
tions fubites produites par les grandes pluies.
Les inondations des parties des Fleuves qui
n’éprouvent que peu ou point le.s balance»
mens de la Marée, font d’une toute autre espè»
ce que celles duVoifinagede la Mer. Dans les
parties où la Marée a encore un grand effet,
les Marfchs ont été élevées par les dépôts
journalJiers de la haute marée , & peuvent
presqu’en tout tems fe délivrer de leurs eaux
pendant la baffe marée. Dans le haut des
Fleuves au contraire, les inondations provenant
de la durée des pluies, & du peu d’éva-
poration en hiver , durent autant que leurs
caufes. Ainfi , un terrein garanti de la Ri*
vière par des digues, fèroit également inon.
dé par fes propres eaux, à moins qu’on ne
voulût les pomper. C’eft le cas des Marfchs
dont je parle ; que par cette raifon on ne renferme
foigneufement qu’ au Printems ,& où l’on
aefèmequece qui peut l’être dans cette faifon.
Nous allons partir , Mr. Îe Dr. Marcard &
moi, pour Brème & Oldenbourg, d’où jecon* !
tinuerai feul mon voyage. Je verrai encore
longtems les Moors, les Marfchs & la G ce fi.
Mais comme j’ai maintenant expofé à V . M.
tout ce qui concerne ces différens fois, dans
leur nature & leurs connexions les plus gé-
I nérales, je ne m’attacherai dans mes des-
1 criptions Privantes qu’à ce qu’ils pourront
■ avoir de particulier.
i L E T T R E CXXVI.
\Route de L ilienthal à O l d e n b o u r g —
: Defcription de ce dernier Pays — Quelques
particularités fur la Tourbe— EJJai fur fort*
gine du Charbon de terre — Régime (économique
du Pays d’OLDENBOURG.
O l d e n b o u r g , le i6e- jfith *778»
M A D A M E ,
EN finiffant la Lettre que j ’ai eu l’honneur
d’écrire à V . M. de Lilienthal, je pré-
Ivoyois bien que j’aurois encore pour longtemS l à Lui parler, de Geejl, Moor, & Marfcbs , de
■que pour ne: pas devenir trop lon g , il fau-
I droit me réduire aux variétés. C’eft donc ce
■ que je me propofe de faire. Mais je Lui
■ rapporterai tout ce que j ’ai remarqué à cet
■ égard: car les üaifons de ces trois espèces
1 o 3 de