
Biosphère pour y produire la C h a l e u r , oh ne fau.
Toit encore en découvrir la Ijo i dans les Phénomènes *
puisque cet effet dépend auffi beaucoup de la nature
des Couches*, c a r ie s F lu id e s qui les compofent
renferment en divers tems & en différens lieu x , plus
ou moinS dé la matière du F lu id e ig n é ’; & elle s’ÿ
trouve auffi d’une manière plus ou moins favorable
à l’ a&ion des R a y o n s du Soleil. Âüfli voyons notiè
des différences fenfiblès, d’un jour à l’autre, à la nié- |
me heure, & toute autre circonftance à nous connüé
d’ailleurs égale , dans le degré de C h a l e u r que
produit le Soleil dans V A ir ; ce qui tient certaine,
ment à la nature de celui- c i ,.' qui change continuel,
lèmént Ça).
Une des' circonftances' que nous pouvons u n '‘peu
rémarquer; c’ eft que quand, il ÿ a des Vapeurs fèn-
fibles dans l’A i r , mais fans N u a g e s , toutes choies
d’ailleurs égales , les R a yon s du Soleil Réchauffent
plüs que quand il eft ferein ; ç'eft même un figiie de
Pluie. Or comme i l 'y a toujours plus de Vapeurs
& d’autrès Bxhalaifons près de la 'Surface du . J^r-
re in qu’à une petite hauteur au deffus de lu î , i în ’eft
pas furprenant que les R a y o n s du Soleil y produifènt
un peu plus'de C h a Î e u r , & je Pavois foupçqnné
durant mes expériences du Baromètre.
Par une Conféquence de cette première remarque;
je penfois auffi', qu’un Ciel également couvert, étoit
une circonftance ‘favorable à la M efure barométrique
. des
00 J’ai traité des effets de la différence de nature de l’Art
fur là denfité, quant au rapport de celle-ci- avec la Chaleur.,
dans un Mémoire fur la p a rtie météorologique des Réfi allions,
lu à la Soc. Roy. de Londres au commencement de l’innée
*779‘ "C’est une partie de l’Allronomie pratique dont tous- les
Obfervateurs rie tentent pas encore l’importance ; j’ai eu lies
de m’en appercevoir.
I d e s Hauteurs ; parce que je regardois alors l’obferva-
tion de la C h a l e u r près de la furface dii terre in aux
deux Stations, comme répondant mieux à fon b u t,
favoir, de connoître la température de la Colonne
! d’Air à mefurer: & ç’eft encore ce que nous voyons
j par les obfervations immédiates de Mr. P i c t k t .
Mais ce que je ne foupçonnois p a s , & que ces Obfervations
nous apprennent ; c’eft que lorsque le Soleil
eft couché , & qu’ainfi fes R a y o n s ceflent d’agir
fur l ’A tm o s p h è re il n’y a , dans la hauteur de 50
pieds, aucune couche à’A i r moins chaude que cèlle
qui repofe immédiatement fur le ter rem ; quoique
celui-ci ait encore beaucoup ,de la C h a l e u r - acquile
par la préfenee du Soleil. J’ayois eu occafion,
d’obferver çe dernier Phénomène , par des 'expériences.
fuivies que j ’ai faites il y a bien longtems fül?
la, Rofée; je veux dire , que je connoiffois la grande-
différence de la ¡C h a le u r 'de ¥'A i r qui repofe fuè
I eterrein , d'aveq le ferrei» même ¡» quand ;le Sqleil eft
couché ; mais i’ ignorois cette circonftance -important
te, que plus haut, l ’A ir conferve plus de C h a le u r .
II eft donc bien évident, que ce n’ eft pas du ter*
rein que les Couches inférieures de l’ Atmofpkère re*
çoivent cet excès de C h a l e u r qu’elles ont, comparativement
aux fitpèrkures. ’ “
Un dernier Phénomène bien frappant dans les Ob-
fervatiens qe Mr. P i c t k t , mais moins nouveau , ’
I rii cet excès de C h a l e u r qu’acquiert le te rre i»
r par les. R a y o n s du Soleil. Ic i. l’Effet e ft, comparativement
, plqs grand que la Çaufe médiate. M r .;
P i c t e t ne me dit point f & je n’ai pas le tems de le-
lui demander, puisque cette addition eft prêté à' aller
fo,Us preffe), quel degré indiquojt fon Thermomlè-'
tre h 5 pieds au deffus du te rre n i, quand celui qui
en etoit couvert s'échauffait à 45 degrés ; mais je ne
puis m’écarter beaucoup en. conciuànt de mes propres