
Nous prîmes lé lendemain notre routé par
Geismarj & là je commençai à appercçyoir
des CQnes volcaniques & de la Lave dans les
chemins : & en même tems nous trouvâmes
à Geismar une fource acidulé & fulfureufe,
L a diilance de là à Pyrmont efl: fans doute
une longue journée pour des voyageurs qui
cahotent par Monts & par vauds; mais la route
des fources efl bien plus abrégée , & je me
fens de nouveau quelque pente vers l’idée,
que les fources de Pyrmont font mihéralifées
par un ancien Volcan.
Ce fécond jour de notre voyage nous ame-
n a , par Caffcl, à JVàbern. Le troifiéme ail
matin, nous eûmes un fort beau phénomène
météorologique , qui m’étoit inconnu,
L e Soleil étoit levé depuis quelques heures,
& 1 ’air très ferein ; on ne voyôit que de
légers Nuages à l’Orient. Un de ces nuages
, à peu près à la même hauteur que le
S o le il,& à environ io ° , de diilance au Sua,
• fut
des irruption» d e l’Ocean Indien, foulevé de tems en tenu
par des exploitons. Mais s’il e û t v u dos fables d’E urope,
Ceçouyrant par couches régulières de précédens dépôts de la
Mer, en Montagnes comme en Plaine, il eût compris que
cela ne pouvait venir d’irruptions fubitcs de cet Occanj nuit
que c’étoic un dernier Ouvrage 4e la Mer paifible.
■peint durant 7 ou 8 minutes des couleurs
Ërc-en-ciel les plus vives & les mieux ter-
■ées ; le rouge étant du. côté du Soleil,
■rétoit alors fort calme, & le nuage pa-
[otToit immobile y mais il fe diiïipa peu à
feu, confervant fes couleurs jusqu’à ce qu’il
K t totalement disparu. I f y avoit divers
■tuRes nuages femblables autour. du Soleil,
■nais aucun ne montra le même phénomène,
■rrivés à Francfort nous avons pris notre
■oute vers Schtxalbacb par Wisladen. Je ne
Buis nie taire fur les Vergers que j ’ai vu
Bus cette route : ils y paroiiTent des Bois.
mfTubaden eil dans des Collines qui précé-
Bjent les Montagnes. Il y a des Bains chauds
w t renommés , dont l’eau eil légèrement
■nprégnée de fel marin & d’ochre fçrrugr-
leufe. Cette fource efl: une vraie nicheiTe
■our Wisbaden. Outre l’avantage que les
■autans en retirent par le concours des
■tfsngers, ils l’employent à divers ufages ,
B it comme falée , foit comme chaude. 1 Les
oûlangers pétrifient leur pain avec cette eau
insfeu ni fel; elle fert à tous les apprêts,
jiRlle épargne & le fel & une partie dq feu ;
iiln fait même le caffé, & il en eil meil-
pr, ainfi que toutes les chofes où elle s’em-
lo'ie. Son goût eil femblable à celui d’un
Z a bouil*