nieurs - géographes, à l’échelle de sur celle à lechelle.de , levée et
dessinée par M. Legentil, et dont l’exactitude ne laisse rien à desirer. Elle s’étend
depuis Quellet-Toud jusqu’aux ruines au-dessous d’Esné : les points de l'île de
Phiiæ et de,Syène,, déterminés par des opérations astronomiques, ont servi-à fixer la
partie de la carte qui entre sur cette première feuille, à laquelle M. Jomard a ajouté
les détails de l’ancien chemin qui conduit de Syène à la rive qui est en face de
Philæ.
L e cours du Nil et ses environs, depuis Quellet-Toud jusqu’au village deBarbe-
T o u d , qui est au bas de la feuille, ont été tracés- d’après la carte de Norden. Ce
travail est loin d’avoir la précision de celui de M. Legentil ; mais c’est ce qu’on
avoit de plus exact au moment de la construction de la carte.
La route de Syène à la montagne de Baram a été communiquée par M. Rozière,
qui a visité cette montagne et les anciennes mines qu’elle renferme.
Celle qui se dirige d’abord à l’est, en sortant de Syène, et ensuite vers le
sud, a été tracée d’après la carte de Bruce; c’est celle que parcourut, à la fin de
17 7 2 , ce voyageur célèbre, à son retour de l’Abyssinie en Egypte ( 1 ).
Cette première feuille termine la carte au sud. On demande souvent quels sont
les pays situés au-delà, et d’où sort ce grand fleuve sans lequel l’Egypte n’exis-
teroit pas. C ’est pour satisfaire à ces questions, autant que possible, que l’on a
tiré de Syène des rayons dirigés sur sa source présumée et ses afïïuens, sur
quelques lieux importans des pays qu’ils arrosent, et sur d’autres endroits remarquables
dont on a indiqué les distances.
Quoiqu’on ait employé pour cette feuille les meilleures cartes connues, on ne
doit pas la comparer avec le reste de la carte sous le rapport de l’exactitude.
F .lle 2.e, K o u m -O m b o Û.
L e s ruines de la ville de ce nom ont été déterminées par des observations
astronomiques. Ce point et celui de Syène ont servi à fixer sur la feuille le cours
du Nil et ses environs, qui ont été levés en entier par M. Legentil.
Dans cette feuille, la vallée est extrêmement resserrée par le désert; elle ne
commence à s’élargir qu’à la hauteur de Cheykh-Ibrâhym, à sept kilomètres au-
dessus de Koum-Omboû. En face des ruines de l’ancienne ville, se trouve l’île
de Mansouryeh^ une des plus grandes de celles qui sont formées en Egypte par
le Nil.
La route que l’on voit dans le désert, sur la rive droite, et qui conduit de
Darao à Syène et jusqu’en Abyssinie, a été tracée d’après Bruce et d’après
des renseignemens particuliers. Les autres routes marquées sur cette feuille et sur
les deux suivantes se trouvent sur la carte de M. Legentil, et sont parfaitement
d’accord avec tout ce qu’on a pu se procurer depuis sur ces communications.
(1) Voyage en Nubie et en Abyssinie pendant les années 1768 à ¡773, par Bruce; tom. IV, trad. Française, in-4.0,
pag. 646.
F."‘ 3.", E d f oÛ .
A p r è s l’île de Mansouryeh, la vallée du Nil se resserre insensiblement; les
rives arrosées par ce fleuve offrent peu de largeur jusqu’à Gebel Selseleh ou montagnes
de la chaîne, à deux myriamètres au-dessous de Koum-Omboû : là, son
lit, se trouvant resserré par les montagnes, devient très-rapide. On y trouve, de
chaque côté et tout au bord du fleuve, le rocher couvert des traces de l’exploitation.
Après ce passage, la vallée commence à s’élargir; elle a plus de y kilomètres à la
hauteur d’Edfoû [ Apollinopolis magna] . Sur la rive opposée à cette ville, le désert
touche presque au fleuve.
Cette feuille est, comme les précédentes, entièrement due à M. Legentil ;
elle est appuyée sur les points d’Edfoû et de Koum-Omboû, déterminés astronomiquement.
Indépendamment des ruines S Apollinopolis, elle en renferme encore
d’autres, mais de moindre importance.
F.lle 4,c, E s n é .
L a ville d’Esné, anciennement Latopolis, a été déterminée par des observations
astronomiques; la vallée du Nil, appuyée sur ce point et celui d’Edfoû, est encore
due à M. Legentil. On lui doit également la continuation de cette vallée jusqu’aux
ruines de Qery, près les deux montagnes. Mais, M. Simonel ayant levé la
même vallée du Nil, depuis Esné jusqu’au-delà des ruines de Thèbes, à l’échelle
d’un pour 4o o o o , en s’appuyant sur les points d’Esné et de Louqsor, déterminés
astronomiquement, son travail a du etre préféré ; cependant la partie comprise
entre ces deux points, et levée par M. Legentil, a été très-utile pour beaucoup
de détails, particulièrement pour des canaux dont le tracé étoit difficile à recon-
noître lorsque M. Simonel en a fait le plan. La vallée continue de s’élargir sur
la rive gauche seulement; elle a, dans quelques endroits, 6 kilomètres de largeur,
tandis que, sur la rive droite, elle n’en a guère que deux et demi.
Cette feuille renferme beaucoup de monumens de l’antiquité : indépendamment
des ruines du temple d’Esné, on rencontre celles de plusieurs autres
temples moins importans, et, sur la rive droite, celles de la ville d’Elethyia,
qui a été réduite sur la carte d après le plan détaillé qu’en a fait M. Jomard. En
face de ces ruines, et sur l’autre rive, à la distance d’un kilomètre et demi du
fleuve, et à 24 kilomètres et demi au sud-est d’E sné, se trouve la pyramide la
plus méridionale de 1 Eg yp te , et la seule que l’on connoisse dans la haute
ES>'Pte- E) après la carte, sa latitude est de 2y° 8'o", et salongitude, de 30° 24' 50",
comptées du méridien de Paris.
F.lle y.', T h è b e s .
C ette feuille renferme les ruines de Thèbes, la ville aux cent portes, par
chacune desquelles on pouvoir faire sortir dix mille hommes armés. Si ce fait
É . M . TOME II, partie. ’