
L E T T R E CXLV.
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C o n c l u s i o n ¿« Syftême de Cosmologie phy.
fique qui fert de fondement à cet Ouvrage •— —
Explication du Phénomène particulier des Os d’E-
léphans enfévelis dans nos Contrées.
‘ L o n d r e s , ‘Février Mm
M A D A M E ,
PAr la R é v o l u t i o n dont j ’ai déjà montré
à V . M. tant de traces dans la Nature, il
ei lai féde concevoir d’abord; „ pourquoi nous
„ trouvons tant d’OJJetnens d’Anim^ux terrefires
„ dans nos Continent, où ils paroiffent enfévelis
„ par la Mer même, dans des couches de fable
„ intaêles, & même fous des Collines.” Il exis-
toit des Continent, détruits aujourd’hui, d’où ces
Offemens étoient chariés à la Mer par les Fleuves,
avec les reites des Végétaux ; & cette Mer, qui
couvroit alors nos Continent, charioit fur fon fond
ces dépouilles des Continent anciens, comme elle y
1 W T xm l ' à b É cha.
■harioit fes propres productions, & les enféve-c
■(Toit de la même manière. ’
i Nous voyons encore par cette même R e’v o -
k ü t io n , comment il fe peut; „ que divers de
I ces Ojjement que nous trouvons dans nos terres,
■ n’appartiennent à aucun terreflre con-
■ nu;; aujourd’hui. Ils vivoient dans ces Contiens
anciens ; & à la R b ’, v o l u t i o n , aucun individu
de leur Espèce ne fe fàuva fur les nouvel-
|s terres, ou ne put y fubfifter;• ou s’il én réchappa,
ce fut dans des terres jusqu’ici inconnues;
çlu enfin peut-être, un très grand changement
dans les circonftances où ils ont vécu dès lors , a
pfroduic quelque changement dans leur apparence,
qui nous empêche de les diitinguer. Nous iom-
Sbes fi peu avancés dans la connoiiTançe des chanr
¿emens qu’une différence très grande dans les cir;
■bnftances peut produire dans l’apparence des Anu
lmix, qu’il ne me paroît pas poffible de prendre
nSarti fur la nature de Y effet?- mais toujours il, doit
litre rçfulté d'une grande Caufc', & la R é v o l u t
ion en fut une.
■ Mais des reites à*Animaux & ’ dé Végétaux ,
trouvés dan?nos Contrées,dônt les Espèces, con-
lues aujourd’hui, ne vivent que dans des Climats,
très différens, ne s’appliquent pas immédiatement
à l’idée de notre R é v o l u t i o n , vue par lés
feules faces que j’ai préfentées jusqu’ici à V.‘ M.
II faut; donc que je développe maintenant , de
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