
seyd, le chéryf, Hâggy Ahmed el-A’qâd ( i ) , connu sous le nom d'el-Mahrouqy (2), le plus grand du
corps des négocians du Kaire;
D e fhonoré parmi les plus riches et les plus renommés, le plus distingué parmi les magistrats les
plus respectables, l’illustre, l'excellent, le prince Hasan aghâ Bekraty (3 ), mohteseb (4 ) du Kaire ;
De i’honoré parmi ses renommés, distingués et respectables égaux, l'illustre, l’excellent, le prince
A ’iy-aghâ Charâouy ( 5 ) , protecteur de la ville du Kaire la bien gardée ;
D e l ’honoré parmi ses égaux, le respectable émyr Yousouf Tchourbâgy (6 ), Bâch Tchâouch Toufenkgyân
(7 );
D e l’illustre, respecté émyr Yousouf Tchourbâgy Bâch Tchâouch Geinelyân (8);
D e l’honoré parmi les grands, Moustafa-aghâ Hattâl (p), Bâch Ikhtyâr Mouteferrekah ( io ) ;
D u vénérable émyr Moustafâ effendy A ’âs ( 11 ) , premier écrivain du corps de Mouteferrekah ;
D e l'illustre et respecté émyr Ibrâhym kyahyâ A'zebân (12);
Du fameux parmi les gens de plume les plus distingués, le plus respecté parmi les grands, l’illustré,
l ’honoré émyr Isma’yl efFendy (1 3 ) , Kâteb ahouâleh ( i 4 )>
Enfin d'une très-grande assemblée, composée de plusieurs autres personnes qu'il seroit trop long
de nommer, quoique toutes très-respectables. Amyn.
L e jour béni, vendredi ip du mois Qobte mechyr ( 1 5 ) , qui est le dernier de l’an 12 13 du myry
el-khâragyeh ( 16) , et qui répond au 21 du mois de raby’ el-aouel de l'an 12 14 de l ’hégire ; ce jour
étant celui de la date mise au bas du présent acte, il a été fait en présence de la puissance honorable
de l’illustre gouverneur et général Dugua, commandant de la ville du Kaire (17) la bien gardée : que
Dieu fasse couler le bonheur par ses mains ! Amyn.
L e N i l , fleuve béni du c ie l, a accompli sa crue annuelle par la faveur du Dieu très-grand, adorable,
plein de bonté pour ses créatures, et miséricordieux pour les hommes : nous nous en sommes
réjouis avec la plus grande joie et consolés dans les plus grandes consolations, suppliant et priant
Dieu de continuer de nous combler de ses bienfaits et de ses faveurs, lui rendant grâces de toutes
ses bontés envers ses créatures, bontés qui font l’objet de tous nos voeux.
L ’eau bienfaisante du fleuve a monté, cette annéeg à seize coudées et sept doigts , comme il est évident
, suivant l’indice des mesures de la colonne accomplie, et d’après les annonces du cheykh Mous-
tafà ( 18 ) , le mesureur et directeur de l’édifice du Meqyâs de l’île de Roudah.
Ledit jour, après le lever du soleil, la digue du khalyg a été rompue, et l’eau a coulé dans le canal
el-Hâkemy, suivant la coutume ( ip ) depuis la plus haute antiquité : nous avons loué Dieu de ce que
le Nil a atteint la hauteur de seize coudées et sept doigts, de ce que la digue a été rompue, et de ce que
l’eau a coulé dans le canal, ainsi qu’il vient d’être dit.
En conséquence, les propriétaires de toute l’Egypte sont tenus au droit du myry, à la fourniture des
denrées destinées à la Mekke et aux lieux saints (20), du kisoueh (21) et de tous les autres droits, suivant
les anciens usages, pour l’an 12 14 de khâragyeh, envers celui qui commande les provinces et qui
en fera la demande; cela est légitime et nécessaire.
Les propriétaires de toute l’Egypte sont obligés de payer tous les droits du myry, les denrées, suivant
les anciens usages, pour ladite année ; c’est une dette contractée envers celui qui gouverne et qui
(1) El-Seyd el-Hâggy Ahmed el-A’qâd (12) Ibrâhym kyahyâ A ’zebân js\.
04* 1- (13) Isma’yl efendy ^ü^sî J*mwN
(2) El-Mahrouqy On lui donne aussi le ^4) Kâteb ahouâleh
surnom d el-Serâfy (15) Mechyr le même que le nom de Mesory
(3) Hasan aghâ Bekrâty '¿1fSS Uf
(4) Mohteseb (16) El-khâragyeh Ce nom signifie l’année
(j) A’iy-aghâ Charâouy ¡ p g | Uî J e . des contributions.
