
ç’eft que c’étoit la feule qui iutéreifât I’H omme
de près; & qu’en fatisfaifant l'on ardeur de fa-
’ voir, ü pourrait arriver jusques là par les Phénomènes,
& comprendre ainfi, que ce que laR E ’vE’-
i . a t i o n lui ayoit enfeigné au delà étoit certain.
Je ne connois donc rien de iÎ philofophique
:que ce Récit. Et quand je le compare à tous
les, efforts qu’a fait l’Intelligence humaine pour
jchercher feule la nature & V Origine des Cho:
\ f e s , je fuis confondu de l ’inattention de ceux
qui l ’ont rejetté. Mais il faut que j’entre dans
Ides détails, •
Dès mes premières Lettres- cosmologiques, j’ai
eu occafion de faire remarquer à V. M. une
chofe qui a été dite depuis longtems ; c’eil que
le mot Tour , dans l ’Hiftoire, de la Création,
n’exprime point nos Jo urs de vingt-quatre, heures
i - mais des P é r iodej fans détermination de
longueur.. Cela eft évident, en ce que le Sole
il , dont les apparitions diurnes marquent la
longueur de nos J o u r s ,. n’exifta qu’au quatrième
de ces Jours mentionés dans le R é c it -de Moy-
se . Les trois Jours précédens n’étoient donc
pas fèmblables à nos Jours^ & il efl évident
auffi , que. ce quatrième & les deux fuivans
font femblables aux trois premiers.
Il fuit de là, copine je viens de le dire, que
cette fucceffion de J ours , n’exprime qu’une- fuc-
ceflion de Périodes quelconque , dans lesquelles
des, parties diftinétes de I’U nivers sensible eurent
leur
leur commencement. C ’eil: là tout ce, que Movsfe
a exprimé dans le R é c it de la C r e’a t i o n . Or’,
à mefurer le Temps t a nôtremaniéré, il rèftiÎtfe
des Phénomènes delà TERRE , qüè cétte durëfe
fut très longue. J J*en ai préparé' ci-devant là
preuve, & je la développerai dans la fuite.
Moy se il’a donc voulu nous apprendre, ni
la durée , ni h. manière délà C r^ a Ïio ÿ r:~ fl
nous à indiqué l’ordre fucCeffif àeYe xijience dé
parties diftinaes de Î’ÜnivErs^ & s’aïrétànt à îk
T e r r é ,' il a marqué la fucCefîion èt exïflencë des
Caufes- générales qui de voient opérer fes Phénomènes
, & celle des Etres qui irttéreïïbient l ’Hoih-
më, faVOir , les F'êgéfàu'iti & les Anima ux déiÜ-
vefsgenres, & enfuite celle de I’Hômme lui-même,
qui n’exifia que lorsque tout fut préparé pour îé
recevoir.
L ’Homme étoit V E tre auquel MoYst adrêiTait
des inftruétions de la part de ion C r e ’a T E o r.
Àufïi, aptes l ’aVoir atnënè fur la icèhë du Monde,
il ne parle plus que de lü i, & dévient alors
Hifiorien. Il raconte l ’Hifloife des premiers
Hommes, il s’attache énfuîfè à dés Potiches particulières
, qu’il condiiit dé Génération en Géné^
ration jusqu’au Peuple même à qui ' iH s’âdrëifè ;
ot à l’occafion dè cette Hifldîrè," il pafled’utte
grande Cataftrophe , qui fit produire par une
feule Souche une nouvelle population.
Tout eft lié dans ce R é c it : les Événement fé
fuivent, dans un ordre qui les fàit'naître' les“ tins''
des