
bomme comme Mr. Findorff, qui a fa réduire
bientôt à une pratique fûre, le réfultat de
premières obfervations.
Creufer un canal, dans Un terrein qui fe
ioutient de foi-même, n’efi: rien quand à l’art;
0,’eft un ouvrage qui ne demande que des bras
& du tems. Mais ici le tems ni les bras ne
feroient rien, fans l’habileté. Si l’on faifoit
tout à la fois le Canal qu’on projette, il feroic
bientôt comblé par la tourbe. Elle s’affaife
du côté par où l’eau en fort , & la preffion
de la maffe molle environnante, fe détermi.
ne toujours de ce côté-Jà. Ainfi, des foffés
profonds feroient bientôt comblés, fi l’on ne
prenoït des précautions en les creufant. On
ine doit donc d’abord les creufer que peu, afin
que les bords prennent de la confillance avant
fl’éprouver toute la preiîion qu’ils auront à fu-
bir. Et pour diminuer même cette preiîion
fur le Canal, qui eft l’objet auquel tout doit fe
rapporter, on a imaginé de l’accompagner
d’une chauffée ; qui par elle - même eft une
chofe utile, & qui foulage le bord du canal
du côté où il feroit le plus en danger. On
fait donc proprement une chauffée , de je
pieds de large, marquée par deux foffés, dont
l ’un, qui doit être le Canal, eft du côté où la
preffion de la Moor eft lu moindre : au moyen
de
de quoi la plus grande preffion s’exerce fur le
foifé oppofé, ou les éboulemens font de peu
¡de conféquence, puisqu ils peuvent être réparés
fans interrompre la navigation.
| Le Canal fera donc protégé par la chaus-
Jfée ; mais malgré cela il ne peut être creufé
■tout d’une fois;car la chaûffée elle-même, 8ç
■le côté oppofé du Canal, risqueroient de s’é-*
¡bouler. On ne lecreufe donc que par degré,
afin que fes bords s’aifayent peu à peu , &
Jgu’on puiife pourvoir folidement aux parties
n u i fe déjettent.
On commence donc un premier enfoncement
de 10 pieds,.tant pour le Canal, que
pour le contre-foifé de l’autre côté de la
[chauffée ; fans même donner encore au Canal
I toute fa largeur. Au bout d’un an , cette
profondeur fera peut-être réduite à 7 pieds,
bar d’affaiffement de la tourbe. ’ Alors il faut
prendre une nouvelle précaution. Le côté
Joppofé à la chauffée acquiert une pente vers lé
■Canal; les eaux des pluyes s’y jettent, & el-
■es dégraderoient aifément les bords fi on ne
le s retenoit. . Pour le prévenir, on creufe un
■petit foifé à quelque diftance, où les eaux
pont arrêtées , & on les conduit ainfi dans le
Canal par quelqu’endroit qu’on a affuré contre
leur effet.
La