fleuve : une petite roue dentée, ou pignon, est appliquée contre la roue à »
creuses, et est engrenée par une roue horizontale, fixée sur un arhre vertical “
arbre .est bifurqué dans sa partie supérieure pour offrir un point d’appui à un I
bras de levier, auquel on attelle un cheval, un bceuf, un buffle ou un chan,°"
Far ce mécanisme, la roue à jantes creuses puise les eaux dans le réservoir au
de trous pratiqués à sa surface extérieure; les vides se remplissent, et l’eau tra
portée par Je mouvement de fa roue, s’échappe ensuite par les mêmes trous
retombe dans une espèce d ’auge ou de réservoir, d’où elle est ensuite distribu
dans Jes canaux d’irrigation destinés à la recevoir. Il est inutile de dire que l e J
de la roue à jantes creuses est déterminé par la profondeur à laquelle se tiW
Jean dans l’endroit où l’on veut établir |a machine, 11 est bon de faire obserr
cependant que Jon peut disposer les choses de manière à hausser ou baisser |j
tourillons du cylindre sur lequel la roue à jantes creuses est adaptée, Celle-ci «
exécutée avec beaucoup de soin ; mais il n’en est pas de même des roues d'en»
nage qui communiquent le mouvement. Comme à Rosette Ja hauteur des eaux*
puits éprouve moins de variations que par-tout ailleurs, Jors de l’accroissementl
du décaissement du Nil, et que (a différence des hautes aux basses eaux du
y est incomparablement moindre que dans les parties élevées de l’É g y p te li
aussi seulement dans ce lieu que nous avons vu l’emploi de la roue à jantes creuse
n s en sert toutefois à Damiette, qui est dans les mêmes conditions que Ros««
par rapport au niveau du fleuve. Par-tout ailleurs on fait usage du troisième mont
d arrosement que nous avons indiqué.
neaii,
moyen
trans.
Cil
icj
rayon!
L a roue à pots ( 1 ) employée dans les environs de Rosette (2) consiste, comm
ans le reste de 1 Egypte, en une corde sans fin qui passe sur une roue muedel
meme manière que la roue à jantes creuses : on rallonge ou l’on raccourcit I
cor e a volonté, eu eg^rd a la hauteur des eaux du fleuve. Les pots sont attachés
a la corde sans fin; on en augmente ou diminue le nombre, suivant la force mot*
dont on dispose et la résistance que peut offrir le mécanisme.
En revenant des excursions que nous faisions fréquemment à la tour d’AW
mandour, nous eûmes plusieurs fois l’occasion de yisiterun mouüp où l’on émoJ
e riz Cette machine (3) consiste en des pilons cylindriques de fer creux, fid
a l extrémité de leviers mobiles dans un plan vertical; ils reçoivent le mouvtl
ment d un arbre horizontal, anné de mentonnets exerçant une pression sur J
p eut ras des leviers. C e t arbre est mis lui-mème en mouvement par un engrel
nage semblable à celui que nous avons déjà indiqué : des chevaux, boeufs 01
chameaux, sont la force motrice que l’on emploie. L e riz est mis dans des troui
correspondant aux pilons ppur être émondé, et pn ouvrier placé sur le devant!
ramene sous ces pilons le riz qui tend à s’en écarter (4) avant que l’opération soi!
terminée. Nous avons visité à Rosette deux moulins semblables à celui qui vienil
detre décrit.
J % ^ tV ' Si rtS' ' MJ derS' /!,a”Î/,,S , V “ V’ É' M - (3) > V î les Arts et Métiers, planche IX ,
g J a i 7 b“ ' 7 1 Cï planches- .« Z. e, l’explication \2) V oyez la planche y 8. E. M . vol I 1, \ ta r d1e cette ,p , ,la nc, h• e., • ■ 1,1 (4) pour de plus amples détails, le iMemoiredî j
M. Girard sur l’agriculture et le commerce de I’Égyp16 ‘
C’est aussi durant mon séjour à Rosette que j’ai recueilli les dessins d’une
machine à battre le grain, connue dans le pays sous le nom de noreg; on peut
en voii, dans la planche i x des Arts et Métiers, le plan et l’élévation. Feu M. Conté
a donné une vue d’une machine semblable dans la planche vm ,fig . 2 , des mêmes
Arts et Métiers. L a seule inspection suffit pour prendre une idée de cette machine.
Elle consiste en une espèce de chariot renfermant à sa partie inférieure des cylindres
ou rouleaux de bois, où sont appliqués, perpendiculairement à l’axe, des
couteaux circulaires en fer; un boeuf conduit par un enfant fait mouvoir le chariot
qui, passant et repassant sur les gerbes de.blé, en hache la paille et en détache le
grain. Pour sepaier 1 un de 1 autre, on soulève la paille avec des fourches, le grain
reste : on achève de le nettoyer en le projetant en l’air; le vent emporte les parties
les plus legeres, et c est ainsi que se fait l’opération du vannage.
Il existe à Rosette beaucoup de moulins à blé-' en général, chaque maison en
renferme un. Ces divers moulins ne présentent de différence qu’en ce que ceux
des riches sont mis en mouvement par des animaux, tandis que ceux des pauvres
sont mus a bras d hommes. Les moulins des gens aisés présentent un mécanisme
delà plus grande simplicité ( i ), et qui consiste dans une roue horizontale engrenant
une lanterne ; les deux meules sont traversées par l’axe de la lanterne ; la meule
supérieure est plus petite que la meule inférieure : celle-là participe au mouvement
imprime par la force motrice; toutes deux sont posées sur un plan incliné
afin que la farine, en sortant, ne puisse s’échapper que par un goulet pratiqué dans
la meule inférieure ; elle est reçue dans un panier ou couffè.
Les moulins à bras sont composés de deux meules le plus ordinairement de
granit, provenant de colonnes qui ont fait l’ornement d’anciens édifices; la
meule immobile est taillée de manière à présenter au centre une espèce de petit
cylindre saillant, qui s’enchâsse dans un trou de même diamètre pratiqué dans la
meule mobile, et c est autour de ce cylindre que se fait la rotation.
§• IV ,
A sp ect extérieur et A rchitecture des Maisons de Rosette,
L e s rues de la ville de Rosette sont étroites, tortueuses, et la plupart du temps
remplies d ordures ; elles ne sont pas pavées : les bazars sont plus larges et plus
aérés que ceux d Alexandrie. Un spectacle qui paroît tout-à-fait étrange, c’est la
grande quantité de chiens errans qu’on rencontre dans les rues, et plus particulièrement
encore sur le port de Rosette. Ce n’est pas que les autres villes de l’Égypte
JJ o ent le meme spectacle ; mais il m’a frappé davantage à Rosette, parce que c’est
a que j en ai reçu Jes premières impressions. Les chiens sont de l’espèce de ceux
que Ion appelle cliiens-loups. Les habitans ne paraissent pas s’en occuper beaucoup,
m pourvoir a leur nourriture, bien que ces animaux leur rendent des services,
uotamment pour la garde du port. Pendant la nuit, ils poussent des hurlemens
( ) Vçyrç les Ans et Métiers, planche IX,fig. 8 ,pet 10, et l’explication de cette planche.
E- M . T O M E I I , x.c partie. Xx »