et les porcelaines, se vendent dans le Mousky. 11 seroit inutile de parler du prix
de ces marchandises. Quant aux bardaques ou vases réfrigérans, faits avec i’arsi|e
de Deyr e l-Tyn, suivant un procédé connu, leur usage est si commun et si nécessaire,
quon en fabrique une quantité immense, et qu’on peut en avoir deux pour
un parât. C e s t le luxe du pauvre. On peut consulter, dans l’ouvrage, la collection
des vases de cette espèce, et de toutes les poteries Égyptiennes en général, recueil
lies par M. Redouté ( i ).
% Cette collection curieuse mériteroit une description particulière, à cause de
1 intérêt qu’elle présente sous le rapport des formes, et sur-tout à cause des rapports
qui existent entre les formes antiques et celles des vases modernes. Mais l’aspect
des figures suffira pour cet objet: nous rapporterons seulement ici les noms recueillis
avec soin, en français et en arabe, tant au Kaire qu’en d’autres villes
d Egypte, Ififfc que les usages auxquels ces vases sont destinés.
Voici 1 explication des figures qui les représentent dans les planches, classées par
espèce. Barâdyeh [ ], A j g g j j E E ,fig. 2 , y , g 7 , Ces vases servent
principalement a conserver l’eau-de-vie, le vinaigre et autres liquides; les Arahes
se servent de la figure n.” 2, comme de baril à poudre.— 2 ° zela’h , zyr [ j - L ,
p l. E E , fig . 4 , i 0j 12 , i 7 . Jarres ou grands vases à conserver l’eau; au-dessous des
zy r, qui sont d’une forme ovoïde, se place un petit vase appelé bourmeh [ K>J ]
On donne le nom particulier de denn M M jarre qui sert à la fabrication de
I indigo ,fig. i7 . Zyr tabâcliyr [ o ^ L L ], fig . u> est une jarre très-volumineuse,
sur le corps de laquelle on place des qoulleh à plusieurs étages. — 3.° Qâdous ou
qâdouz [ ] ,p l. E E , fig . y ,y , 20. Ces vases servent pour les roues à cha
p e l e t . 4.° Goutârysh [ ] ,pL E E .jüg. j8. On se sert de ces vases dans la |
haute Egypte pour faire nicher les pigeons.— 5.” Ghattah [ ] , pi EE ,fig. 22
Alambic pour distiller l’eau-de-vie.- 6 . » Q „um‘ [ J | M E E , fig . a4 . Cette !
espece de vase sert de moule à sucre. — 7 .- Malamm [_ ^ C i],p l. E E ,fig. 8. Vase
de forme sphérique, avec deux très-petites anses. — 8.° G obi [ C Jy . ] , p i
fig . i j . C e vase sert à puiser de l’eau, - p . » Ballâs [ ], p l. E E ,fig. 2r. Sorte
de j „ re fabriquée dans le Sa’yd , où l’on met l’huile et d’autres liquides; on
en ait de grands radeaux semblables à nos trains de bois. — 10.“ Qedreh [ AS ],
pl. E E ,f ig .Ip. Pot au lait. n . " Mashan [ ]>pl EE ,fig. 1 8 Espèce de
mortier a p i l e r . - , 2.* Mâgour ], p l. E E .f ig . I3 . Vase qui remplit en
gypte 1 office de baquet : il sert à laver le linge.— , 3.“ Zebdyeh [ ],p l. EE,
fig . X. Espece de terrine. ' “
14- Qoulleh [ ¿ - ],/?/. EE,fig . 1 , 4 , 8 , 8 ,y , 1 0 ,1 2 , ¡y . Vases dont l’usage
est le plus répandu en Égypte, et qui servent à faire rafraîchir l’eau; on les appelle
du nom générique de bardaques. - . y.» Doraq [ £ >\ ,pL E E ,fig. 2 , y ,y ,
( ■ ) Voyez planches E E , F F, É. M. vol. II.
