
àefte de plus en plus, font continuellement produits
ou abforbés par les Subftances terreftres : Y A ir mê-
jiae proprement dit f i i tant eft que nous puiflions au-
jcmrd’hui le fuppofer un Fluide diltinêt,) eft abiorbé
& réforbé. Les Tempêtes en produifent beaucoup
.en battant Y E a u de la Mer (¿í), qui l’abforbe de non-
veau lorsqu’elle devient -calme. Cette caufe eft hors de
doute, & on peut en conclure que, toutes chofes d’ailleurs
égales j le Baromètre doit être plus haut après
de grandes Tempêtes générales, qu’après de longs
Calmes. Et voici une nouvelle ¡Caufe que. nous ont
apprife Mr. le Dr. P r i e s t l y , dont j ’ai vu les expériences,
& Mr.’ l’Abbé F o n t a n a , de qui j ’ai ouï
dire qu’il l’avoit auili découverte ; c’eft que la ..Lum iè r e
dégage fans ceffe des F l u i t ía s é l a s t i q u e s
de I’E a u . Quel effet donc ne doit-elle pas produire
fur la M affe de l’Atmosphère, par fes yiciffitudes à
la Surface de notre Globe I
Telle font cependant la M affe & la compofitm
moyennesde Y Atmosphère, qu’elle remplit.toujours fes
fonctions générales,* ave« des variétés qui fervents
produire des effets particuliers, dont plufieurs aulB
nous font connus; mais, je ne m’ engagerai pas dans
ces détails, & je dirai feulement un mot de la,-Salu
b rité ' de Y A i r & de fes fignes.
On s’occupe beaucoup aujourd’hui de cet objet,
& fans, doute avec r a ifo n ; on a même inventé un
Irfftrument nommé (trop -tôt) ,£ udiomètre ( Mefure
de la fa lu b rité '). Cette Mefure confifte , dans le degré
de réduction qu’éprouve le volume de Y A ir
fournis à l’expérience , par fon mélange avec Y A ir
n itre u x . Mais le Dr. P r i e s t l y avoit déjà fo u p ço n n é ,
Mr. D e n t a n vient de reconnoître, que cette Mei
: Jure
(a ) J’ai montré combien VEau battue par elle-même, produit
Recb, fu r les M i4- de l ’Á tm , Tome I I , page*
3 79 & fv iv . y.r/. J. ; ,
I (un eft très équivoque , quant à la fa lu b rité confidé-
Irée en général. Ce dernier a fait à ce- fujet nombre
id’obfervations, dans le Voyage: aux A lp es dont la Ré-
Eation fe trouve dans ce même Volume; &. comme i l
■avoit eu occafion de fuivre des expériences de ce
■genre à la d ia y e , avec Mr. le Prince de G a lit z in
lÊ a ), il lui a envoyé le détail de celles-là.' Y A i t eft
iinconteftablement très falubre. dans un grand nombre
Kde parties des Alpes , & principalement fur les hau-
Iteurs; & cependant Y Eudiomètre ne marqua pas de?
■différences feniibles,. Cet Inftrumept eft donc pre-
t r e ià i indiquer la préfcnce ou l’abfence de certains
Wj^iasmes, mais non pai de tous,- J’espère que Mr.
K)entan 5 publiera ces expériences , quand il les .au-
Ira portées au point dont il eft capable , par fes lti-
l-mières & fou génie.
I Je vais me rapprocher maintenant de l’objet par-
■ticulier pour, lequel ces remarques fur YAtmosphe-
I re ont dû être placées ici;, & parconféquent reve-
Inir ait F l u i d e i g n é ’ . Ce,F l u i d e , comme tous les
■autres*, eft abforbé & réforbé par les Subftances qui
Icompofent notre Globe. Lorsqu’il en fo r t, -c’e ft, ,oa
llibre & agiffant pour produire la C h a l e u r , o u -com-
[biné avec: d’ autres Fluid e s é lajliques& .fe trouvant ainS
linacrif quant à cet effet. Les Vapeurs aquées, en particulier,
en transportent continuellement ^vec elles
puisqu’il eft la principale Caufe de Y évaporation Q>f
Le F l u i d e j g n e ’ eft donc en plus, ou moins grande
quantité dans l’Atmosphère, en différens tems, &
en
(a ) Min.de la Cour de R i ffu auprès des E ta ts généraux,
(¿ j Je l’ai prouvé dans le même Ouvrage fur V Atmosphère^
Tomé 11, pages 176 âf/«/v. Quand j’expofai dans cet Oit*
vrage les obfcrvations dont fai fait mention jusquici, j entre-
voyois déjà tout le Syitême que j’expofe, & fi je ne 1-expofaips*
alors, ce fut parce que je voulois y réfléchir plus mûrement,
& étudier de nouveau les Phénomènes fous ce point de vue.