
virons, plufieurs Médailles de ces tçms là <S{
des pierres de Légions. Plus près de la terre
eft une autre Mafure,aufii fubmergée, &quj
paroît être plus moderne ,encore : on y a trou,
vé diverfes Monoyes connues de Villes mari,
times, & divers autres indices, d’après lesquels
on a jugé que c’étoit uneMaifonde Péage (a).
Voilà donc un lieu qu’il étoit important
d’examiner: 'car nous y avons des dates indu,
bicables; depuis lesquelles toutes les caufej
qui agiflent fur ces Côtes ont opéré beaucoup
de changement. Un grand bras du Rhin s’y
déchargeoit, puisqu’il y avoit une Dgu,ane\
ee bras étoit fi grand, qu’il étoit proprement
le Rhin. Et à la place de cette grande embouchure
, nous trouvons aujourd’hui des
Dunes, contre lesquelles vient mourir un
Çanal, qui conferve feul le pom de Rhin;
toutes les autres branches du Fleuve ayant
perdu leur nom., f
Au moment où je partis de Leyde pour fui-
vre ce rameau obftrué, reite d’un grand Fleuv
e , fes eaux, qui paffent dans les FoiTésde
la V ille , étoient à niveau de tops les Canaux,
11 arrive là des Eaux de divers côtés, & elles
ont leurs forties en diverfes parties des Digues,
fqit dans le Zuyder-Zée fcjit dans la
fyleu?
f ^ ) J~ liens ces détails de Mr* Slcmjierhuys. qui s’cit
beaucoup occupé de to.ut ce qui appartient à ces deux Majureu
jMeufe: car tous le Canaux ont enfin communication
avec l’une ou l’autre de ces déchar-
[ ges, & même tour à tour avec chacune,fui-
I vant le befoin: ce qui fait qu’on doit pou-
I voiries ifoler, quand les niveaux de fortiefont I différens, & qu’il faut choifir le plus conve-
I nable. Il y a donc dans les FoiTés de Leyde,
■ de petits Dam, & des Eclufes par lesquel-
■ les ont maintient le niveau convenable dans
lies différens Canaux. Mais en ce moment-
| là , comme je viens de le d ire, toutes les
I Eclufes étoient ouvertes, & toutes les Eaux
I fe trouvoient au même niveau.
J’étois impatient de voir ce R h in , gui,
I a-t-on dit & répété, fe perd dans les fables.
I Mais il s?y perdt comme le R h ô n e conferve
■ fon cours au travers du Lac de Genève fuivanc
■ quelques Géographes.
Cè Rhin n’eft plus abfolument qu’un Ca-
I nal, fervant aux mêmes ufages que tous les
I autres. $eulement, comme il a été Fleuve,
I & qu’en diminuant il a maintenu fon cours
I autravers des dépôts qui l’obflruoient peu à
I peu, il n’a pas des, bords coupés en ligne
I droite,, ni des quais formés avçc des plarç-
I ches & des pieux ; mais il montre le Lit na-
I turel ; d’une Rivière. Je l’ai fuivi d’abord
[ jusqu’au Village de Çatwyk- op - Rhin3 qui le
V 5 bor