
culture, occafionnée par une plus grandepo,
pulation, dont un emplacement propre à des
moulins a été probablement l’origine, s’e'tend
à quelque diilance ; mais enfuité , dans une
étendue de trois heures de marche/ nous ne
vîmes presque plus d’habitations, & les Bru*
y ères nues ferrent Lunebourg de fort près.
Nous y arrivâmes hier au foir ; & ce ma«
tin je me fuis occupé des obfervations parti,
culières que j ’avois en vue. La principale
avoit rapport aux fragmens de pierre à feu ré-
pandus dans toutes les Bruyères. [ On m’a«|
voit dit à Hanovre & à Zëll, qu’on faifoit
de la chaux â Lunebourg avec de la craie i ee|
qui rappelle les pierres â feu. J’ai donc de«|
mandé d’abord d’être conduit aû Kalckberg,
élévation qui touche la V ille , & fur laquelle
c il un petit Fort. Son nom de Montagne à
chaux, ne me laifToit aucun doute que'ce ne
fût ce que je cherchois. Cependant je l’ai
trouvée de Gyp ; & on l’exploite .pour du
plâtre. Elle s’élève dé 8ô à 100 pieds hors
du fable ; elle eft ifolée, & l’on peut en faire
le tour en dix minutes.
Mais du haut de cette éminence, un foldat
m’a montré une tumeur dans le fol de fable,
diilante de z ou 300 pas du Rocher dé Gyp;
dans laquelle il m’a dit qu’étoit une carrière'
de
■e craie. J ’ai trouvé en effet la craie par lits,
* n fermant des pierres à feu comme toute le s 1
wraies. Ces lits contiennent aufîi des corps ma-
rins , principalement des peclinites & des
jïchinites, tant dans la craie même que dans
fes pierres à feu. J’y ai vu un grand buccin
(lune espèce iingulière ; je l’ai vu , dis-je;*
4ai3 lorsque j ’ai voulu le toucher, il eil tortille
en pièces.
I Voilà donc fûrement une partie de l’expli-
Ation du phénomène de tant de-pierres à fe tt’
fans ces fables. Des Collines de craie , formées
d’abord par la Mer , faifoient autrefois
lpn fond dans ces Contrées : mais après quelque
révolution, arrivée dans fon fein même,
|lle a détruit ces Collines, & recouvrant da
mble; ce «fond antérieur , elle y-a mêlé ■■les-’
fragmens de pierre à fe u , reftes dés Collines1
de craie. Mais quelle a été la caufe de cette'
dévolution ? Je n’en fais rien directement.
■Is’eil paifé une multitude de chofes dans lé'
iond de cette Mer ; que nous ne devineront^
que peu à peu, & peut-être jamais entièrement.
Les trèmblemens de terre & les expia*-
ficins y ont- joué> ians doute un très grand rôle.
Cerne font pas feulement des pierres à 1
»«« qulon trouve dans Ces fables; il y a auflï
lies débri* de pierret primordiales; & principa