
râtre. Quand il s’en eft beaucoup dépofé
dans les foffés, on l’en tire , & on le réduit
en gateaux. Pour cet effet on forme d’a.
bord avec le limon même , une ençeinte
qu’on laifle s’affermir; puis on la remplit de
limon , qui s’affaifle en féchant & fait placea
d’autre, qu’on continue d’y verfer jusqu’à-ce-
que l’enceinte foit comblée de matière folide.
Alors on le coupe en forme de briques, comme
l’ autre tourbe , & elle eft très bonne à
brûler; Mais fürement, c’eft autant d’enlc.
vé du fol.
Il part de YTJJel un Canal qui paffe à Gon-
fa % & va joindre à Boodegrave celui qui descend
d'Utrecbt à Ley de, c’e ft-à - dire le Rhin
Canal. C’eft par celui-ci que je me fui* rendu
à Utrecbt.
Maintenant que toutes mes obfervations de
pette ClaiTe font terminées,, je vais íes envisager
dans leur enfemble, & en tirer des cou-
féquences générales.
. Je dois pour ceç effet laiffer à part toutes
les petites çirconftançes particulières, qui
ont employé le plus de tems dans l ’obferva*
tion, parce qu’il falloit chercher leurs eau*
fes. Si je n’avôis vu que la Hollande ; toutes
ces exceptions aux caufes générales
m’eus*
Ë ’eufient beaucoup embarraffé: & c’eit ce
lu i m’étéit àrrivé au commencement de mes
I f 0yâges dans ces Contrées. Si je n’avois
ibfervé que' les parties des Côtes où les phénomènes
font le plus intelligibles ; j ’aurois pü
»rairidre de n’aVoir vu que des circonftances
■articulières , & de n’être pas en droit dé
Conclure généralement. Mais ayant obfef-
mè maintenant une fi grande étendue de Cornes,
dans les lieux où les Fleuves portent le
'plus de dépôts, & où la Mer forme de plûs
Brands bancs de fable * je me croîs en état
de tirer de mes obfeivations les conféquènceS
Juivantes.
I Un même fol règne dans toute cette par-
■iede notre Continent ; & te fol lui appaf-
■ient dès foir origine. Il a été découvert
nar la Mer dans un même tems : car les in- Suences de l'Air à fa furface ; influences
ont les effets font fucceflifs ; s ’y remar-
uent au même degré , près ou loin de la
der, dans les Plaines comme fur les éminences.
Ce fol a des caraélères très dis-
■tin&s ; & partout où il fe trouve , il mar-
jque fürement quelque partie du Continent
■primitif.'' - v :"!'
Le long de ce fol originel, fe voyent des
Iterreins non moins eonnoiflables , & qui
cer