
Celle ci fe ‘décharge dans le détroit du 'Dollert
à Delfzyl. Il relie un trqifième diilrift ap.
partenant encore à la Province dé Groningue
dans le Pays plat ; mais qu’on ne nomme pas
goo y parce que fon fol eft de fable parfemé de
monticules: c ’ell le Wefterquartier, à l ’Oueit
de Groningue & confinant avec la Fri je .
L e Fivelingoo , qui ejffc le dillriél que j’ai
parcouru, eil divifé par la Rivière en deux
parties, dont l’une eft nommée le Hooge Lani
( terre haute ) & l’autre Lage Land (çerre bas-
"fe.). La différence n’ell pas ici comme
dans les Pays de Montagnes , où l’on di-
itingne auffi certains lieux par haut & bas-,
quelques pieds fuffifent pour que cette di-
Îlinétion y foit très naturelle ; l’une des parties
peut fe délivrer de fes eaux en tout terns pendant
la baffe marée ; l’autre a fouvent befoin
de Moulins-à-vent. Mais ce qu’il y a de plus
remarquable, c’ell que le Hooge Land (le terrein
haut ) eil le fol limoneux au N . O. de
■Delfzyl vers la M er; tandis que le Lage Lani
( le terrein bas) eil le fol fablonneux au S. E.
vers le terres. Voilà donc le terrein qui tient
de plus près au Continent, qui fe trouve plus bas
que les atterrijfemens plus avancés vers la Mer.
Il y a grande apparence que ce fo l, moins affermi
par lé limon, puisque c ’eit presqu’enfièrement
le fable de la Geejlt refiiloit moinj
l u e celui du Hooge Land, aux grandes tempêtes
en haute marée, qui répandoient l’eau fur
fout le Pays avant qu’il fût renfermé; & qu’a-
Iprs les vagues & les courants entraînoient du
jable. Mais on voit là fûrement au moins, due le niveau de la Mer ne s’eil pas abaiffé
depuis qu’elle borde nos nouveaux Conti-
riens ; puisque les atterriffemens qui leur tiennent
de plus p rè s , font le ¿plus en danger
d’innondation.
I La Digue fur laquelle j ’ai voyagé le long du
irolfè,au N . O. de Delfzyl y ne date que d’environ
100 ans. C’efl celle qui renferme ce
terrein de trois quarts de lieue de largeur, conquis
en cet endroit fur la Mer,depuis la première
enceinte faite en 1570*
I L’aspeét des Prairies m’avoit intéreiïé dans
(lia rotite, & j ’ai pris quelques informations
à leurfujet. Ces Prairies font en même teins les
tjerres à bled, dont on change alternativement
¿produit. Quand on veut fubilituer F herbe au
mië, on jette des graines de prairies, dans le
bled en herbe ; & l’on peut déjà faucher quelque
hrbe dès la première Automne. Quand la
pairie eil formée , elle fert à fourage & à pa-
iuis. Áu Printems on met le bétail fur quel-
|ue partie de la Prairie , tandis que Y herbe
R a aroiï