que celles qui
sont à la proximité des chemins, celles qui environnent le lac Temsâh et les
vestiges du canal, qui soient exactement figurées ; les autres ont été dessinées à
vue : mais on a cherché à rendre avec fidélité, autant que possible, le système
quelles forment par leur enchaînement entre elles.
F ."' 32.', e l - À ’ r y c h .
L a route que 1 on suit ordinairement pour traverser le désert qui sépare l’É-
gypte de la Syrie et, connu sous le nom S istlm e de Soueys, porte sur les feuilles
de la carte 30, 3 1 ,3 2 ,3 3 , 34. L e désert commence à Sâlehyeh et finit à Khan-
Younès, premier village de la Syrie ; il n’y a sur cette route, dont le développement
est de plus de 240 kilomètres, de lieu habité que le fort d’ei-A’rych, à
188 kilomètres de Sâlehyeh. La largeur de listhme, dune.mer a iautre, est de
11 y kilomètres.
Ce désert est généralement couvert de dunes formées par les vents ; elles sont
ordinairement dans la direction de l’est à 1 ouest, et présentent de petits vallons
au fond desquels on trouve souvent de l’eau en creusant à quelques pieds de pro-
fondeur, particulièrement au pied des dunes élevées.
La route a été levée par nous au pas et à la boussole en allant d’Egypte en Syrie,
et vérifiée à notre retour, à quelques endroits près qu’on n’a vus que de nuit.
Quelque soin qu’on ait apporté à ces opérations, extrêmement pénibles à la suite
d’une armée, on n’a pu empêcher que, sur une grande étendue, il ne se glissât
quelques erreurs, qui ne sont faciles à rectifier que lorsqu’on a des points de
raccord, ou lorsque les points fixés par des observations astronomiques sont
rapprochés. Mais depuis Qatyeh, dont la position a été déterminée avec assez de
précision, jusqu’à Gaza, sur une étendue de plus de 21 myriamètres, nous n avons
eu aucun point pour fixer cet itinéraire ; la déclinaison seule de la boussole,
observée à Alexandrie de 130 6', a été employée pour déterminer l’angle que là
ligne tirée du fort de Qatyeh à celui d’e i -A ’rych fait avec le méridien. L a distance
qui les sépare a été prise sur le plan que nous avons fait au pas et à Ja
boussole de la route de Qatyeh à Gaza. Mais, la position de cette dernière ville
présentant encore des doutes, comme on le dira ci-après en parlant des feuilles
de la carte qui appartiennent à la Syrie, ' nous ne pouvons regarder celle d el-
A ’rych comme très-exacte : toutefois la route et les détails de terrain qui se rattachent
à ce point, méritent confiance, •
M. Bouchard, capitaine du génie, qui a séjourné long-temps au fort d’ei-A’rych,
et qui a fait plusieurs reconnoissances importantes dans les environs, a bien
voulu nous les communiquer; il a reconnu le lit du torrent d’e i-A ’rych, connu
des anciens sous le nom de Torrens Ægypti, sur une longueur de plus de yo kilomètres
depuis le fort jusqu’aux sources ou réservoir de Gayân. C e dernier point,
qui est bien connu, se trouve sur la route de Gaza au mont Sinaï.
C e torrent d’ei-A’rych prend naissance dans les montagnes situées au nord de
l’Arabie Pétrée. M. Bouchard, pendant son séjour à el-A’rych, l’a vu déborder : le
débordement ne dure ordinairement que vingt-quatre heures. Nous en avons
remarqué les traces en levant son cours, depuis le fort jusqu’à la mer; elles présentent
une largeur de plus de 60 mètres sur une hauteur réduite d ’un mètre.
Les montagnes dont on vient de parler et que l’on aperçoit vers l’est pendant
une grande partie de la route, font présumer qu’il y a d’autres' torrens que celui
d’e i-A’rych ; malgré nos recherches, nous n’en avons trouvé aucune trace.
Les montagnes que l’on aperçoit sur la droite de la route ordinaire de Qatyeh à
el-A’rych, celles qui forment la vallée dans sa partie supérieure, les sources qu’elles
renferment et les routes qui les traversent, ont été vues et parcourues par.M. Bouchard
; on les a rapportées sur la carte d’après ses dessins. Toutes celles qui, au-
delà du torrent, forment la vallée dans le fond de laquelle passe la route qui va
d’ei-A’rych à Khân-Younès, et la chaîne de monticules qui sépare cette vallée
É .M . TOME I I , partie. K