
continue jusqu’au fa b le , nous avons de nouveau
dans lç fécond,, 18 pieds de tourbe mê.
lè e d'argille y comme dans le premier Lit de
la furface.
Je ne ferai point d’hypothèfe fur la caufe
de cette fingularité ; mais ce ne fera pastine
hypothèfe que de dire, que la tourbe peut fe
trouver à une grande profondeur, fans que
pour cela le niveau du Fleuve ni celui de la
Mer ayent changé ; car ici c’eft un fait, a
trois cents toifès de diftance d’un lieu dù les
dépôts limoneux n’ont pas celle d’être purs
'dépuis je fol primitif jusqu’à 20 pieds de la
furface, & ont enfuite continué à fe mêler
„à-la. tourbe, voilà un Lit de tourbe mêlée de
limon y qui commence à 62 pieds de profondeur
& finit à 344 puis l e limon pur devient
commun,à tout le Sol au même niveau. Le
Percement fuivant, fait à une plus grande
diftance, va fortifier cette remarque.
12 pieds, déjà de limon a la fprface ( ce gui fe
trouvé en divers endroits): *
6 . f '. d’ une terre rougeâtre ou brune :
4 . . . de tourbe mêlée à'argille :
1 . , . de Terre très brune :
r. 2 . . Y . au travers d’un tronc de fapin :
14 i l . d'argille bleue :
r . . . d'argille très ferme & très féche.
3 . . . d'argille bleuâtre.
43 pieds. Fris le fable, Point
point de tourbe ici plus bas que 2 2 pieds. A
cette profondeur , à peu près la même dans
I le s trois Percemens, la tourbe eft venu fe m-ler
! mlimon: Mais après une épaiiTeur de 4 pieds,
t elle a ceffé dans ce dernier lieu : quelque
caufe donc la détournée ; une autre caufe. y a
amené de la terre rougeâtre j qui ; a élevé le
fopd de 6 pieds ; puis le Fleuve , agiffant
leul, a dépofé partout fon argile pure.
On vo it donc , au travers de cette variété
Ôe couches; que le Fleuve n’a jamais ceffé
d’être préfent, & que c’eft fous fes eut;* que
]a tourbe s’eft accumulée ; non en s’y formant;
car cela n’eft pas pofïibîe-; mais en y
arrivant d’ailleurs. Ce font' des faits intéres-
fans, quant à la queftion de la confiance ou
inconftance du Niveau de la Mer ; objet fur
lequel la tourbe jettoit -de l’obfcurité. Ces
phénomènes n’eclairciffent pas fans doute entièrement
la marche de la tourbe elle-même;
mais ils prouvent qu’on ne peut rien conclure
des phénomènes de la tourbe , quand à 1?
queftion fur le Niveau de.la Mer. Nous restons
donc, fur cette queftion, à ces terreins
dont le niveau rélatif avec les eaux extérieures
change infenftblement; & qui, par les
raifons que j’ai alléguées ci - devant, ne rue
paroiffent pas non plus indiquer que le Ni-
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