
paiement des granits, fouvent par très grands
blocs. Quoique nous ne puiflions pas encore
faifir tous les'effets de ces deux grandes eau»
Jfes, nous pouvons nous en faire une idée géJ
rçérale ; & l’on y v<?it du moins des forces
fuffifantes pour produire de grands effets. Onl
comprend aufïi, que dans ces commotions del
la croûte du Globe, il a pu »’ouvrir des Ca* I
vernes primordiales, qui auront englouti unel
partie de la M e r , & occafionné de grands!
changemens dans fon fond ; foit par de nou*l
velles matières for des des Cavernes, foit pari
le changement de direction des courants, <&l
peut-être de diverfes autres manières auxquel-l
les nous ne fongeons pas.
L ’état aétuel des .chofes, prouve qu’il y a
eu de grandes révolutions dans ce fond de
Mer: & en particulier voilà'fûrement des res-l
tès d’un fond antécédent ; favoir des couches I
de craie avec leurs pierres, à feu , enfévelies
par du fable ; & ce fable efl rempli des débris I
du fond bouleverfé., Les craies détruites , ont |
laiffé leurs pierres à feu; la croûte primordia-l
le rompue, a répandu les fragmens de granit, I
de frpentine, de Schijle. Comment ces blocs I
font-ils fur le fable? Je n’y vois pas clair. I
Mais cela ne m’empêche pas de penfer, que
èetee craie, qui pointe au travers des fables
1 I
ieLüNEBOü'RG, ne foit enCos'mologie, ce
lu e feroit une petite lumière, pour un voya-
■eur errant de nuit dans ces défères.
K A mon retour des Carrières, nous fommes
a|lés aux fources falées qui font le plus grand
nevenu de Lune bourg. Mr. Marc art avoit
■rangé cette partie pendant ma petite abfen-
oe; & Mr. le Sénateur Müller, Direéteur
l e s Salines y a eu la bonté de nous y conduire
■à-même. 11 y a pluiîeurs de ces fo.urces,
çju’on tient renfermées. L ’une fort immédia*
■ment du pied du Rocher de Gyp ; les autres
■ font jour au travers de couches d’argille,
■couvertes aufli par le fable. Ces eaux font
Bellement faturées de fe l, qu’on peut les mettre
dans les chaudières fans aucune évapora*
lio n préalable; & elles font fi abondantes, qu’on.
Ift obligé d’en laiffer aller une partie à la R ivière
| furtout depuis que la fabrication de fel
l ’eft fort accrue en Allemagne, où il y a beaucoup
de fources falées. Mais il en eft très
»eu qui n’exigent des bâtimens de graduation ; re qui augmente beaucoup les fraix.
11 y a à Lunebturg des Gentilshommes fai-
Beurs de fel, comme en France des. Gentils-
liomnxes verriers : parce que dans cette pré-
Inière vocation on ne déroge pas non plus.
■Les Aètions dans ces Salines donnent même
7m c V. D la