M. Schouani, qui faisoit partie de cette expédition, leva la route au pas et à la
boussole : mais, comme on arrivoit souvent de nuit aux endroits où l’on bivoua-
quoit, et qu’on en partoit avant le jour, le pays en avant et en arrière des
bivouacs, sur une longueur de y à 6 kilomètres, n’a pu être bien vu ; on a cependant
eu l’attention d’indiquer la direction de la route, et, au moment où le jour, per-
mettoit de distinguer les objets, on figuroit cette route à peu près, en donnant aux
montagnes voisines le caractère de celles des parties qui avoient été reconnues
exactement.
Q o ce y r, suivant Bruce (1), est situé par les 26° 7 ' 5 1 " de latitude, et par les 34° 44 15 l ° ngitude. C ’est ce point, et celui de Qené, qui ont servi à fixer
la position de la route connue généralement sous le nom de vallée de Qoceyr.
p tP ¡H Q o c e y r .
L e plan de cette ville et des environs a été levé à — par M. Legentil.
M. du Bois-Aymé a levé la côte sur une étendue de 4ooo mètres, à y t t i ou une
ligne pour 4 toises. On a fait usage de ces deux plans; la route a été tracée d’après
la reconnoissance de M. Schouani, et les sondes ont été prises sur le plan de
M. Legentil.
F."' 8.', E l -H a o u e h .
C ette feuille offre peu d’intérêt; elle ne renferme que la route ordinaire de
Qené à Qoceyr. O n a éprouvé, en parcourant cette partie, les mêmes difficultés
que pour la feuille 6 ; mais les mêmes procédés ont été employés pour avoir la
direction de la route et la distance parcourue pendant la nuit.
Il est peut-être à regretter que M. Schouani n’ait pas eu les moyens ni le temps
de faire un levé plus exact de la route qui fait l’objet des feuilles 6, 7 et 8 ; mais
l’importance de cette communication de la haute Egypte avec la mer Rouge a
déterminé a la tracer sur la carte, telle que cet ingénieur l’a reconnue.
F."' 9.', Q e n é .
C e t t e feuille fait suite à celle de Thèbes. On a fait connoitre, en rendant
compte de la construction de cette dernière, comment la partie de la vallée
comprise entre Thèbes et Qené avoit été fixée sur la carte.
Depuis les cataractes jusqu’à Q en é , ville moderne, qui est, avec Qoceyr, l’entrepôt
du commerce de la haute Egypte et de l’Arabie, le fleuve coule dans une
direction sud-nord. A Q e n e , où il fait un grand coude, son cours se dirige vers 1 ouest jusqu’au-delà de H o û , sur la feuille suivante; les deux rives, dans cet
espace, ont été parcourues et levées par M. Schouani, qui en a dressé la carte
à l’échelle d’une ligne pour 100 toises. Les points de Qené et de Hoû, déterminés
astronomiquement, ont servi de bases à cette partie de la carte.
(>) Voyage en Nubie et en Abyssinie pendant les années 1768 à 177J , par Bruce, pag. 21c.
La position du célèbre temple de Denderah, au bord du désert, à 4 kilométrés
du N il, a été déterminée par dès observations àstrônoittiqùe's-, et té plâh én a
été réduit d’après celui de MM. Jollôis, Devifliers, Saint-Gènfè èt ‘Co'rabéetïf,
levé à l’échelle d’un mètre pour 2000 mètres-.
•Le désert touche à la ville de Qëtté, ¡s’eft écarte insensiblement, et laissé ùné
plaine que les eaux du fleuve peuvent aïrôsev jusqu’à 1 i kilOmètteS de largeur-.
C e tte plaine diminue ensuite, e t , en facé dé Hoû-, le désert Vieftt de nouveau
toucher les'bords du fleuVë-.
Sur la rive opposée, le désert n’est qu’à 2 kilomètres du fleuve; il s’approche
ensuite de ses bords et s’en écarte presque aussitôt, jusqu’à la distance de six
kilomètres; enfin il s’en approché dé nouveau a H o û , dont on va parler dans la
feuille suivante.
F .1" 10.', G ï r &e h .
C e t t e feuille a été levée âu pas et à la boussole par M. Schouani, et construite
à l’échelle d’une ligne pour 100 toises.
Là position de la ville moderne dé Girgeh, et celle du village de Hoû -, qüe l ’on
croit bâti sur les ruines de Diospolisparva, ont servi à fixer sur là carte là vallée comprise
entre ces deux points déterminés par des ‘Observations astronomiques.
Les ruines d’Abydus se trouvent sur cette feuille ; elles Sont rapportées d’âprès
le plan détaillé qu’en a fait M. Jotnard à lechelle de deux dix-millièmès de mètre
poûr mètre ( 1 )-.
L e canal de Bahgourah prend naissance au village dônt il porte le nom; il sfe
prolongé sur lès feuilles suivantes en changeant son nom contre celui de SàOuâqy.
Il est remarquable par sa largeur; dans unë partie dê soit cours, il sêrt dé limité
entré le désert et les terres cultivées.
L e désert resserré la plaine au point qu’il touché le fléUVe au-dessous dè Hoû et
de Girgeh; la plus grande largeur de cette plaine ne passe pas 6 kilomètres; tandis
que sur l’autre rive, dans toute la longueur que cette feuille embrasse, depuis Hoû
jusquà Qené, la plaine est arrosée par de nombreux eanàux, et a jUsqü’à ro kilomètres
de large.
F.11' 11.'; T a h t a h .
L a partie de cette feuille, levée, comme la précédente, par M. Schouani, est
fixee par le point de Girgeh, dont on vient de parler, èt par célui de Tahtah.
On indiquera dans la feuille suivante les moyens qu’on a employés pour déterminer
cette position. Il est fâcheux que M. Schouani n’ait pu reconnoîtré lès
pays compris entre le canal de Saouâqy et le Nil : il y a dans cet espace plusieurs
canaux sur lesquels on n a pu se procurer que des notions incertaines et insuffisantes
pour les tracer.
L a partie de-cette feuille au nord dè Tahtah a été levée, à l’échelle d’un
pour 4° o o o , par MM. Bertre et Lecesne. C ’est à cet endroit qu’ils Ont été
(i) Vôyez A. vol. IV , pl.Jv