Q U A L I T É qÙANTITÌ 5
DES MARCHANDISES.
EMBALLAGE. par QUELLE MONNOIE
-.payée*.
PRIX. - DOUANIES. POIDS ET MESUR J
Fo llicule.......... . ........................... Qantârs. Pièces. 3 ( § Qantâr de rod,. f l
Qantâr de rods. f l
2,000. OO.
Poussière de séné......................... Qantârs. 2,000. Pièces. ¡ É 60.
Coton f il é .............................................; Qantârs. 6,000. Zer-mahboubs. 10 à 14. 120. Qantâr de rods. 1 C a sse ........................................... Qantârs. 3,000. Pataquès. 3 /a à 4. 83. Laine non la v é e .. ......................... ‘ ' . O “ * jfe Qantârs. 4 .;° o -
L in de plusieurs qualités............... Qantârs. 30,000.
Spica nardi de l’Inde...................
C u rcum a......................................
Douanies.
Dounnies.
é ë |
18 à 2 , ° ’
90.
90.
Oke de drachmes. H
O k e de drachmes.
L e grand cardamome................... Douanies. .40 , à 160. 90. O k e de 400 drachme!
L e p etit cardamome......... .. Douanies. 3 5 à 43. Ok e de drachmes.
Sang de dragon.. ........................ Médins. . 100 à 113. 90. O k e de 400 tlrjchn c!
S an g de dragon fin des Indes........ Médins. ° , à '3 ° - 90.
- 0 k e de 4oo drachma 1
C ir e . n ou velle.........................
Q a n tâ rs.. 2,000. Médins. j o à 60. - 90. Ok e de 400 drachma 1
Ok e de 400 drachma 1 O p ium , j . * et 2 .° qualités............. Médins. 360 à 400. ‘ 9°-
Henné . ( feuilles pour teindre en"'
r o u g e .) .,'.................................
Sacs. Médins. ‘
• -r4^ à 130.
Henné ( feuilles pour teindre en 8,000.
8* ‘ L e sac de 3; okes.1 1
jaune ) . . . . . . , . . . , . . . ,
N o ix de ben........... •.................... Fondouqli. l 9 à 21. 146. ; , i . La mesure, j
R iz de D am iette........... . Ardebs. 30,000. Pièces. 38 . à .40. - . 3 0, . L ’ardçb de 125 oies] 1
R iz d e R o se tte ........ .... . ............. Ardebs. 23,000. Pièces. j à 2,3._ - 33* . . , L ’ardebde i3joles] 1
U n e grande quantité de toile de lin
et de coton de la haute E g y p te ,
d’Em b ab eh, de Rosette et de
Damiette.
Les droits sur les marchandises importées d’Europe et
d’A sie sont plus ou moins forts, selon leurs prix : sur les
b ijo u x, 8 p. o/o ; sur la cochenille et autres marchandises
de valeur, 9 p. .0/0; sur le drap, le papier, ikc., 13 p. 0/0;
sur le plom b et autres marchandises de peu de valeur, t j
à 1 6 p . 0/0; sur les marchandisés importées de la Tu rqu ie,
20 p. 0/0 : les douanes sont de 8 h 1 j p. 0/0. Les planches,
le tabac en feuilles, le savon et les fruits, paient les droits
de douane en espèces. Sur les marchandises exportées d’E g
yp te en E u ro p e, ils sont de 15 à a s p. 0/0 , ces marchandises
étant obligées de payer des droits aux consuls et à
d’autres individus, pour avoir la permission de sortir. L ’ex-
. portation du café, du riz et des grain s, est souvent prohibée.
L ’exportation pour la Tu rqu ie donne quelque bénéfice sur
les droits, selon les circonstances.
L e cafe, le riz, la gom m e arabique de Sennar, l'encens,
la casse, le bon sel am m oniac, le meilleur aloès et les
autres marchandises , ■ sont payés ordinairement a rgen t
comptant ; quelquefois on les troque pour d'autres marchandises.
T o u te autre sorte de marchandise peut être
achetée par troc, étant évaluée au prix du marché.
L e commerce de l’E gyp te est bien différent du commerce
de l’Europe, à cause des fréquentes révolutionsdutana-1
n em ent, et d’autres accîdens auxquels le coninlttfitl
sujet; dans ces circonstances, le commerce estqudjml
très-bas, et, dans d’autres occasions, très-florissant.Paprè
cela, le commerçant doit être très-surveillant et djw-j
jours être prêt à profiter des occasions favorables.
