
t iiiü S t élastique, qui étoit dans les Ingrédiens
'dé ces Mélanges, & qui faifoit partie de la tnajjt
de ces Ingtëdiens, mais dans un état où , ne jo u is,
'fânf pas de Ton èlaflicité, il .fie prôduifoit p as la
C ô a le u r . Il a donc fallu dégagerez Fluide*
pour qû’il pût produire fon effet caraélèfiilique;
tout comme il a fallu dégager ces autres F rü i des
é l a s t i q u e s diflinéls, pour.qu’ils produififfenc
leurs effétà particuliers. E t combien peut-être
dégageons-nous âinii d’autres F l ü i d b s b’Lasti,
que s , que nous ne foupçonhonS pas même, parce
qu’ils traverfent tous nos Récipîens comme celui
qui produit la C h a l e ü r , mais fans produire
d’effet que nous fâchions encore diitinguer? En
général nous fommes bien peu éclairés dans toutes
ces opérations de la Nature; quoique nous
femblions marcher à grands pas dans la découverte
des Phénomènes.
Mais revenons à notre F lu id e e’last ique,
dégagé de certains Corps par de iïmples mélanges*
¡& qui produit tous les Phénomènes de la C h a l
e u r . Ce F lu i d e , qui eil dans tous les corps,
puisque dans tous il eft excité par le Frottement
(a), réiide d’une manière diflinéle dans les fubfiances
(* ) Quoique je me déclare ici pour un Fluide (laftique parricu-
lie r , comme caufe immédiate de la Cbalcur\ tout ce que j ’en cou.
clorai, rélativeinent au Syflême que j’examine, peût fe cônclure
de mime de rHypbitèfc, qüi ne fait dé là Chaleur qu’uh Mouvement
dans les particules des Corps, & de la Lumière que des ut-
* bref font
fiances que nous nommons embuJUblesy Ainfi nôi
forêts, mos-Mines de Houille ; nos Tourbières*
qui,.dans l’jétat où elles porteftt ces noms,ne font
que réCévoiiv& rendre la C h a l e u r à la manière
je tout corps, font le Magaiïn ordinaire où nous
allons chercher fa Caufe pour nos befoins. Nous
la mettohs en aélion, fans favoir commenti le San«
vage dans les Bois, en fait autant que leChyifiis-
| te dans fon laboratoire f un Bercer m’enféigna k
faire du F e u fur.une haute Montagne,* quoiquè
j’euffe bien plus réfléchi que lui fur la natarë dû
F e u . Nous"voyons des Phénomènes , nous en
imitons quelques uns, mais leurs Caufes intimés
nous font cachées.
Entre lés Câufes auxquelles nous voyons prô-
duire dè la C h a l e u r , fe trouve le F l ü i d b
É l e c t r i q u e : il la produit dans les Phénomènes
météorologiques & dans nos expériences. Cependant1,
tout comme les, Rayons du Soleil, cette
c a u f e , confidéree quant à l’effet que nous nommons
C h a l e u r , âdes Caprices. C e il là notre
expreffion vague pour défigner 1 aélion des Caufes,
lorsqu’elles n'agiffent paâ comme nous penfions
qu’elles dévoient agir : mais quand on vient à l’examen
M o » ! dans un Milieu éhfttque. Car comme je ne parie que de
Phénomènes certains ; 0 cette lïypothèfe ne pouvoir pas s’y concfc
pet auffi bi'-n que celle tiUmmotiom du Soleil pour ce que nous
nommons des Rayons, M d’un Ffride ¿¡a/tique particulier pour
produire h Chaleur* elle pwdtoit fa piauiibilité.