
converti en amélioration dejeur terrein; ne
fû t -c e qu’en les faifant vivre dan? les corn,
mencemens de leur culture. Et de ce travail
.refaite, par l’abaiflement du niveau du fol,
des Prairies fi riches, que Fabrendorff fera no
jour un établiflement très précieux. .Sans h
Verrerie, & le petit facrifice qu’y fait le Roi;
il n’eût peut-être jamais exifté. , .
Le Canal qui doit réunir l'Ojle à la Hmme,
pour aller de là au JVefer , commence près de
Fahrenberg , & s’étend vers GnarrenburgJ village
fitué far un promontoire de la Geeft,
Nous fîmes cette route à pied, pour Cuivre
le Canal ; & nous eûmes occaiion d’y voir
l’effet du deiTéchement pour rabaiffer -les
jbîoors. La partie fort étendue de celles - ci,
qui féparçFahrendorff de Gnarrenburg, étoit fi
bombée avant l’établiflement du Canal,' que
ces deux Villages ne s’appercevoient point
l’un l’autre; & déjà, quoique le Canal ne foit
guèr-e creufé que de la moitié de ce qu’il doit l’être
, ce bombage a tellement diminué , que
de chacun de ces Villages on voit tout le toit
des maifons de l ’autre.
On éprouve de fingulières fenfations quand
oneft dans ces Pays là,dirai-je far ces matelas
immenfes. Il femble toujours qu’on foit fur
-des tremplins ; & quand la tourbe eit fèqhe,
com.
comme elle l’a été pendant la plus grande par-
Itie de notre tournée,onfe fent d’une légéreté
flngulière. Je voyois le Sous-baillif & le Chef
ides travaux du Canal, fauter les fofles comme
Jon enjambe les rigoles des prairies. Ce font
■deux hommes très dispôts; mais cela ne m’ex.
jpliquoit point toute leur légéreté. Le Con-
puâeur des travaux entreprit de franchir Je
Canal dans un endroit où il avoit 20 pieds de
large y il le marqua la première fois , & fe
planta dans le talus comme une flèche j la retonde
fois il réuflit. Voyant le peu de ris-
jque qu’il y avoit à échouer, je voulus eflayer
[l’effet de ce fol élaftique, & je l’entrepris
fur, un foifé de 10 pieds. Mefurant de l’oeil
la diflance , & prenant mon élan à proportion
comme far un autre terrein, je me fentis lancé
par une force innattendue, & je paffai mon
but. Auflilesfoffés de 4 à 5 pieds n’arrêtent-ils
perfonne; & quand aux plus larges, on s’aide
là, comme en Hollande, de longs bâtons au
| bout desquels eit une planchette. On les appuyé
au fond du foifé, & on s’élance en les
tenant: au moyen de quoi des hommes d’une
agilité ordinaire , fautent des canaux de 8 à
10 pieds.
Nous nous arrêtâmes pour diner à Gnarren-
farg, & j ’en vifltai les environs. La Geejl,
far