L e ramadan est le temps le plus convenable pourjrat]
des étoffes de laine et de soie : à cette époque, Subi
particuliers et les grands du pays achètent des iiabi^M
neufs pour e u x, leurs femmes et leurs domestiques^®
Les vaisseaux et les caravanes de Geddah appoKa
café, de l’encen s, de la gom m e et d’autres marcharfflfl
l’Inde, de l’Arabie et de l’Abyssinie ; et lorsqu’ilsreffliniSl
à G ed dah, ils emportent de la cochenille, du p Io m b B u fe ,
des perles de verre et d’autres marchandises de y«®i
propres pour l’Y ém en , l’A byssinie et l’Inde.
Les marchandises des Indes, en pièces, vieniÆfij
jours par la caravane de la M ecque ; ce qui les exetnpK^
payer les droits au K aire, cette caravane ayant le
de ne les point payer.
Les caravanes de N u bie apportent de la gomme
de Sennar, des dents d’éléphant et différentes marclÿ^
I \ eiies prennent en retour du drap français appelé
du drap anglais, du papier, du girofle, du co -
y.&cet
différentes faïences de T a n ta h , M ehalleh,
fait un grand commerce. C es caravanes apportent
grande quantité de poudre d’or, qui se vendoit Rjjl line 5 . 1 ; :
ynaireinent 200 et 208 pataquès, le poids de 135
drachmes : 1 lais, depuis M oham tned-bey, on en a em ployé
ntide quantité à la inonnoie ; ce qui l’a fait monter à
P e t , 16, gourdes, le poids déterminé d’après la qualité.
I Les mois de juillet et d’août sont le temps pour le safran,
Ihenné, et les dattes; septembre et octobre, pour le riz
| l e l i n ; décembre et janvier, pour le séné et laçasse : à
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cette époque, on doit se pourvoir de bonnes marchandises,
et le profit est considérable.
II est très-préjudiciable pour ceux qui envoient des marchandises
d’E u rope, de les vendre sur-le-champ et d’en renvoyer
de suite le produit : les négocians d’E gyp te qui le
savent, n’offrent aucun prix pour ces marchandises, et en
même temps veulent vendre fort cher celles qu’ils pensent
qu’on veut envoyer en échange.
Les Français avoient jadis cet usage; mais, en yoyant l’inconvénient,
ifs ont établi des maisons et des facteurs au
K aire, et ils ont porté le commerce à un point si florissant,
qu’ils en ont exclu presque toutes les autres nations.
D e l ’état de l ’Industrie.
U n peuple ne peut bien jouir du développement de ses facultés morales qu’à
l’abri d’institutions conservatrices : l’industrie a besoin des mêmes garanties; autrement
elle reste stationnaire, n’invente plus et ne perfectionne rien. C ’est ainsi
qu’en Egypte les arts et les produits manufacturiers annoncent l’enfance de la
civilisation, ou plutôt le découragement des ouvriers et des entrepreneurs. Rien
de fini, de soigné, ne sort des fabriques Egyptiennes, si l’on en excepte les broderies':
les toilës, les draps et les objets d’un usage continuel , portent l’empreinte
d’une imperfection qui étonne, lorsqu’on ne songe pas à la Condition
du peuple où elle se manifeste. A v e c tous les élémens possibles de prospérité
et de perfectionnement, les Égyptiens modernes restent arriérés, parce que l’influence
de la tyrannie comprime leur intelligence et abrutit, pour ainsi dire, leur
génie. Ce n’est pas la seule nation qui présente un état de choses si déplorable;
dans tout l’Orient, on voit avec douleur le même abattement, la même inertie et
les mêmes résultats.
Cependant, malgré l’existence précaire à laquelle ils étoient condamnés sous le
gouvernement des "beys, les Égyptiens ne laissoient pas encore de tirer quelque
partie des ressources immenses que les produits de leur sol offraient à leur industrie.
La fabrique des toiles grossières de coton et de lin employoit une multitude
de bras : Mehallet el-Kebyr, ville d’environ six à huit mille ames, confectionnoit
des étoffes de soie et coton, des châles de soie connus sous le nom de cheydout-
haiyr, quelques grosses toiles de coton, et une espèce de taffetas noir, dans lequel
les femmes du pays s’enveloppent. Ces manufactures occupoient ordinairement
de huit cents à mille ouvriers des deux sexes et de tout âge.
Semennoud, ville qui n’a guère que deux ou trois mille habitans, fabriquoit
quelques toiles communes de lin ; Menouf, beaucoup de ces mêmes toiles et les
plus belles nattes du pays; Tantah, ville célèbre par ses foires et par le tombeau