
’l e t t r e cY f c x iv .
Route d*ÜTRECHT à| p Y K i t f o ï i ï far Osnab
r ü c k &? M e l l e Foflîles marins
& couches de pierre à chaux dans le Sol des
Bruyères ——- Extenjion de ce dernier Sol
fur les Montagnes.
% 1 P y rm o n t , le l ie . 8tre. 177?,
m a d a m e
TOut ce que j ’ai obiervé depuis que j ’ai
quitté les Côtes de la Mer, confirmera
à V . M. que notre Continent eil très distinct
des bordures qu’il a reçues par les eaux s
& que fi celles-ci nous montrent à l’oeil, &
journellement, des marques de progrès,
le Continent au contraire montre qu’il a été
I mis à iec par une révolution générale &
[ fubite. ,
Dans mon tioifiême Voyage au travers d’u-
I lie partie des Contrées que je viens deparcou-
I rir, je n’y vis rien que je n’euffe déjà remar-
I quë dans les premiers; & cependant en y pas-
jfant une quatrième fois, j ’y ai fait de.nou-
I velles remarques. La Nature demande bien
1 du tems pour être connue : il faut fe préfenter I fouvent aux mêmes objets avant qu’ils nous
I aient tout dit : & fouvent nous ne les enten- I dons, que lorsque nous venons à connoître
3 d’autres objets auxquels ils fervent d’inter-
E prêtes.
Ma route d’ Utrecht à Delden a été (en fens
! contraire) la même que j ’ai faite il y a peu
I de tems, & je n’y ai rien remarqué de nou-
1 veau.- Mais à Delden, un Canal nouvelle-
■ ment creufé 'dans les terres de Mr. le Comte
[ de Wasnaer, m’a donné lieu de connoître
I l’intérieur du fol des Bruyères dans cette
Contrée. C’eil là que fe trouvent ces fo jjt-
les dont on m’avoit parlé à Franecker & à
Leyde.
Ce lieu , qui eil dans la Terre de Twickel,
à peu de diilance de Delden, eil une Bruyè-
re femblable à toutes celles que j ’ai décrites
jusqu’ici: même aspect fauvage, même fol
tome V. Y ^ e c