
carte; mais il falloit les confronter aux registres pour connoître s’ils étoient conformes,
et les transcrire en caractères Français. Ces confrontations et transcriptions
réclamoient Jes soins d’une personne versée dans les langues Orientales.
M. Delaporte, qui, durant l’expédition, n’avoit cessé d’être utile à l’armée, fin
choisi a cet effet; tous les noms des cartes manuscrites, examinés,, confrontés
et discutés par lui, furent écrits de sa main en caractères Arabes et transcrits en
caractères Français. Il suivit, pour la transcription Française, l’orthographe adoptée
par les écoles des langues Orientales à Paris.
C e travail touchoit a sa fin, lorsque M. de Volney, d’après l’invitation <Ju
ministre de la guerre, se rendit au dépôt de la guerre pour y examiner la carte.
Il fit i’éloge de la pureté avec laquelle les noms des villages étoient tracés
en arabe; mais il trouva que le système adopté pour la transcription en français
etoit trop complique, fatigant pour les yeux, et présentoit de grandes difficultés
pour, la lecture.
Ses observations déterminèrent le Gouvernement à nommer, sur la proposition
du ministre de la guerre, une commission qui avisât au meilleur moyen à suivre
pour simplifier et régulariser le mode de transcription.
Cette commission fut réunie au dépôt général de la guerre : M. Delaporte remit
un mémoire dans lequel il exposoit la marche qu’il avoit suivie pour rendre en
caractères Français lés lettres Arabes qui ne trouvent pas de lettres correspondantes
dans notre alphabet ( voyez le procès-verbal ci-après ). L a commission, après
plusieurs discussions, prit dans notre alphabet les lettres qui lui parurent les
plus propres a représenter les sons Arabes, et les modifia légèrement par des signes
simples, en leur donnant une valeur convenue. C e mode facile de transcription
se trouve exposé dans Je Tableau harmonique ci-joint, dont le Gouvernement a
sanctionné le principe et approuvé l’emploi pour la carte de l’Égypte.
C e s t d après ce principe que tous les noms Arabes ont été transcrits de nouveau
par M. Delaporte. Il a donné à ce travail, qui présentoit beaucoup de I
difficultés, toute 1 attention quil méritoit ; il falloit quelquefois, à défaut des I
originaux, recOnnoitre et rétablir en arabe les noms qu’on avoit inscrits sur les I
plans et les reconnoissances, sans les accompagner des mots Arabes correspondans. I
.Le Gouvernement ayant ordonné la gravure de la carte, il fut décidé, pour
quelle présentât encore plus d intérêt, non-seulement que tous les noms seroient I
graves en français tels que M. Delaporte les avoit transcrits, mais qu’ils le seroient I
encore en arabe. Nouvelle difficulté à vaincre : il falloit se procurer un graveur I
de lettres qui pût lire les caractères Arabes. M, Raige, élève de l’école spéciale des I
langues Orientales et membre de la Commission des sciences et arts d’Égypte, I
remplaça M. Delaporte, appelé par le Gouvernement à d’autres fonctions, et il I
appiit, en tres-peu de temps, au graveur Miller, à lire l’arabe correctement; ce I
graveur intelligent et habile fut bientôt en é ta t, non de comprendre l ’idiome I
Arabe, mais den lire tous les mots et den connoître les ligatures : surveillé par I
M. Raige, il grava tous les noms de la carte en beaux caractères, imités de modèles I
choisis et approuvés par les plus savans orientalistes. La santé de M. Raige I
PO V R L A T R A N S C R IP T IO N D E L 'A i l A RE , D U P E R S A N E T D U TU R C E N FRANÇAIS.
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