ancienne et Je toute la ville moderne: il restoit aux ingénieurs des ponts et
chaussées la côte et tout le front de la mer, en ce qui concerne les deux ports
l’île et le château du Phare. La côte et l’intérieur des deux ports ont été levés à
l'échelle d’un mètre pour t oo ô mètres ; les autres parties, à celle d’un mètre
pour 2000. Tous ces levés, faits au graphomètre, à la boussole et à la planchette
ont été réunis, coordonnés entre eux et rattachés aux points trigonométriques
par les ingénieurs des ponts et chaussées ; ils en ont fait ensuite une réduction
à I échelle d’un à 4000, pour l’usage de tous les services : c’est d’après cette réduction
que le plan d’Alexandrie et de ses environs a été tracé sur la carte (1).
La partie au sud de là ville, située entre l’enceinte des Arabes et le canal
d’Alexandrie, et embrassant tous les petits canaux dérivés de ce dernier pour
porter l’eau dans les nombreuses citernes qui existent encore de l’ancienne ville
a été levée à Icchelle d’un pour 5000 par MM. Dulion et Lecesne, et rattachée
au plan de la ville. T ou te la langue de terre comprise entre la mer, les lacs
Maréotis et Madyeh, Alexandrie et Abouqyr, et connue sous le nom del
presqu’île d ’Abouqyr, a été levée par M. Taskin, à l’échelle d’un mètre pourl
20000; les positions géographiques du Phare et du fort d’Abouqyr ont "servi I
pour la placer sur la carte. M. Taskin a levé, à la même échelle, le littoral,
depuis le fort d’Abouqyr jusqu’au boghâz de Rosette, fixé sur la carte comme!
on la dit feuille 24, et qui a servi de point de rattachement!
L e lac Madyeh a été levé en août 18 0 1 , époque où les -eaux sont le plusI
basses, à l’échelle d’un pour 5000, par M. Vinache : il â tracé en même temps!
la partie du canal d’Alexandrie qui sépare ce lac du lac Maréotis ; elle s’est I
trouvée parfaitement d'accord avec le plan que M. Picot de Moras avoit déjàI
fait de ce canal, depuis Alexandrie jusqu’à la hauteur de Damanhour.
Le tracé de ce canal appuyé sur Rahmânyeh et Alexandrie, la position d’Abou-1
qyr et celle du littoral, ont servi pour fixer avec la plus grande exactitude la po |
sition du lac Ma’dyeh.
L e lac d’Edkou, de nouvelle formation, et la langue de terre qui le sépare de la I
mer, comme on 1 a dit dans la feuille précédente, ont été levés par M. Vinache I
a Icchelle d un metre pour y 7600. On a eu, pour le fixer sur la carte, i.° la I
rive nord de ce lac; 2.0 les positions qui lui sont limitrophes sur la brancheI
de Rosette; q.° celle du village d’Edkou, déterminée comme on le dira à laI
feuille 4o; 4-° maison carrée, fixée en même temps que le littoral. Les rives à l
1 ouest et au sud, qui se lient a des marais impossibles à tracer exactement, ontI
été prises sur une carte de M. Legentil.
L a langue de terre au sud-ouest d’Alexandrie comprise entre le lac Maréotis et I
la mer, et qui s etend jusquau-dela de la tour du Marabou, a été levée à l’échelle I
d un pour 20000 par M. Taskin; les points du Phare et du Marabou ont serviI
à la placer sur la carte.
Après l’anse du Marabou, cette langue de terre se prolonge dans la même direc-1
(1) Voyez les planches j i , A. vol. IV , et E. I\î. du plan d’Alexandrie, le Mémoire sur !c cnn;il des dent
tion jusqu’au-delà de la tour des Arabes, où le lac Maréotis s’arrête. Deux petites
chaînes de monticules régnent dans toute sa longueur: dans cette partie/le lac
est extrêmement étroit;il sépare la langue de terre d’une chaîne de montagnes de
grès, beaucoup plus large que les deux précédentes, et percée de plusieurs car=
rières de grès qui se prolongent sur la feuille 27. Une vallée peu profonde, couverte
de végétation, lui est parallèle. Tou te cette partie de la carte que l’on vient
de décrire a été faite d’après celle de M. Legentil ; eHe se rattache aux points
géographiques du Marabou, du Phare et d’Abouqyr.
Le pays compris entre le canal d’Alexandrie et le canal connu aujourd’hui sous
le nom de Baheyreh correspond à l’emplacement de l’ancien lac Maréotis. Ce lac,
qui avoit fini par se dessécher, a reparu de nos jours, à cette époque où les
Anglais, occupés du blocus d’Alexandrie ( 1801 ), coupèrent la digue du canal
portant les eaux du Nil dans cette ville, seul obstacle qui empêchât celles de la
mer d’entrer dans le lac. Les circonstances n’avoient pas permis de lever ces lieux
avant la rupture de la digue. Un ingénieur Anglais, M. Tawiland, au service
de la compagnie des Indes, attaché a 1 armée Anglaise pendant son séjour en
Egypte, vint à Paris peu de temps après le retour de l’armée d’O rient ; il nous
avoit été adressé par d.es personnes de l ’Égyp.te : nous le mîmes en relation avec
le général Sanson, et il lui communiqua un plan à l’échelle d’un pour 1 28 0 0 a
Il comprend toute la partie Est du nouveau lac jusqu ala coupure, la partie sud,
la partie ouest et toutes les îles., les villages et les buttes que cette enceinte
renferme, et que les eaux n’ont pu couvrir. Il contient de plus la presqu’île
d’Abouqyr, les canaux d’Al.exandrie, de Châbour et de Baheyreh dans toute
leur longueur, les villages et tous les objets qui bordent leurs rives, et ceux qui
sont compris dans l ’espace qui les sépare. On a été à portée de se convaincre
de l’exactitude de ce plan, en comparant les points qui sont communs avec les
levés employés pour la construction de cette feuille. On s’en est servi aussipour
le rattacher à la carte.
L e lac Maréotis présente sur cette carte deux périmètres. L e premier et le plus
étendu est celui que les eaux formèrent immédiatement après la rupture de la
digue : ces-eaux, ne rencontrant aucun obstacle, ont dû.entrer avec d’autant plus
■d’impétuosité, quelles étoient poussées par le vent du nord, qui dominoit à cette
époque. L e deuxième périmètre présente l’étendue du lac telle qu’elle étoit en jan-
■ -1802, alors -les eaux du Nil étoient déjà considérablement baissées, les vents
du sud régnoient presque constamment et faisoient refluer les eaux vers le nord :
. estent décou vert, en se'retirant, une laisse de hautes eaux,qu’on a pu exprimer
sur la carte, mais qui n’est pas sensible dans la vallée,Ouâdy Maryout, parce que
Jesarves en sont encaissées par les chaînes de monticules qui l’environnent.
Les routes que l’on voit tracées au sud du lac ont .été prises sur-la carte de
'M. Legentil, de meme que la ligne où se termine la navigation du lac *Cest
dapres la nterne carte qu’on a placé:1a position des villages qu i se trouvent entre
le canal d Alexandrie, le lac Maréotis et un canal dont le-cours, n’ayant pu être
détermine exactement, n’ost que .ponctué.
É.M. TOME I I , 2 ' partie.