W M h B 23 ’ 1 5 M ! H VaSCS p0Ur ,C méme usage.— 16.° Ebryq W é f c Ê
j 1 ’ 2 1 ’ 22 ’ 2 7 ' qui s applique ordinairement aux aiguières; ces deux
derniers vases sont surnommés ebryq elfiakyr [ ^ 1 « i ], ebryq du pauvre
I L S , [ê f fig.T ij), autre espèce de vases. - ,8 .“ Bouhlek
j p l. y y , 20, autre vase commun.
La verrerie Égyptienne est, comme on l’a d it, encore dans l’enfance C ’est
d Europe que le pays tire tous les cristaux et verres communs, les verroteries qui
servent aux colliers des femmes de la campagne, et presque tous les produits en
verre, a 1 exception des bouteilles communes, des godets pour lampe, et des bal
Ions pour la sub imation du sel ammoniac, et de quelques autres articles de peu
d importance qui se font en Egypte. p
C e s t dans le quartier du Nahhâsyn, devant le Mouristân, que se tiennent les
marclands d objets en cuivre, de cafetières, aiguières, marmites et bassines; les 3 f f * 3Utrf chaudr°nneries de Constantinople se vendent dans Kliân el-
. Nahas et dans plusieurs autres endroits ( ,) . Les colliers et chaînes d’argent se
vendent dans Souq el-Gouhargyeh, marché destiné à ce commerce
Toutes les matières métalliques qui se vendent au Kaire, l’or, l’argent, le fer
de VenTse e t ^ T ■ merCUre’I P E rétranSer> principalement
Okâlt el C e li'b 1 neS't6i 6 premler de ces métaux se vend principalement dans
Okalt el-Gellabeh, ou les caravanes d’Afrique apportent la poudre d’or et les
autres productions du Soudân. On n’a pu découvrir encore dans le pays a u c u j
mine productive; le cuivre seul étoit exploité, il y a peu d’années, aumontBaram
a la hauteur de Syene : aussi 1 Égypte est-elle à la merci des marchés étrangers
pour les métaux les plus nécessaires à l’usage domestique et à l’agriculture L e
manque de bois et de fer sera toujours pour ce pays une cause d’infériorité, et personne
n a encore expliqué comment l’ancienne Égypte a pu se suffire à elle-même
sous ce rapport pendant tant de siècles.
Les Coptes et les Juifs travaillent assez bien l’or et l’argent pour en faire des
garnitures darmes, des colliers et des bijoux : on a une fort belle garniture d l
sabre en argent dore pour 35 piastres, dans laquelle somme il entre . y piastres de
tond, 4 sequms de Venise, et 8 piastres de façon.
L e marché appelé Souq el-Selâh, ou Marché aux armes, se tient tous les matins
près de la mosquée de Soultan Hasan, hors le khamys et le tâny, jours auxquels il
se tient au Khan el-Khalyly ; c’est un des plus fréquentés : on y vend, outre les amies
du pays, sabres, masses, poignards, & c „ les armes d’Europe, fosfis, pistolets,&c
Le s t la que les Arabes s approvisionnent de carabines et les achètent avec l’argent
des voyageurs quils ont souvent assassinés la veille.
Les nattes de jonc , dé 9 pyk de longueur sur 3 f , se vendent 1 5 parâts le
pyk. L a natte double revient à 6 piastres de ,y o parâts. Les joncs avec lesquels
¿ r em ,o’ 12 et 14 piastres ia charse * ci“ , ou
Mam Iûk POrtee an- F eS 6 T ° rrâh- LeS MtteS de Mamlouks, se payoïent y piastres la demi-natte. prix>pour l'u- sage des
( ' ) Voyez planche 26, È. M. vol. I ( z z9 et z o 5, 1- j ; „ • 4 5 ,1_6> eI n.„ a8j M . 8 y