(6) El-emyr Yousouf Tchourbâgy ( I?) Qâymmaqâm Mesr
(7) Bâch Tchâouch Toufenkgyân (/ jW ( 18) El-Cheykh Moustafâ
(8) El-emyr Yousouf Tchourbâgy Bâch Tchâouch ( i9) A ’la el-ma’âdett^jl\ J e .
Gemelyan qL L * yijU. ji-L y»y (20) El-Harâmyyn
(9) Moustafa-aghâ Hattâl JlLs> Ici (21) El-kisoueh Ce nom est celui du tapis
(10) Bâch Ikhtyâr Mouteferrekah jLxfwi jjSL. qui, tous les ans, est envoyé à la Mekke, et dont la déf
i 1) Moustafâ efendy A ’âss .«le pense se prélève sur les revenus territoriaux de l’Egypte.
en fera la demande ; on doit l’acquitter, comme ci-devant, sans délai ni retard; c’est la volonté de
la loi.
En date du jour béni, le 22 du mois de raby’ el-aouel de l’an de khâragyeh , 1 2 1 4 de l'hégire.
Grâces soient rendues au Dieu créateur et tout-puissant, qui voit toutes nos actions et en tient
compte.
Signé E l - C h e y k h A hm e d e l - A ’ r y c h y ;
E l - S e y d K h a l y l e l - B e k r y ;
E l-C h e y kh A ’bd-a l l a h e l -C h e r q â o u y ;
E l - C h eykh M o h am m e d e l -M o h d y ;
E l - C heyich M o u s t a f a e l - S â o u y ;
E l - C heykh M o u s t a f â a g h â A ’bd e r -
R a h m a n ;
E l -Se yd H â g g y A hm e d e l -M a h r o u q y ;
E l -E m yr H a s a n a g h â e l -B e k r â t y ;
E l -E m yr A ’l y a g h â C h a r â o u y ;
E l -E m y r Y o u s o u f , B â ch T c h â o u c h T o u f e n k -
g y Ân ;
E l -E m y r Y o u s o u f , B â c h T c h â o u c h A’z e b â n ;
E l - E m y r M o u s t a f â a g h â H a t t â l , B â ch
I k h t y â r M o u t e f e r r e k a h ;
E l - E m y r M o u s t a f a e f f e n d y ;
E l -E m y r I b r â h ym k y â h y a A ’z e b â n ;
E l - E m yr I sm’a y l e f f e n d y , Kâ t e b a h o u â l e h .
§. IV .
Événement relatifs au M eqyâs pendant l ’année 1215 de l ’hégire.
En cette année, 1 on mit la derniere .main aux réparations du JVTecjyâs, dont la
majeure partie avoit été exécutée pendant l’an 12 14 de l’hégire [ 1 7 9 9 de l’ère
Chrétienne].
M. Le Père aîné, ingénieur en chef, directeur général des ponts et chaussées
et membre de 1 institut d Égypte, qui avoit conduit et fait exécuter ces travaux,
remit alors au grand dyouan du Kaire une notice relative à ces réparations, pour
être conservée dans les archives de cette corporation.
Le dyouân (1) écrivit, à ce sujet, au général en chef et à M. L e Père, les deux
lettres suivantes de remercîment.
Ces lettres, dont les originaux furent aussi conservés dans les archives du dyouân,
ont été adressées au générai én che f et à M. L e Père en copies certifiées par
M. Fourier, alors commissaire Français près du dyouân, et che f de l’administration
de la justice : une traduction en a déjà été publiée au Kaire dans le journal
Français qui s y publioit alors et qui etoit intitulé Courrier de l ’Égypte; mais, cette
traduction m’ayant semblé vicieuse et fort inexacte, j’ai cru utile de présenter ici
les textes mêmes, avec une nouvelle version, plus fidèle et plus intelligible que
la première (2).
(1) Le dyouan étoit composé cette année des neuf
membres su i van s :
Le seyd Khalyl el-Bekry ,jj£}\ JU i. 0w î f , chef des
chéryfs, ou descendans de Mahomet,
Le cheykh A ’bd-allah el-Cherqâouy ■¿a]}
(¿¿IsJaJI, ’ ’W}
Le cheykh Soleymân el-Fayoumy 0 LçJU, ^ J | ,
Le cheykh Mohammed el-Emyr ^
Le cheykh Mohammed el-Mohdy
Le seyd A’iy el-Rachydy J * o * J | ,
A ’bd er-Rahman el-Gabarty qac ,
Le cheykh Moustafâ el-Sâouy ¿¿J],
Le cheykh Mousà el-Sersy | *
(2) J’ai cru utile d’entrer ici dans quelques détails sur
les formules employées dans ces lettres, afin de faire mieux
connoître au lecteur les formes usitées chez les Arabes
pour leurs communications officielles, soit diplomatiques,
soit politiques et administratives.
É. M. T O M E I I , a.* partie. T