
Quoique j ’aie déjà beaucoup vu de; ces
Moons,\ onm ’affureque ce n’eit rienencou*,
paraifon de-ce que je verrai bien rôt. 11 y a
dans le lailieu du Pays une Tourbière,. qu'on
nomme Dürnh Moor, ou Tourbière du Diable,
qui eit d’une étendue & d’une profondeur
pïodigieu fes <& qui, par des rameaux qui
f tW W les,Vallées, pouffe, la tourbe au dehors
de tortit pôté., Elle descend entr’autres jusqu’à
Stade, en fuivant la Schwmgue ; & i l y èn a un
rameau immenfe qui s’avance dans le Land-
Kédingifr, pays qni s’étend.,au Nord de Stade
vers & M e r , entre l’Elbe & YOJÎe- '. Dans une
partie de cet espace il y a encore du fol continental
, c ’eil à dire de la Geejl. Mais ce fol
s’abaiffepeu à peu, & fe perd fous deux espèces
•très différentes de-terreins nouveaux ; dopt
1 un eft les Marfcks, qui bordent les deux R i vière
s, & l’autre uneMoor, qui occupe l'intervalle'des
deux Marfehs. Telle- eil l’esquis-
fe , du Pays, où nous fûmes hier.
.A u fortir de Stade nous montâmes fur la
Geefiy où nous marchâmes pendant quelque
tem%; puis nous defcendîmes dans un Vallon
àe-Moers-, qui, d’un ,c ô té , communique à
celui où coule la Sckzmgue , (q Ue nous
avions au,Sud, marchant vers l’Queil) & qui
s étend, vers Je Nordjusqu’à Ja Kédmger-Moor,
\ Au
Au delà de ce Vâlloh on femori te fur la
ÎGceJl , qu’on luit pendant quelque tems ;
après quoi on fe retrouve dans üri fécond Vallon
qui eil encore en Moor, & communique Iauih, d’un côté avec celui où coule la Schwiti-
gue, & de l’autre avec la Kèdtnger - Moor.
Très de là fe trouve une grande Forêt liir la
'tourbe même, qui Vâ s’étéridrè fur une partis-
de la Kédinger- Moor. Cette Forêt fubiiile „•
■quoique dans un fol de tourbei & elle conti-
Inuera de fubfiiler, parce que bientôt la tourne
ceffera de croître, par les feignées qu’on
¡lui fait de toute part. Sans ce changement
¡dans les circonflances, cette Forêt auroiü
[fans doute Tubile fort de tant d’autres, doriti
[òri trouve les relies fous les Mcorr ; c ’éfÎ • à-
Idire que la tourbe , devenant très profonde ,
In’aurdit pu foutenir plus longtems les ArbreS:
[dans les téms fort humides, les vents les
lauroient abattus: puis la tourbe , continuant
là croître, les aurbit enfévelis.
Nous trouvâmes encore une troiiièmé lan-
Igue fablonneufedans notrèroute vers leNord-
lOueil; puis Un troîiième Vallon de Moor) &
I celui- c i, qui vient directement de la Diivels-
I Moori communique encore avec la Kédiriger»
I Muor. • J’ai marqué ces trois communications;
à eàufe des coriféquences qu’ôn peut
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