
toujours la même hauteur, reçoivent néant-
moins réellement des additions de matière à
leurfurface; & que feulement leur maife de.
vient par là déplus en plus compare &folide,
Si donc deux atterrijfemens, qui étoient d’abord
au même niveau, & qui paroiffoient ne p]Us
s’élever, font enfermés de Digues en destems
xlifFérens,& continuent cependant à s’affaifej
d ’une quantité égale; le premier renfermé, fi
.trouvera dans la fuite plus bas que l’autre : parce
.que les dépôts auront continué plus longtemi
à compenfer l ’affaiiTement de celui-ci. Or la
Hollande a été enfermée de Digues bien long,
tems avant la Fri/e ; & en même temsfonfol
f e trouve aujourd’hui fenfiblement plus bas en
beaucoup d’endroits. Je la reverrai, & jV
.xaminerai attentivement ce phénomène, qui
jpeut, à quelques autres égards, tenir encore
à des caufes particulières. Mais en attendant,
je crois qu’on peut regarder Yoffaijfe-
ment de ces terreins nouveaux, comme une
caufe générale de ces changemens de .Niveau
relatif entr’eux à la Mer & Mr .Van Swtndni
je penfe comme moi.
Il eft évident déjà, au travers de tout
ces phénomènes & de leurs variétés, que la
Mer ne s élève point. Ces habitations ancien*
lie», aujourd hui couvertes 4’eai?» ont et«
H I abîabîmées
tout à coup par des accidens particuliers
; & dans les ruptures des Digues, ni dans
tucunautre,cas,la Afer n’eft point remontrée Contre la Geefi plus haut que le Niveau marïu
é par fes premiers dépôts: tous les pheno-
in en e s qui montrent des changemens derap* torts entre le Niveau de la Mer & celui de la «erre , ne regardent que des terreins nouveaux;
& ne peuvent être attribués qu’à eux-
liêm e s , vu la variété des changemens. Et |nfin, il reiulte de tous ces faits , que puisqu’on
étoit embarraifé par des phénome-
jies qui fembloient indiquer que le 'N i-
Ceau de la Mer s’élèvoit, il eft bien fût qu il
|ne sabaifje pas (n ) .
J’ai appris de Mr. Van Swinden, une cir-
leonflance d’un autre genre, & qui dent à un
kout autre objet. C’efl qu’on commence à
trouver dans ce Pays * c i , que les petites
Îermes bien établies, rendent proportionnellement
plus que les grandes. Bien établies ,
feis-je; car il faut qu’un petit Fermier fe,
trpu-
&
m ( a ) Ceci fc rappottoit d’abord aux Syftêmes de Tellia-
ned, de Mr. t e € a t l , & du changement de l ’axe de la
l I Terre ; & peut s’appliquer de même au nouveau Syftême
Vde Mr. le Comte de Buffle» dans fe* Epoques de éa
Wtlure.